De nombreux éléments de la vie de Pierre Audouys nous sont parvenus grâce à un document intitulé « papier mémorial » rédigé par ce dernier (1641-1712) puis par son fils Jean (1673-1730). Ce « papier mémorial » ressemble fortement à un carnet intime relatant l'histoire d'une famille.
[...] Lorsqu'ils ne sont pas touchés par la mort, ils y restent en général 2 ans à des degrés variables. Son fils Jean Audouys est né le 12 juillet 1673 et revient à la maison 12 janvier 1775. Son frère Pierre né le 12 janvier 1675 doit patienter jusqu'au 1[er] mai 1977. En règle générale, le retour correspond à l'établissement du sevrage, c'est-à-dire le passage à une nourriture plus solide. Ayant passé les moments les plus difficiles, l'enfant réintègre sa famille vers deux ans comme on l'a vu précédemment. [...]
[...] Ce dernier est issu du monde des hommes de loi. Et a ce titre, le contrat devant le notaire est tout aussi important que l'échange des alliances à l'église. Ce papier mémorial reste une grande source d'informations concernant les naissances répétées dans des contextes souvent difficiles. Les décès de nourrissons sont nombreux et peinent les survivants que lorsque les enfants atteignent l'adolescence ou l'âge adulte. La famille demeure un important vecteur de solidarité et de sécurité face à la mort. [...]
[...] Cette moyenne bourgeoisie caresse le rêve d'accéder au poste de maire qui peut octroyer l'anoblissement. Bien qu'elle cherche à pénétrer le système, cette moyenne bourgeoisie jalouse en secret cette haute bourgeoisie. Bien qu'elle soit encore loin de l'anoblissement en dépit de la richesse que peut susciter l'exercice de ces métiers de notaire ou d'avocat, cette moyenne bourgeoisie détient de nombreuses terres. Ainsi, force est de constater que dans le « papier mémorial », Pierre Audouys n'hésite pas à utiliser dans sa titulature les terres qu'il possède puisqu'il utilise le terme de sieur de la Veronnière, de la Proutière ou de la Pépinière. [...]
[...] On ne connaît pas les raisons de son refus. Le mariage a pour objectif d'avoir des enfants. De ce fait, les démographes qualifient le couple Pierre Audouys et Marie Grézil de famille complète car leur union s'est achevée à la mort de Marie Grézil à 59 ans en 1701 à un âge où elle n'était plus en état de porter des enfants et à un âge que beaucoup de femmes ne pouvaient atteindre. Durant leur mariage, ils ont eu 8 enfants dont cinq sont morts en bas âge. [...]
[...] Pierre Audouys provient d'une famille bourgeoise d'Angers ancrée dans la sphère juridique. Son père Jean était sénéchal de Chalonnes. C'était donc un officier chargé de la justice seigneuriale pour le compte d'un seigneur ecclésiastique. Son père a été marié deux fois. Son premier mariagee l'avait lié à une fille d'un échevin et juge consul, et le deuxième à une fille d'un marchand en gros. Pierre est donc issu du second lit. Il a une sœur. Il a fait des études de droit, après avoir renoncé à servir sous les drapeaux. [...]
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