Exposé de culture générale/d'histoire de 15 minutes sur le rôle des médias : les médias contrôlent-ils la société ou la société contrôle-t-elle les médias ?
[...] ] Je m'excuse auprès des journalistes qui officient sur les plateaux de BFM, mais c'est cette réalité, de cette dictature de l'immédiateté, de l'information à tout prix, pas toujours vérifiée, d'ailleurs ». Dans les démocraties, les journalistes se seraient arrogé un pouvoir considérable pour le mettre au service d'intérêts politiques, économiques ou financiers Une critique de la profession qui est ancienne : Balzac, Illusion perdue: Lucien de Rubempré, critique féroce de la presse de l'époque. « Si la presse n'existait pas, il ne faudrait pas l'inventer. [...]
[...] Cela donne la même sécurité qu'ici, que l'on sache où l'on est. » Que veut nous dire Hegel ? D'abord, que la lecture du journal est devenue le rituel des temps modernes, ce qu'était auparavant la prière organisée par la religion. Un rituel qui forge un « honnête homme », lequel ne doit pas se détourner de l'actualité, celle-ci n'étant pas un principe neutre, mais un levier qui permet de suivre la marche de l'esprit universel qui donne son sens à l'Histoire. [...]
[...] Vous vous adressiez à un million de fois trois français. La télévision, c'est un cercle familial. Avec elle, on pénètre au domicile des gens. Eh bien Mon général, on n'entre pas chez les gens avec son képi sur la tête, ni avec ses lunettes sur le nez et en lisant son texte, quand on s'appelle le général de Gaulle » Leçon retenue : 10 jours plus tard, lors de sa 2ème intervention télévisée, le général regarde la caméra, a enlevé ses lunettes et parle sans notes. [...]
[...] A ce moment-là, ils s'inclinent devant les médias ; le politique doit garder le cap et le souci du temps long. Et nous devons tout autant nous inquiéter de cette tendance qui consiste à dénoncer l'« acharnement médiatique », dès lors que les journalistes mettent au grand jour les dérives de certains de nos responsables politiques. Un processus qui ne fait qu'alimenter la méfiance de l'OP envers l'univers des médias. « L'écart entre leur pensée et l'univers en proie aux catastrophes grandit chaque semaine, chaque jour, et ils ne sont pas alertés. Et ils n'alertent pas. [...]
[...] Dans les faits, la crise politique n'est donc pas une déviance des médias, mais une suite logique à leur développement. Avant le développement des mass medias au XIXe, il paraît légitime de penser qu'aucun territoire n'a pu connaître une crise politique majeure sans medias pour diffuser l'esprit de révolte entretenu par certains. C'est certainement ce qui explique pourquoi le contrôle de l'information est un enjeu aussi fort dans les pays qui souffrent d'un déficit de démocratie. Dans les pays démocratiques, et c'est un paradoxe, on relève au contraire un discours de méfiance et d'hostilité aux médias, accusés de formater l'opinion. [...]
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