La seule évocation du nom Auschwitz renvoie au système concentrationnaire nazi caractérisé par les miradors et les barbelés, la déportation, l'extermination de masse, les chambres à gaz, les fours crématoires…
Auschwitz, lieu de mise à mort « industrielle », est aujourd'hui un haut lieu de la mémoire et de l'histoire de la barbarie nazie, un lieu-témoin essentiel qui figure sur la liste des sites constituant le patrimoine de l'humanité.
[...] Himmler le chef de la SS est chargé de trouver les moyens de l'élimination des juifs d'Europe. Il nomme Rudolf Hoess commandant d'Auschwitz, chargé de construire les infrastructures adaptées à la réalisation du projet nazi et d'« améliorer » les méthodes d'extermination de masse. - Si l'organisation logistique est déterminante dans l'application du génocide, un « secret absolu » doit être gardé sur les intentions des nazis. Aussi les nazis se sont-ils attachés à utiliser un langage codé concernant toutes les étapes du processus qui conduit à l'extermination. [...]
[...] Entrée du camp Auschwitz II-Birkenau Auschwitz entrée du camp Au second plan : le mirador d'entrée ou « porte de la mort ». Au premier plan : la voie ferrée ou « rampe de la mort » est construite au printemps 1944 à proximité immédiate des chambres à gaz, par les détenus, pour accélérer le rythme de l'extermination. Auschwitz entrée et vue du camp de Birkenau Birkenau est initialement un camp de prisonniers de guerre qui accueille notamment des prisonniers de guerre soviétiques. [...]
[...] Auschwitz est un lieu de déshumanisation et d'extermination des déportés. L'évolution de la population concentrationnaire : L'origine et la nature de la population déportée évoluent en fonction du déroulement de la guerre et des conquêtes allemandes, mais aussi de l'évolution du projet nazi concernant les populations juives et tziganes. Les premiers déportés sont condamnés au camp de concentration dès 1940. Il s'agit d'abord de Polonais « considérés comme dangereux pour la sécurité du Reich », puis de milliers de prisonniers de guerre soviétique et plus tard, des détenus politiques, d'opposants réels ou supposés, originaires de toute l'Europe occupée. [...]
[...] Certains détenus sont intégrés à des Sonderkommandos [« commando spécial »]. Ce sont généralement des juifs contraints de vider les chambres à gaz et de procéder à l'incinération des cadavres. Ces détenus allongent ainsi leur temps de survie dans le camp, mais ils sont régulièrement éliminés et remplacés pour qu'aucun témoin ne survive. « Le Sonderkommando subissait une sélection trimestrielle qui éliminait ses membres sans qualification -les “porteurs de cadavres- et épargnait momentanément ceux qui étaient indispensables -les quelques dizaines de ‘chauffeurs de fours-' [Jean-Claude Pressac]. [...]
[...] À proximité de la zone industrielle, les nazis font construire un camp de travail pour alimenter les usines en main d'œuvre, c'est le « lager » (camp) Auschwitz III ou Auschwitz-Monowitz ouvert en octobre 1942. Auschwitz I Les usines Buna de IG Farben à proximité d'Auschwitz-Monowitz. Le camp de Monowitz, centre de travail forcé au service de l'effort de guerre allemand, rassemblait plus de détenus travaillant dans la ville-usine voisine. Auschwitz est donc à la fois un camp de concentration, un camp d'extermination et un camp de travail. II. [...]
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