« L'expression « résistance au national-socialisme » en République fédérale ne se rapportait au milieu des années 60 qu'au 20 juillet 1944 (c'est-à-dire la tentative de putsch manqué préparée par des officiers de la Wehrmacht avec l'appui des cercles conservateurs) » selon Hartmut Mehringer. Or, aujourd'hui il est clair que dès la fin des années 20, des Allemands ont combattu le parti nazi. En effet, il n'a pas fallu attendre la guerre pour voir des Allemands s'insurger contre le IIIème Reich même si les actions d'éclats les plus connues se rapportent aux dernières années de la dictature hitlérienne.
Il convient de préciser que les Allemands qui ont choisi la résistance venaient de tous les milieux politiques, religieux et sociaux et que ces derniers n'hésitent pas à chercher le soutien à l'extérieur même de l'Allemagne.
[...] Ainsi dans toute l'Allemagne des synagogues furent brulées et détruites, environ 7500 magasins furent saccagés morts furent dénombrés du côté de la communauté juive et juifs furent déportés (Dachau, Sachsenhausen, Buchenwald). Cet événement conduit à un exode massif des juifs d'Allemagne. Environ juifs purent fuir à l'étranger en s'arrangeant avec le pouvoir nazi. Il leur fallut céder en échange une partie de leurs biens aux nazis. Le problème était que les émigrés étaient vus d'un mauvais œil par les pays d'accueil encore marqué par la crise économique. [...]
[...] Dès la fin des années 20 furent organisées de grandes manifestations pour protester contre la montée inquiétante du nazisme. Mais la capacité de résistance du milieu social-démocrate s'affaiblit dès le milieu des années 30. En effet sous le Reich, le plein-emploi et les exigences croissantes en matière de performances et d'horaires de travail laissèrent moins de temps que lorsque le chômage sévissait pour se réunir dans les quartiers populaires des villes selon Mehringer. Il semblerait donc que les sociaux-démocrates furent donc -en partie- plus inquiets pour le chômage que par l'arrivée au pouvoir du NASDAP. [...]
[...] Cela fut un frein énorme au développement des résistances allemandes. La justice Parallèlement, le régime se devait de s'appuyer sur une base légale. Dès mars 33, des tribunaux dits d'exception sont réactivés. On a l'exemple le 24 avril 1934 du Tribunal du Reich (Reichsgericht) qui mécontente le pouvoir en acquittant 3 communistes accusés dans le procès sur l'incendie du Reichstag. Ce tribunal est alors remplacé par un Tribunal du peuple : le Volksgerichtshof, appelé à juger des crimes de haute trahison ( donc passible de mort. [...]
[...] II- Les méthodes de la résistance allemande. La résistance politique. Résistance du SPD : - Des organisations paramilitaires républicaines à l'exemple des Reichsbanner ( de membres) et des Eiserner Front, composés essentiellement de sociaux-démocrates. Ces derniers ont combattu le Harzburger Front du NSDAP, les nationalistes du Deutschnationale Volkspartei. Ces groupes étaient toujours en alerte pour contrer les tentatives de putsch et défendre la république de Weimar. ( Cependant indécision des chefs du parti quant à la stratégie à adopter en cas de putsch : soit grève générale, grandes manifestations et interventions des troupes paramilitaires, soit solutions parlementaires et non- violentes dans le cadre des mesures fixées par la loi. [...]
[...] La résistance communiste était chapeautée par Moscou, car une grande partie des cadres du parti avaient été soit arrêtés soit exilés. En 1935-36, Union du KPD avec le SPD, ( Modification de la structure hiérarchique du parti auparavant facile à démanteler par la Gestapo, mais l'union ne tient pas longtemps. En 1936 : lors des JO de Berlin, les communistes organisèrent une grève dans une usine de Berlin. Cela contredisait la propagande hitlérienne selon laquelle toute l'Allemagne soutenait les nazis. Mais la Gestapo étouffa cette affaire afin que les journalistes étrangers ne soient pas au courant. [...]
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