« Après avoir passé quelque temps à l'hôpital, l'ouvrier en sort presque toujours sans avoir de travail assuré. Pour lui permettre d'en chercher, la Société d'Assistance aux Convalescents, qui fonctionne depuis 1870, lui accorde du pain et de la soupe pendant quelques jours et lui fournit même des objets de vêtements».
La Société d'Assistance aux Convalescents indigents des Hospices civils de Rouen est une société de bienfaisance privée fondée en 1870 par Emile Duvivier, conseiller municipal de la ville de Rouen puis député de la Seine-Inférieure, et Pierre Félix Maupas, secrétaire directeur des Hospices civils de Rouen.
La fondation de l'œuvre s'inscrit dans un contexte politique, économique et social difficile. L'invasion du Palais Bourbon, dans la nuit du 3 au 4 septembre 1870, qui provoque la chute de l'Empire, est la conséquence directe de la défaite de L'armée française à Sedan lors de la guerre contre la Prusse, et de la capture de Napoléon III. Le 19 septembre 1870, Paris est totalement investie par les soldats allemands. La France finit par signer l'armistice le 28 janvier 1871. La paix définitive entre les deux pays est négociée pendant la commune de Paris le 10 mai 1871 à Francfort. La IIIe République est en marche. Adolphe Thiers gouverne en défendant la cause d'une République conservatrice.
A Rouen, lieu d'action de la Société d'Assistance aux Convalescents, la guerre franco-allemande récrée pour un temps dans la ville une forme d'unité sous le signe du patriotisme. Le préfet Leroy se retire au profit du républicain Desseaux. Le Maire, Etienne Nétien, est un républicain très modéré. Ce changement de régime se passe pour Rouen sous le poids de l'occupation prussienne à partir du 5 décembre 1870; une occupation qui pèse terriblement sur les habitants. Elle a duré pour les Rouennais jusqu'au 22 juillet 1871. A cette époque, Rouen est une ville très insalubre malgré les travaux de réaménagement de Verdrel. On évoque la surmortalité rouennaise et l'existence d'une grande misère. En plus de cela, les Rouennais subissent encore les conséquences de la crise cotonnière résultant de la guerre de Sécession américaine dans les années 1862-1864, et de la crise de 1867 concernant le ralentissement des exportations des cotonnades en Algérie, principal client de Rouen. La misère est on ne peut plus présente dans la vieille cité normande. La crise économique rouennaise qui sévit notamment dans la filature et le bâtiment se traduit par un appauvrissement de la ville et de sa population ouvrière.
La Société d'Assistance aux Convalescents indigents est ainsi créée dans un contexte de guerre et d'occupation, de crise économique et sociale locale. Cependant, sa création se rattache, en plus, à un mouvement caritatif et philanthropique plus large.
Le 19e siècle voit l'épanouissement des œuvres charitables. Très souvent, l'inspiration religieuse est à l'origine de la création des œuvres de bienfaisance. Y a-t-il d'autres raisons ? La misère est-elle plus visible du fait de l'urbanisation ? Les « âmes charitables » sont-elles plus nombreuses ? Le fait est que des œuvres privées multiples et diverses naissent, et la Société d'Assistance aux Convalescents s'inscrit dans ce mouvement. Les œuvres privées présentent une grande diversité religieuse, doctrinale et politique.
A la fin du 19e siècle, les œuvres privées sont une voie possible d'action à une époque où l'Etat providence est en train de naître. Cet Etat mettra en place peu à peu une législation sociale de plus en plus importante, comme la loi de juillet 1893 sur l'assistance médicale gratuite pour les personnes privées de ressources, ou la loi de 1905 sur l'assistance obligatoire aux vieillards, infirmes et incurables. L'affirmation de « l'Etat providence », la nouvelle laïcisation de la société imposent la nécessité de mieux définir le rôle des pouvoirs publics dans le domaine social. De nouveaux centres d'intérêts de la part de l'Etat émergent tels que l'hygiène, la protection sociale, le droit du travail, la prévoyance. Comment les oeuvres privées réagissent-elles face à la mise en place de ces lois sociales ainsi qu'à l'idée d'obligation qu'impliquent ces lois ? L'action sociale publique est souvent critiquée par les œuvres privées, du moins dans un premier temps. Positivement ou négativement, elles réagissent par rapport à l'assistance publique. La Société d'Assistance aux Convalescents est elle aussi amenée à prendre position dans le débat sur la légitimité de l'assistance publique.
