Union européenne, PAC, euro, fédéralisme, confédéralisme
L'Europe est beaucoup plus ancienne que ses nations, elle est à travers les siècles l'histoire d'une « communauté culturelle incertaine » (B. Bruneteau). Victor Hugo, prophète lyrique, écrit : « Cette nation sera grande, ce qui ne l'empêchera pas d'être libre [...]. Elle s'appellera l'Europe au XXe siècle et aux siècles suivants, plus transfigurée encore, elle s'appellera l'Humanité» . Cette idée d'une unification politique des pays de continents européens, en germe depuis le XVIIIe siècle apparait plus qu'indispensable dans l'Europe dévastée de l'après-guerre. De cette volonté émerge l'Union Européenne, qui malgré une histoire traversée de crises, parvient à une unification économique et politique de vingt-sept pays européens. Les changements structuraux intervenus en Union Européenne depuis vingt ans, à savoir notamment l'unification allemande et la réorientation des pays d'Europe centrale et oriental vers l'Europe occidentale, ont également fait évoluer la conception de l'Europe. En mai 2004, l'Union Européenne a ouvert ses portes à dix nouveaux Etats membres.
Aujourd'hui, on peut définir l'Union européenne comme l'association volontaire d'États, dans les domaines économique et politique, afin d'assurer le maintien de la paix et pour favoriser le progrès économique et social en déléguant, par traité, l'exercice de certaines compétences à des organes communs. Nous pouvons alors nous interroger sur les aspects de l'Union Européenne. Quelles sont les forces de cette puissance et quelles en sont les faiblesses ? Nous verrons dans un premier temps ses atouts, qui en font une puissance économique de premier plan dans le monde, pour ensuite mesurer ses limites, principalement d'ordre politique et stratégique.
[...] En raison de cette impossibilité d'utiliser le mécanisme des taux de change pour améliorer la compétitivité et la tendance au nivellement international des prix, les firmes ont changé leur stratégie tant sur le plan de la production que celui de la commercialisation L'euro est aujourd'hui la deuxième monnaie de réserve dans le monde, loin derrière le dollar; cependant, l'euro commence à augmenter progressivement comme monnaie de réserve dans le monde, passant de en 1999 à en 2008. La part de l'euro dans les réserves mondiales de devises étrangères est de 27,3% en 2009. Cela s'explique par le fait que l'Union européenne possède un marché financier qui attire la confiance des investisseurs étrangers. L'euro est considéré comme une valeur sûre sur les marchés de change : les investisseurs ne se sentent pas pris au piège et peuvent facilement placer sans crainte leurs capitaux dans la zone euro, à long terme. [...]
[...] L'histoire de l'Union Européenne s'apparente à l'évolution d'un système confédéral vers un système fédéral. Au fur et à mesure que le modèle communautaire prouvait son succès, les états devenaient davantage convaincus que les bénéfices qu'ils en tiraient en dépassaient les inconvénients. Il s'agit donc d'un processus évolutif, qui a fait que l'Union Européenne présente encore aujourd'hui à la fois des aspects confédéraux et des aspects fédéraux. Ainsi, la montée en puissance des Etats centralisés et des nationalités affecte l'unité européenne mais pas la conscience d'appartenir à une civilisation commune : on ne remet pas en cause les fondements, les valeurs, mais plusieurs projets politiques s'affrontent. [...]
[...] L'actuelle crise de la dette dévoile la faiblesse du système financier de la zone euro. Elle est confrontée à un choix qui concerne son système fondamental : maintenir la situation actuelle au risque d'une menace latente pour l'euro, ou la réforme du système financier afin que les pays membres cèdent une partie de leur droit financier, ce qui leur permettra de se servir de leur force financière commune pour garantir ensemble le crédit de l'euro. Pour le moment, le danger qui guette l'Union européenne n'est pas économique, mais politique, à moyen terme. [...]
[...] Conclusion La volonté d'un certain nombre de pionniers a guidé les premiers pas de l'idée européenne. Les progrès institutionnels ont été lents et difficiles, mais l'Europe a toujours réussi à surmonter des crises. L'idée séduit et l'Europe des 27 en est la meilleure illustration. Les dirigeants politiques ont su faire de l'Europe une puissance économique qui joue un rôle majeur dans la Triade. L'augmentation du nombre de ses membres, les divisions qu'ils affichent aujourd'hui plus qu'hier, ont en revanche alimentée par un puissant mouvement eurosceptique qui a généré toutes les peurs. [...]
[...] Avec 494 millions de consommateurs, il s'agit du plus grand marché commun du monde. En outre, il constitue un précieux rempart contre la crise économique actuelle. Il a dissuadé les pays de l'Union Européenne de céder à la tentation d'un individualisme égoïste, qui les aurait conduits à rejeter leurs problèmes chez les voisins. Loin de recourir à des mesures protectionnistes à court terme, qui auraient aggravé la crise, les États membres ont convenu d'un plan commun de relance visant à stimuler la demande par l'investissement public, à renforcer la régulation du secteur financier et à créer des emplois durables. [...]
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