Guerre du Vietnam, Guerre froide, Philip Edward Mosely, politique étrangère, URSS Union des Républiques Socialistes Soviétiques, Odd Arne Westad, Histoire mondiale de la guerre froide, Les Américains, guerre d'Indochine, indépendance, conflit bipolarisé, décolonisation, Seconde Guerre mondiale, accords de Genève, communisme, régime autoritaire, puissance américaine, France, politique intérieure, Johnson, Kennedy
« À bien des égards c'est une tragédie », la guerre a en effet dévasté le Vietnam, pays pendant vingt ans, trente si on y ajoute la guerre d'Indochine. Ce pays meurtri et dévasté fut au coeur d'un des plus grands conflits de la période de la guerre froide, au centre d'enjeux importants pour les deux Grands, mais surtout pour le peuple vietnamien. C'est ce qu'aborde ce corpus de trois documents. Le premier est un extrait d'article de Philip E. Mosely, paru en 1966 dans une revue de politique étrangère, pendant la période où la guerre fait rage et où les effectifs américains déployés dans le conflit ne cessent d'augmenter, ce document relate de la politique étrangère de l'URSS face au conflit vietnamien. Le deuxième et le troisième document sont issus de livres d'histoire, respectivement Histoire mondiale de la guerre froide de Odd Arne Westad, paru en 2019, et Les Américains (tome 2), d'André Kaspi, paru en 2002. Ces deux documents relatent d'un bilan d'une analyse post-conflit. Les trois documents peuvent ainsi être considérés comme identiques, analysant des faits et leurs enjeux. La guerre du Viêt-nam succède à la guerre d'Indochine, conflit de décolonisation avec la France. La volonté d'unifier le pays sous l'égide communiste inquiète les Américains, le pays se partage en deux, le nord, communiste d'Hô Chi Minh, et le sud, dictature pro-occidentale.
[...] Cette guerre répond alors des enjeux américains et soviétiques de domination et d'affirmation de puissance, ainsi que de politiques intérieures, toutefois, cette guerre, bien qu'inscrite dans la guerre froide, est avant tout une guerre de libération pour le peuple vietnamien, qui marque sa volonté de disposer de lui-même, il est alors nécessaire de dépasser le simple cadre de la guerre froide. Ce conflit n'est pas simplement un conflit répondant à la logique de la guerre froide, c'est avant tout un conflit d'indépendance du Viêt-nam. Le Viêt-cong ne se battait ni pour le bloc soviétique ni contre le bloc occidental, il se battait contre des occidentaux, mais pour leur indépendance. [...]
[...] Ainsi, la guerre du Vietnam succède à la guerre d'Indochine, en bipolarisant ce conflit d'indépendance vietnamienne, l'inscrivant dans le contexte de la guerre froide. Bien que cette guerre, très médiatisée et contestée, enlisa les troupes américaines, dont la victoire était vouée à l'échec, les États-Unis défendaient d'importants enjeux, aussi bien de politique étrangère que de politique intérieure, de même pour les Soviétiques, qui doivent défendre leur idéologie et domination sur plusieurs plans. Toutefois, cette guerre est avant tout une guerre de libération et d'indépendance pour les Vietnamiens. [...]
[...] En février 1968, la guerre du Viêt-nam arrive à un tournant, avec une contre-offensive du Viêt-cong. C'est l'offensive du Têt, du nom du Nouvel An vietnamien. C'est une victoire médiatique pour le Viêt-cong. Sur les campus de Californie, puis dans tout le monde occidental. Les contestations montent, en France, en Allemagne, et surtout aux États-Unis. Celles-ci arrivent même au sein des unités américaines déployées, qui remettent en cause le bien-fondé de leur présence au Viêt-nam, de nombreuses désertions sont constatées. [...]
[...] Ce corpus de documents se base essentiellement sur des analyses post-conflit, et ne donne pas d'informations directes quant aux décisions américaines, et nord-vietnamiennes, les deux principaux acteurs de ce conflit, engendrant une catastrophe humanitaire et environnementale durable. [...]
[...] Les médias y avaient une place si considérable, que la guerre était retranscrite en direct. Aux États-Unis, en Europe, tous voyaient les atrocités, les crimes de guerre, les massacres, les bombardements. « Au moment où la guerre du Viêt-nam s'étend, la télévision a changé le style des informations qu'elle diffuse », les reporters, photographes, se confondaient avec les militaires et ont immortalisé ce conflit d'une extrême barbarie, « les caméras suivent les soldats américains pas à pas et diffusent toutes les images », « la censure n'existe pas ». [...]
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