Quelles sont les spécificités du travail historique réalisé par Polybe à l'époque hellénistique ?
[...] P.330. Nicolas Grimal, op.cit., p.126. P.330. Nicolas Grimal, op.cit., p.142. P.329. P.352. P.330. P.331. P.332. Cf. Jean-Maurice Bizière, Histoire et historiens, Paris, Hachette Education P.343. P.330. P.349. [...]
[...] C'est à partir de là que son admiration pour Rome commence, qu'il se romanise et qu'il débute la rédaction de son œuvre historique[12]. Polybe est aussi l'auteur d'un traité de tactique[13], ce qui montre sa culture militaire. Voici les grands aspects de la vie de Polybe retenus par l'auteur. Voyons à présent la méthode historique employée par l'auteur grec. II/ La méthode historique employée par Polybe. Polybe a précisé à son lecteur, futur homme d'Etat, sa méthode et ses choix dans le livre XII de ses Histoires[14]. [...]
[...] Enfin, Polybe cherche à comprendre les différents mécanismes de la conquête et du maintien de l'hégémonie romaine à travers un récit chronologique[20]. Cette dernière, qui s'est déroulée de 220 à 168 avant J.- C., est un objet de réflexion scientifique, d'analyse scientifique, avec ses forces en présence, ses causes, ses résultats, ses comparaisons au sein d'une Histoire universelle. Les évènements sont éclairés en amont et sont plus compréhensibles[21]. Dans les livres I et II, Polybe explique son choix de commencer ses Histoires en 220 avant J.-C. [...]
[...] On ne peut que s'étonner face à de tels propos, car c'est oublier un peu (ou très) vite que Polybe côtoie les grands aristocrates romains et qu'il appartient à la familia des Scipion. Il est donc plus confortable pour Polybe de mettre en valeur la supériorité romaine sur les Grecs. Son entourage politique a sûrement influencé son écriture de l'histoire[24]. D'ailleurs, dans sa conclusion, Marie-Rose Guelfucci reconnaît (très rapidement) que cet écrivain était aussi un homme politique aux intérêts réels, en particulier économiques (mines d'étain) En outre, chez cet écrivain antique, on peut observer une vision très moralisatrice. [...]
[...] Ses Histoires sont à la fois une leçon et un apprentissage[25]. Il s'agit de réfléchir sur le déroulement d'un évènement et d'acquérir une expérience sans connaître le moindre danger[26]. Surtout, Polybe récapitule l'essentiel des connaissances (théoriques et pratiques[27]) et des compétences que doit posséder chaque homme politique, chaque homme d'Etat. Tout ceci est illustré par de nombreux exemples tout au long de son récit (par exemple, la formation de Scipion Emilien aux trois vertus fondamentales[28]). Dans le livre XXXI, sont précisées les vertus indispensables d'un gouvernement : la compensation des pouvoirs (pour éviter la tyrannie) ; la modération ; le courage ; le désintéressement ; la clémence[29]. [...]
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