Comme l'écrivait PIETERSE en 2003, c'est entre le 19ème et le 20ème siècle que les états européens à la recherche d'un prestige nouveau se lancent dans une compétition folle afin de mieux s'emparer des territoires africains et asiatiques. Pas toujours compris et acceptés par les population métropolitaines qui voient ces conquêtes comme des dépenses supplémentaires, les régimes républicains nouvellement installés, à l'image de la France, vont créer une culture coloniale.
[...] Les "élites cultivées" devant apporter la civilisation aux "peuples inférieurs" sont en fait représentés comme des profiteurs qui se servent des indigènes comme main-d'œuvre. Le journal met en avant l'apparition d'un esclavage moderne et devient le premier hebdomadaire à remettre en cause les bienfaits de la colonisation et son principe même. Le Parti Communiste Française Au niveau politique, les voix s'élevant contre la colonisation se font rares et très dispersées. Seul le Parti Communiste ose affirmer et contester l'entreprise française à l'étranger. C'est à la suite du Congrès de Tours de 1920, que la Section Française de l'Internationale Communiste (SFIC) se crée. [...]
[...] C'est ce que montre Philippe Delisle dans son ouvrage sur la Bande dessinée Franco-belge. Tous les deux, par la parole ou la violence, contribue à la soumission des autochtones et permettent le pillage des richesses. Dans les journaux proches de ce courant de pensée, les caricature opposées au colonialisme fleurissent. La colonisation est mise à l'index en raison des abus commis dans les territoires conquis et de l'asservissement des population locales. Mais elle est également critiquée car cette force de travail indigène assure l'enrichissement du capitaliste. [...]
[...] Vers une dénonciation du colonialisme par le dessin « L'Assiette aux beurre » L'Assiette au Beurre est une revue anarchiste et satirique parue entre 1901 et 1914, elle présentait une série de dessins caricaturaux concernant divers sujets sensibles. Le journal va en partie critiquer l'entreprise coloniale française au moyen de virulentes caricatures reprenant les stéréotypes populaires concernant les colonies pour mieux les détruire. Les personnages de colonisés grâce aux caricatures peuvent exprimer leurs sentiments, leurs émotions : ils possèdent enfin une certaine épaisseur psychologique absente de toutes les images colonialistes. La caricature permet ici de discréditer le discours politique colonialiste en se servant de ses arguments. [...]
[...] L'ordre bourgeois profitant de la colonisation et devenant plus puissant, il du devoir des communistes de détruire cette source de revenus. Les indigènes sont assimilés aux ouvriers français afin de favoriser la naissance d'une conscience prolétarienne internationale. CONCL : Peut-on encore parler d'une persistance de l'image de l'indigène dans notre société ? Aujourd'hui, la figure de l'indigène a été remplacée par celle de l'immigré. Mais pour les européens, ces images sont semblables et se basent sur les mêmes préjugés. Les images qui ressortent le plus souvent des anciennes colonies, principalement celles d'Afrique, sont des images négatives de guerres, de famines, de corruption, de sociétés barbares. [...]
[...] Concernant les soldats africains, leur loyalisme et leur vaillance au combat font très vite faire disparaître les images négatives. Désormais, l'image du tirailleur sénégalais apparaît partout où il est représenté comme un soldat un peu naïf, et enfantin au grand sourire à ses grosses lèvres rouges. Leur façon de parler est copiée dans les caricatures. On les représente souvent portés sur l'alcool (le vin et l'eau-de-vie étant distribués aux soldats pour leur redonner courage). Le cannibale deviendra ainsi le soldat fidèle, tirailleur sénégalais, dont une des images les plus représentatives est celle de la publicité Banania . [...]
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