Quand les institutions publiques s'efforcent de soigner les pauvres dans leur globalité, les œuvres privées se spécialisent dans une catégorie de pauvres ou dans un type de secours. Est-ce dans un souci d'efficacité d'action ? Est-ce parce qu'une population mérite d'être secourue plutôt qu'une autre ? Ou est-ce encore parce que tel secours est plus important que tel autre ? Cela dépend des œuvres.
Les œuvres privées peuvent être divisées en plusieurs catégories en fonction de leurs bénéficiaires : les enfants, les femmes, les hommes chômeurs, les malades et les infirmes, les vieillards. La Société d'Assistance aux Convalescents fait partie des œuvres assistant les malades et les infirmes. Elle fait le choix d'aider les convalescents au sortir des Hospices civils de Rouen en leur distribuant pendant trois à quatre jours des bons de pain, de soupe et de coucher, le temps qu'ils reprennent des forces et leur travail. Elle souhaite également aider les convalescents à dégager les objets entreposés au Mont de piété.
En cela, l'œuvre répond-elle à un besoin non comblé de la bienfaisance privée et de l'assistance publique dans ce domaine ? Certainement, même s'il existe à Rouen un asile accueillant des convalescents, qui dépend des Hospices civils, l'asile Dumanoir. Juste Dumanoir a en effet légué en 1859 aux Hospices civils la propriété dans laquelle il demeurait, à la condition que celle-ci soit utilisée pour recevoir des malades convalescents . L'asile est desservi par les religieuses Augustines de l'Hôtel-Dieu, et les femmes seules y sont reçues. Aline Trencart, compte dix lits au sein de l'asile Dumanoir. Ces dix lits sont bien peu quand on sait que la Société d'Assistance aux Convalescents a secouru en moyenne entre 1871 et 1926, 1982 convalescents par an. Il existe également une maison de convalescence dépendant des Hospices civils de Rouen à Houppeville : la maison de convalescence des Cateliers. Les Cateliers sont légués aux Hospices civils de Rouen par l'abbé Bénard, curé de St Vivien. L'institution est aménagée pour recevoir des enfants soignés à l'hospice Général et qui ont besoin de grand air pour achever leur convalescence. La maison est dirigée par les sœurs de l'hospice Général et reçoit en moyenne 40 enfants de mai à septembre. Ces deux institutions ne prennent en charge que des femmes et des enfants.
Ainsi, la Société d'Assistance aux Convalescents semble avoir répondu à un besoin réel d'assistance de cette catégorie de population indigente, et paraît exercer de fait, un monopole sur l'action sociale à l'endroit des convalescents.
La Société d'Assistance aux Convalescents indigents des Hospices civils de Rouen gravite, comme l'indique son titre autour des Hospices civils de Rouen, soit l'hôpital Général et l'Hôtel-Dieu, auxquels s'ajoute à partir de 1880, l'hôpital Lamauve qui est à l'origine une œuvre privée. L'hôpital Général a été crée pour le renfermement des pauvres en 1684. Au 19e siècle, les patients sont essentiellement des vieillards, des enfants abandonnés, des femmes, et des malades chroniques. Il comprend, à partir de 1855 la gésine ou maternité. Il se situe dans le quartier de la pauvreté, le quartier St Vivien, à l'est de la ville.
L'Hôtel-Dieu, quant à lui, est construit au 11e siècle ; il est surnommé Hospice d'humanité ou lieu de santé et est situé à partir de 1758 à l'ouest de la cité. Ce dernier devient peu à peu un centre de soins et accueille de plus en plus de malades payants. L'hospice Général et l'Hôtel-Dieu deviennent sous le Directoire, les Hospices civils de Rouen, à l'occasion de la communalisation des hôpitaux, qui s'affirme après 1796. Quant à l'hôpital Lamauve, il est crée en 1852 et est d'obédience protestante. En 1875, il déménage rue du Renard pour des locaux plus grands.
Deux processus de la fin du 19e siècle, à savoir la laïcisation et la médicalisation vont entraîner de profondes mutations dans le milieu hospitalier. Toutefois, l'hôpital reste le lieu d'accueil privilégié pour les pauvres, la notion de malade remplace difficilement celle de malade démuni. La fonction sociale de l'hôpital reste ancrée dans les esprits de l'époque; pour preuve, la Société d'Assistance aux Convalescents est créée pour aider les indigents sortant des hôpitaux.
Ainsi, les administrateurs de la Société d'Assistance aux Convalescents sont présents chaque jour à la sortie de ces trois établissements afin d'y distribuer les secours mentionnés plus haut. Deux d'entres eux sont publics, le troisième est privé et protestant. La Société d'Assistance aux Convalescents est quant à elle laïque, alors que l'une des particularités des œuvres de bienfaisance privées rouennaises est l'existence de réseaux concurrentiels en matière de secours : les francs maçons, les catholiques, les protestants. Cela ne signifie pas que la société, selon les années et surtout selon ses présidents, soit totalement neutre. Elle agit tout de même en fonction de convictions politiques, sociales et religieuses précises, ce que nous aurons à préciser.
