URSS, Gorbatchev, chute du régime, guerre froide, soviétique, dictature
La chute rapide du régime soviétique en 1991 a surpris un nombre important de spécialistes de l'URSS. Il y existe pourtant un nombre non négligeable de causes profondes, de dysfonctionnements dans la gestion du système qui se sont développés sur la durée, pouvant expliquer cette chute. Il existe par ailleurs plusieurs interprétations possibles des causes de ces dysfonctionnements, mais aussi du caractère totalitaire du régime et des déviances perpétrées par les différents chefs ayant défilés à la tête du pays.
[...] Tout d'abord, pour imposer son idéologie, l'URSS s'est transformée en « partocratie idéocratique »[2] pour permettre à un seul parti dirigé par une poignée d'hommes d'imposer au reste de la population leur projet socialiste et parer au désaveu de celle-ci. Puisqu'il n'y a plus de démocratie, le mécontentement populaire ne pouvait plus s'exprimer par le vote et toutes insurrection ou grève de protestation pouvait être réprimée par un gouvernement tout puissant contrôlant tous les aspects de la société jusqu'à la police locale. La violence en moyen de répression était d'ailleurs régulièrement employée dès le début, avec la mise en place du communisme de guerre en 1918. [...]
[...] Seppo précise à ce propos que « le contraste entre la réalité et l'idéologie n'a probablement jamais été aussi grand qu'il ne l'est en Union soviétique »[11]. Malgré le contraste entre l'idéologie propagée dans la population et la réalité, la bureaucratie n'a jamais pu changer de cap puisqu'une simple modification des mesures sociales héritées de la période Lénine et dans la planification de l'économie, des domaines qui touchent directement la population, aurait pu avoir comme conséquence un soulèvement populaire obligeant les dirigeants à céder le pouvoir. Contrairement à l'interprétation de Malia, la bureaucratie subit le socialisme et ne cherche pas à l'imposer à une population récalcitrante. [...]
[...] La popularité de Gorbatchev s'est effondrée très vite et cette désillusion va le mettre devant le fait accompli : la nécessité de réformer en profondeur le pays. Des causes profondes, notamment un dysfonctionnement du système soviétique qui s'est installé et amplifié dans la durée, ajoutées à un certain nombre de causes immédiates apparues soudainement lors des réformes de Gorbatchev ont conduit très rapidement le régime à sa chute. L'impopularité de la bureaucratie, les contradictions entre les idées marxistes et les valeurs postrévolutionnaires et la réalité, et la brèche ouverte par la glasnost ont permis à la population d'exprimer leur colère. [...]
[...] p Ibid. p D. Seppo, « Contradictions et faillite du Gorbatchévisme », Quatrième internationale, 1991-92, p Ibid. p Ibid. p Ibid. p. [...]
[...] p Ibid. p Ibid. p Ibid. p Ibid. p D. Seppo, « Sur la nature de l'autoritarisme soviétique », Critiques socialistes, n° p Ibid. p Ibid. [...]
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