Metternich, Napoléon, Europe, diplomatie, Congrès de Vienne, congrès de Berlin
Né à Comblence au sein d'une famille de haute dynastie le 15 mai 1773, il part, après une éducation très francophile, faire ses études à Strasbourg, considéré comme haut lieu de rencontre des élites européennes le 12 novembre 1788. Vivant de plein fouet la Révolution, il poursuit ses études à Dresde.
De retour en Autriche, il se marie avec Marie Eléonore von Kaunitz-Rietberg, issue d'une des plus grandes familles viennoises. En 1803, il est nommé ambassadeur à Berlin, puis à Saint-Pétersbourg avant de se retrouver en France de 1806 à 1809 en face de Napoléon Ier. Après avoir été fait prisonnier par la France, il revient en Autriche où il est nommé aux postes stratégiques de chancelier et ministre des Affaires étrangères le 8 octobre 1809.
En 1813, alors que Napoléon connaît sa première défaite à Dresde, il tente de négocier une paix durable, mais l'Empereur français refuse toute négociation jusqu'à perdre toutes ses positions en Russie puis en Allemagne. C'est à cet instant qu'il devient le maître de la diplomatie dans le cadre du Congrès de Vienne, où il essaye d'imposer sa vision de l'Europe, à la fois conservatrice, mais équilibrée géographiquement.
[...] Lors des débats et des négociations, Metternich a le souci de ne pas châtier la France mais de l'intégrer et c'est ainsi que cette dernière retrouve ses frontières de 1792. Enrick Kissinger, dans sa thèse Chemin de la Paix fit d'ailleurs le parallèle entre l'attitude de Metternich et celle de Bismarck. Cette bienveillance de Metternich pour la France s'explique par sa croyance en la stabilité des frontières européennes comme source de paix, une sorte de vision « géographique » de la paix. [...]
[...] En quoi la relation qui se mit en place entre Metternich et Napoléon fait-elle l'objet d'un débat historiographique oscillant entre manipulation et vision apaisée du territoire européen ? Plan de l'Exposé I. Une jeunesse européenne et anti- révolutionnaire 1. « L'autrichien de l'étranger » 2. Le choc strasbourgeois 3. L'inspiration de Burke II. Un diplomate intelligent 1. Le congrès de Berlin 2. Le « collaborateur » de Napoléon 3. Le sens de l'intrigue III. [...]
[...] Se voulant le négociateur d'une paix de compromis, Metternich démontre à un Napoléon que les dés sont jetés et que la poursuite de la guerre serait fatale à l'Empire français et à l'empereur lui-même. Bonaparte insulte, menace, mais rien n'y fait. Dans son livre, Gunther Muchler décrit de manière chirurgicale les huit heures d'échange entre les deux hommes La relation de Metternich et Napoléon Le mariage entre Napoléon et la fille de l'empereur autrichien est considéré comme l'événement marquant la collaboration active de Metternich De Berthier de Sauvigny aime à rappeler que « les rapports de la France et de l'Autriche furent souvent altérés par des idées préconçues, par des images déformantes, aboutissant à des procès d'intention ». [...]
[...] Il se dessine dés lors le portrait d'un homme nuancé et humain et rompt avec différentes positions traditionnellement admises comme sa haine de l'Empire français. On apprend aussi beaucoup sur l'homme privé qui se révèle bon ami, bon père et même bon mari malgré ses aventures extra-conjugales. Bibliographie (suite) ZORBIBE Charles, Metterich, le séducteur diplomate, De Fallois Editions, Paris, 2009 Professeur de droit public à la Sorbonne, Charles Zorgbibe consacre à Metternich une analyse qui décortique sa vision des jeux diplomatiques en Europe que ce soit avec Napoléon, le tsar qu'il voulait empêcher de s'étendre en Europe pu encore avec la Prusse qu'il voulait limiter afin de permettre à l'Autriche de garder son rayonnement dans l'espace de l'ancien Saint Empire Romain Germanique. [...]
[...] Pourtant dés que les premières difficultés des armées napoléoniennes remontent aux oreilles de Metternich ce dernier qui avait toujours affirmé que « notre système consistera à louvoyer, à éviter tout engagement et à flatter » met en pratique sa Metternich dans l'Alliance francoautrichienne Lors du Congrès de Vienne, Metternich met en place sa vision de l'Europe et crée la diplomatie des congrès qui permettra à l'Europe de trouver une certaine stabilité diplomatique durant un siècle. En 1815, lors du congrès de Vienne, Metternich devient le médiateur de la reconnaissance européenne. Zoarbib parle d'une sorte de « camp de vacances pour monarques ». [...]
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