La source principale qui permet à l'historien d'étudier la Société d'Assistance aux Convalescents est constituée des registres de délibération des séances tenus par la dite société.
Ces registres de délibération ont pu être mis à notre disposition grâce à l'obligeance du Docteur Maupas, l'actuel président de l'ordre des médecins de Rouen. Ces registres étaient entreposés dans l'ancien laboratoire de bactériologie à l'Hôtel-Dieu. Ils devaient être jetés aux ordures à l'occasion du déménagement du service de bactériologie de l'Hôtel-Dieu vers l'hôpital Charles Nicolle, au début des années 1990. Ils ont heureusement pu être sauvés par le professeur Lemeland qui les a remis au docteur Maupas, dont l'arrière grand-père, Pierre Félix Maupas, ancien secrétaire directeur des Hospices civils de Rouen, avait été l'un des fondateurs de la Société d'Assistance aux Convalescents indigents des Hospices civils de Rouen.
La source utilisée est donc le témoignage involontaire du fonctionnement d'une société de bienfaisance privée de 1871 à 1926. La Société d'Assistance aux Convalescents indigents était jusqu'alors peu connue. Les historiens ne semblaient pouvoir trouver traces de son existence que par des sources imprimées telles que les Almanachs de Rouen et les journaux locaux. L'apport d'une telle source permet donc de réaliser une étude beaucoup plus complète de cette société, et ainsi de compléter celles déjà connues sur des sociétés ou oeuvres de bienfaisance comme la Société d'Assistance par le Travail, l'Oeuvre Hospitalière de Nuit par exemple.
Les registres de délibération donnent en effet une multitude de renseignements sur le fonctionnement de la Société d'Assistance aux Convalescents. Ces indications seront exploitées selon différentes approches : quantitative, qualitative et prosopographique.
Les bornes chronologiques, 1871-1926, de la source permettent au chercheur de comparer, de confronter, d'analyser, de dépouiller les données résultant de l'étude quantitative et de les inscrire dans une évolution temporelle. De plus, le fait que la source même renseigne le chercheur sur une période dépassant le demi-siècle rend l'étude quantitative particulièrement intéressante.
L'étude prosopographique doit permettre de dégager les éléments de cohésion du groupe, qui dans ce cas précis seraient les notables et bourgeois rouennais dirigeant la Société d'Assistance aux Convalescents de 1870 à 1926. La prosopographie aide aussi à mettre en valeur les changements dans les relations intervenus entre les groupes de personnes sur une période temporelle définie. De plus, la prosopographie permet de cerner les caractéristiques d'un groupe dont il est présumé qu'il a une certaine homogénéité avec des comportements et des réactions de solidarité et de rejet propre à tout groupe.
L'un des intérêts des registres de délibération est justement que ceux-ci sont le reflet de l'action d'un groupe d'individus évoluant au sein d'une œuvre de bienfaisance privée commune, dans un contexte social et politique spécifique.
En complément de cette source principale, on peut trouver des documents à caractère administratif ou non comme des demandes d'allocations, des listes de membres, des statuts, ou encore les Almanachs et les journaux de Rouen, et des documents divers provenant aussi des archives municipales et départementales. Tous ces documents sont d'une importance secondaire mais apportent des éléments d'analyse indispensables quant à l'étude de la Société d'Assistance aux Convalescents des Hospices civils de Rouen.
Les bornes chronologiques du sujet ont été déterminées en fonction des dates des registres de délibération disponibles de la Société d'Assistance aux Convalescents. Comme cela a été mentionné plus haut, les registres vont de 1870 à 1926. C'est-à-dire qu'ils s'interrompent avant la fin de la société, dont l'existence semble s'être achevée en 1942 .
Ainsi, la problématique générale retenue concernera principalement la période comprise entre ces deux années, 1870 et 1926. Dans ce cadre chronologique, il s'agira de préciser quelle place a occupée la Société d'Assistance aux Convalescents « au sein ou en marge » des œuvres privées rouennaises et de l'assistance publique. De multiples questions peuvent être rattachées à cette problématique générale.
