Génocide Herrero, génocide Nama, oral, mémoires, armée coloniale allemande, guerre exterminatrice, massacre de Waterberg, shoah
Mon oral portera sur les mémoires de ce qu'il est convenu d'appeler le premier génocide du XXe siècle, qualifié aussi de « génocide oublié ».
Un génocide se caractérise par des actes commis dans l'intention de détruire, intégralement ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux tel que le meurtre des membres du groupe. Les mémoires sont des visions du passé fondées sur des souvenirs et sont subjectives et évolutives. À propos de ce génocide, les mémoires se retrouvent dans la culture, les réparations, l'enseignement du génocide, les conséquences politiques, etc. Nous traiterons des mémoires des différents peuples, mais aussi des mémoires officielles.
[...] L'Allemagne demanda pardon aux descendants et à la Namibie. Par conséquent, l'Allemagne s'engage à un remboursement d'1,1 milliard d'euros à la Namibie sur 30 ans, sous forme d'aide au développement. Les descendants n'en sont pas pleinement satisfaits, ils auraient préféré que l'aide leur soit directement accordée plutôt qu'au gouvernement namibien. Aussi, les chefs traditionnels H et N mettent en exergue le fait que l'aide ne bénéficiera pas aux descendants des H et N s'étant enfuit au Botswana actuel ou en ADS. [...]
[...] L'extermination des Herero fut mentionnée dans la presse française à quelques reprises. Dans l'Aurore et le Petit Journal par exemple, les journalistes portaient une attention particulière à "la proclamation du 2 octobre 1904" afin de dénoncer "l'extermination totale d'un peuple : les Herreros" Plusieurs témoignages sont parvenus jusqu'à nous, tel celui de Fritz Isaac emprisonné sur l'île, qui rapporte le fait que pendant 1 an Nama et Herero y furent envoyés, et qu'il en est revenu moins de 200. Le 25 Janvier 1907 à lieu ce qui prendra le nom d'élections Hottentotten au Reichstag, Guillaume II fut poussé à dissoudre celui-ci en raison des vives critiques du SPD et du Zentrum à l'égard de la guerre menée dans le Sud-Ouest africain. [...]
[...] En 2011, un certain nombre d'ossements volés pendant le génocide sont rendus par les institutions allemandes à la Namibie. La couverture médiatique de cet événement a propulsé la question sur la scène internationale, forçant la Namibie et l'Allemagne à se pencher sur la reconnaissance du génocide. Le monument équestre de Windhoek, mis en place en 1921 commémorait les guerres coloniales de l'Allemagne contre les Herero et les Nama a été retiré en 2014. Des manifestations de militants qui défendent la mémoire des Herero et des Nama ont eu lieu pour réclamer des réparations, refusées par l'Allemagne dans un premier temps. [...]
[...] Néanmoins, un sérieux retour des mémoires est apparu dans les années 2000, couplé de demandes de réparations des descendants, et des études sur la question apparaîtront. Les diverses commémorations furent des événements de revendication pour la reconnaissance de ce génocide. Cela déboucha finalement sur la reconnaissance du génocide par l'Allemagne en 2021. Il n'en reste pas moins que le génocide n'est pas présent dans les manuels d'histoire allemands, quasiment pas dans les namibiens et reste largement inconnu du grand public. [...]
[...] Nous traiterons des mémoires des différents peuples mais aussi des mémoires officielles. Ce génocide fut perpétré par l'armée coloniale allemande dans leur colonie du Sud-Ouest africain entre 1904 et 1907 et causa la mort d'environ Herero de la population d'alors) et Nama La répression fut dirigée par le général von Trotha, qui émit un ordre d'extermination le 2 octobre 1904. Après cette guerre exterminatrice, les Herero et Nama survivants furent parqués dans différents camps de travail jusqu'au 7 janvier 1908, jour d'anniversaire du Kaiser, qui les gracie et décide la fermeture des camps. [...]
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