La question essentielle est finalement de savoir si la naissance du Luna Park correspondait à une évolution du modèle des jardins-spectacles et des tivolis du XIXème siècle ou bien s'il s'inscrivait dans un nouveau type de parcs de loisirs. Est-ce que la composition de la clientèle était toujours la même ? Le système d'exploitation était-il radicalement différent ? Les attractions étaient-elles révolutionnaires pour l'époque ?
Dans un premier temps, il s'agit de déterminer dans quelles mesures le Luna Park s'inscrivait dans la tradition française des parcs de loisirs et, inversement, ce qui faisait son originalité. Puis, nous essayerons d'identifier les différentes causes du succès du parc. Enfin, nous verrons la façon dont le public percevait les activités et l‘univers du Luna Park, à travers le témoignage écrit de plusieurs de ses habitués...
[...] Les passagers étaient secoués par les énormes coups du piston de la machine. De même, les balançoires à vapeur (steam swings) firent leur apparition dès les années 1910. Le Steam swings se composait de deux grands bateaux montés parallèlement sur un portique. On accédait à chacun d'eux par un escalier d'une dizaine de marches. Plus de vint personnes pouvaient y prendre place. Les embarcations oscillaient simultanément en sens inverse ; elles étaient mues par une énorme machine à vapeur. La mécanisation des attractions se produisit véritablement entre 1870 et 1900. [...]
[...] Le Luna Park, premier parc d'attractions moderne en France (1908-1948) Puis il remonta l'avenue de Chaillot et bientôt il aperçut l'Uni Park : sa porte d'entrée monumentale avec des femmes nues en stuc, leur chignon, leur large bassin et leur ptôse abdominale, les échafaudages de l'Alpinic Railway, la tour aux avions. Raymond Queneau, Pierrot mon ami Célébré par Raymond Queneau dans Pierrot mon ami en 1943, le Luna Park, renommé Uni Park par l'auteur, fut incontestablement un lieu chargé d'émotion pour de nombreux parisiens. [...]
[...] Chaque occupant du manège tenait dans sa main droite un bâton qui servait à attraper les bagues suspendues en hauteur. Les Français décidèrent alors de faire tourner le carrousel dans le sens inverse des aiguilles d'une montre pour faciliter le jeu de bagues. Mais les Anglais continuèrent à s'en tenir à la règle équestre qui voulait qu'on monte en selle par la gauche. A partir de 1865, la machine à vapeur fit son apparition dans l'univers des forains. Celle-ci permit beaucoup d'innovations telles que les ondulations dans les montagnes russes. [...]
[...] Elles n'avaient plus qu'à remettre leurs divans en place et à se recoucher. Bien que ce genre de divertissement paraisse difficilement acceptable de nos jours, il est important de le replacer dans son contexte. En effet, durant les années 20, ces stands étaient très répandus dans les fêtes foraines et rencontraient un réel succès. Témoin de son époque, Gabriel Mourey établit en 1927 le constat suivant. Plus un spectacle présente de vulgarité, de grossièreté, de platitude, de bêtise, davantage il plaît, plus nombreux sont ceux qu'il met en joie. [...]
[...] En effet, reprenant le mode de fonctionnement du Tivoli, le directeur octroyait des concessions à durée déterminée aux forains qui produisaient leurs spectacles. La plupart de ses attractions avaient donc été installées par un sous-traitant et non par la Société elle- même. Il revenait alors au sous-traitant de payer les dépenses liées à l'installation, en contrepartie de quoi ce dernier pouvait exploiter l'attraction pour son propre compte. Le Luna Park encaissait toutes les recettes, puis reversait une part à chaque sous-traitant, diminuée d'une redevance au profit du parc. [...]
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