Premièrement, quelles ont été les relations de la Société d'Assistance aux Convalescents avec les œuvres privées et l'assistance publique tout au long de la période étudiée? La Société d'Assistance aux Convalescents se met en relation avec différentes œuvres privées rouennaises telles que la Société protectrice de l'Enfance ou la Société d'Assistance par le Travail avec une volonté de complémentarité des secours distribués entre les œuvres. Elle est aussi en accord ou en désaccord avec la nouvelle organisation de l'assistance publique rouennaise qualifiée de « système rouennais » en activité de 1886 à 1927. Quels ont été ses liens avec ce dernier ?
Ensuite, la Société d'Assistance aux Convalescents a-t-elle été efficace ? A-t-elle tissé des liens particuliers avec les Hospices civils de Rouen, d'autant plus que l'œuvre était directement liée à eux ? Comment les secours se sont-ils organisés : avec ou sans la coopération des Hospices civils ?
Et enfin, y a-t-il ou non au sein de la Société d'Assistance aux Convalescents, la présence d'une mentalité bourgeoise spécifique et, plus largement, la présence de réseaux de bourgeois philanthropes à travers les oeuvres de bienfaisance de la ville de Rouen ? Dès lors, la Société d'Assistance aux Convalescents devient un lieu dans lequel les bourgeois qui la composent débattent, sur des sujets tels que les lois sociales de la fin du 19e siècle au début du 20e siècle. Peut-on prouver un certain conservatisme ou au contraire une ouverture sociale des responsables de la Société d'Assistance aux Convalescents dans leurs propos?
Les présidents successifs de la Société d'Assistance aux Convalescents s'expriment sur des sujets qui leur tiennent à cœur en tant que philanthropes. Ils tentent de répondre avec leurs différents bureaux de société à une préoccupation courante au 19e siècle : arriver à une connaissance aussi parfaite que possible des secours distribués afin d'éviter les abus et les doubles emplois.
L'étude de cette société permet aussi de développer une approche s'inscrivant dans le renouveau de l'histoire sociale.
On raisonne de moins en moins à partir des entités collectives qui étaient au centre de l'ancienne histoire économique et sociale : la classe ouvrière, la bourgeoisie… Le cheminement d'analyse est de partir des groupes pour voir comment, concrètement, se nouent les relations entre les individus, comment on passe du singulier au collectif. Les bourgeois qui agissent au sein de la Société d'Assistance aux Convalescents forment aussi un groupe social spécifique avec des normes, des codes communs, une mentalité propre. Cette étude concernera prioritairement les présidents de la Société d'Assistance aux Convalescents. Il se dégagera peut-être l'existence d'un réseau spécifique de bourgeois philanthropes rouennais et, à plus grande échelle, d'un réseau des œuvres de bienfaisance privées à Rouen.
Ensuite, il parait indispensable de mettre l'accent sur l'étude des pauvres assistés par la Société d'Assistance aux Convalescents. Il s'agit de pauvres assistés appartenant à un monde déjà intégré aux yeux de la société française de l'époque, puisque ces populations possèdent en principe un logement. Ces pauvres assistés sont victimes d'un basculement dans leur existence, qu'il soit dû à une maladie ou à un accident. Ils font figure de « bons pauvres » de l'assistance et ils sont les plus secourus par les organes de l'assistance publique et privée.
Les bourgeois catégorisent ainsi les pauvres en élaborant des normes sociales spécifiques. En cela, les élites bourgeoises contribuent à créer une société d'exclusion des marginaux et des plus démunis.
Etudier une société de bienfaisance privée, c'est également faire de la micro histoire. Et cela est assez novateur d'y consacrer une étude complète dans le domaine de la recherche en histoire sociale et plus particulièrement en histoire de la protection sociale. Etudier, décortiquer, comprendre, comparer, confronter des données historiques sur lesquelles une étude générale des œuvres privées n'aurait pu s'attarder est l'un des intérêts de l'étude de ce type de sujet, micro histoire en plus d'un milieu peu étudié. De plus, les responsables de la Société d'Assistance aux Convalescents ne sont pas particulièrement connus. Ce sont des citoyens de la petite à la haute bourgeoisie rouennaise qui défendent parfois avec virulence des valeurs et des idéaux qui leurs tiennent à cœur. En cela, il est intéressant de voir, à l'échelle d'une société de bienfaisance moyenne comme la Société d'Assistance aux Convalescents la présence ou non d'une vision bourgeoise de l'entraide sociale.
A notre connaissance, il n'existe pas d'étude à ce jour réalisée sur des sociétés privées aidant les convalescents à leur sortie des hôpitaux. Ainsi, c'est par l'apport d'études traitant d'œuvres privées singulières et originales que les historiens pourront être le plus pertinent possible quant à l'étude globale des œuvres privées sous la IIIe République. Il s'agit donc d'une pierre ajoutée à l'édifice de l'histoire des œuvres privées en France.
On commencera par étudier en premier lieu la genèse et l'apogée de la Société d'Assistance aux Convalescents indigents des Hospices civils de Rouen de 1870 à 1914, c'est à dire au début de la IIIe République, afin de comprendre son fonctionnement, ses aspirations.
Durant la Première guerre mondiale, le fonctionnement de la société est profondément modifié. Elle doit s'adapter au contexte de guerre. Durant cette période, les rivalités entre assistance publique et bienfaisance privée vont être momentanément oubliées au profit d'une centralisation de l'assistance. Mais à la fin de la guerre et ce jusqu'en 1926, la Société d'Assistance aux Convalescents n'arrivera plus à fonctionner comme elle le faisait avant la guerre. Son déclin du au contexte d'après guerre ne fait que s'accentuer. Ce sera l'objet de la seconde partie.
Nous terminerons par l'analyse des mentalités bourgeoises à travers la Société d'Assistance aux Convalescents en suivant leur évolution tout au long de la période étudiée. Nous aborderons ainsi des thèmes divers tels que la philanthropie, l'encadrement social des pauvres, les réseaux bourgeois et le débat entre bienfaisance privée et assistance publique qui se situe au cœur du fonctionnement de l'oeuvre.
[...] Il connaît une ascension sociale importante, car il est secrétaire de la Commission des Hospices civils de Rouen depuis 1859, et surtout il est nommé Secrétaire directeur des Hospices civils de Rouen de 1861 à 1883. En 1883, il prend sa retraite ; il est nommé Secrétaire directeur honoraire pour rendre compte de son dévouement. Il aime l'art pictural. Il meurt le 5 mars 1887 à Fécamp. MAREC Les hôpitaux de Rouen du Moyen-âge à nos jours, Rouen, Ed PTC p et 67 ; TRENCART Les Hospices civils de Rouen et le système rouennais de 1878 à 1914, Rouen, Maîtrise p Emile-Constant RONDEAUX 1831-1890 Emile Rondeaux est né à Bolbec le 8 mai 1831. [...]
[...] On commencera par étudier en premier lieu la genèse et l'apogée de la Société d'Assistance aux Convalescents indigents des Hospices civils de Rouen de 1870 à 1914, c'est à dire au début de la IIIe République, afin de comprendre son fonctionnement, ses aspirations. Durant la Première guerre mondiale, le fonctionnement de la société est profondément modifié. Elle doit s'adapter au contexte de guerre. Durant cette période, les rivalités entre assistance publique et bienfaisance privée vont être momentanément oubliées au profit d'une centralisation de l'assistance. [...]
[...] Annexe 5 L'Assistance aux Convalescents, Rouen, Imprimerie de Léon Brière Factice numéro 11 (recueil d'opuscules), centre de documentation IRED. Annexe 6 Article paru dans Le Petit Rouennais le 26 novembre 1879 au sujet de la loterie organisée par l'Assistance aux Convalescents Nous recevons la lettre suivante : Rouen, le 26 novembre 1879, A Monsieur le rédacteur en chef du journal Le Petit Rouennais, Monsieur le rédacteur, En réponse à votre article sur la Société l'Assistance aux Convalescents, nous avons l'honneur de vous informer qu'une assemblée générale des membres de la société sera convoquée extraordinairement aussitôt après les encaissements terminés, pour entendre le rapport des opérations concernant la loterie. [...]
[...] MARAIS Les Hospices civils de Rouen 1830-1879, Rouen, Maîtrise p. MAREC (Sous la dir Les hôpitaux de Rouen du Moyen-âge à nos jours, Rouen, Ed PTC p. MATAUD Charles Nicolle et les réseaux médicaux à Rouen des années 1890-1914, Rouen, Maîtrise p. TRENCART Les Hospices civils de Rouen et le système rouennais de 1878 à 1914, Rouen, Maîtrise p Les bourgeois, les républicains et les Rouennais sous la IIIe république CHALINE Les bourgeois de Rouen, Paris, Presses de la fondation nationale des sciences politiques p. [...]
[...] Etre légitime c'est être reconnu par les différentes institutions républicaines, et donc faire partie officiellement de l'ensemble des œuvres de bienfaisance privées. La SAC, de 1870 à 1899, est de plus en plus reconnue par les sociétés de bienfaisance rouennaises. A l'acmé de sa légitimation se trouve la reconnaissance d'utilité publique, qu'elle obtient en 1899. La SAC a mis 29 ans pour être reconnue d'utilité publique. Nous allons donc retracer le parcours de la SAC vers son apogée. La SAC se réunissait officieusement depuis le mois de juillet 1871. [...]
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