À veille de cet effondrement, l'économie soviétique n'était certes plus
de type « stalinien », et les réformes intervenues l'avaient profondément modifiée. Cependant, les
caractéristiques marquantes du système étaient toujours présentes, malgré les altérations qui lui
avaient permis de s'adapter. Elles influençaient les mécanismes de fonctionnement de l'économie, ses
performances, les comportements des agents économiques, travailleurs et consommateurs, l'insertion de ce grand pays dans l'économie mondiale.
Dans une première partie, nous reviendrons sur les mécanismes de fonctionnement de l'économie soviétique et sur les différentes tentatives de réformes poursuivies avant l'arrivée de
Gorbatchev au pouvoir, ainsi que leurs effets. Et dans une deuxième partie, nous insisterons sur la perestroïka en elle-même en mettant notamment en lumière les principales réformes économiques
proposées, mais également les relations extérieures...
[...] Il est cependant indispensable de le comprendre, car ses séquelles perdurent à l'époque de la transition. Depuis de nombreuses années déjà, le modèle ne fonctionnait pas bien. La croissance économique, après la période de reconstruction qui suivit la Seconde Guerre mondiale, a commencé à s'essouffler dans les années soixante. Des vagues successives de réformes ont tenté de revitaliser l'économie. La dernière en date, à laquelle nous nous intéresserons plus particulièrement, la perestroïka mise en œuvre par Mikhaïl Gorbatchev, s'enlisa en quelques années pour se terminer sur l'effondrement économique. [...]
[...] Aux cours des années de 1975 à 1985, le commerce extérieur avec les pays capitalistes développés n'a augmenté que d'un tiers et, du fait de la Guerre Froide, le volume des échanges américano-soviétiques étaient inférieurs de moitié à celui du commerce avec la Finlande. Les achats et ventes se font davantage avec la RFA qu'avec les Etats-Unis et le Japon réunis. Il n'a cependant pas réussi à être excédentaire avant la chute du système, le pays étant encore trop fermé. Il faudra attendre 1992 pour arriver à cette situation avec des relations tournées surtout sur l'Europe. Les sociétés à capital mixte: La création de sociétés à capital mixte fait partie des efforts réalisés dans le domaine du commerce extérieur. [...]
[...] En revanche, pour les consommateurs, la monnaie jouait un rôle plus important : ils pouvaient, en principe, exercer un choix entre les biens proposés, et allouer leurs revenus en monnaie aux dépenses de leur choix. Mais les possibilités de choix étaient limitées par les restrictions administratives à l'acquisition de nombre de biens durables (voitures, logements) et par les pénuries résultant elles-mêmes de prix fixés à un niveau intentionnellement bas pour les biens et services jugés de première nécessité par le planificateur. En conséquence, il existait un rationnement implicite par les files d'attente, et une importante épargne qui ne trouvait pas à s'employer dans des achats de biens. La croissance économique en U.R.S.S. [...]
[...] Néanmoins, dès le début de 1986, l'évolution s'accélère avec la mise en avant de deux mots d'ordre: glasnost et perestroïka. La glasnost, littéralement la transparence, le fait de rendre public ce qui était jusque là caché, et la perestroïka, c'est-à-dire la restructuration du système, n'ont aucunement pour but de torpiller le socialisme, mais au contraire de le rendre plus performant. Cependant, une fois le mouvement lancé, il devient très difficile de le canaliser. Censée révéler les insuffisances du socialisme, la glasnost se porte d'emblée au cœur même des instances de légitimation du pouvoir du Parti communiste, à savoir l'histoire et la question du stalinisme. [...]
[...] après la Seconde Guerre mondiale aux démocraties populaires. L'objectif était d'assurer une croissance relativement plus rapide du secteur I (biens de production) que du «secteur II (biens de consommation). Cela devait se vérifier pour l'ensemble de l'économie, et particulièrement pour l'industrie, donc conduire à un développement accéléré de l'industrie lourde. Pour y parvenir, il fallait pratiquer un mode de croissance dit extensif caractérisé par des taux d'investissement élevés. L'agriculture se trouvait mise au service de l'industrialisation, comme réserve de main-d'œuvre et comme source d'un surplus permettant de financer le développement industriel. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture