La position géographique centrale de l'Italie dans le bassin méditerranéen lui a toujours conféré un rôle majeur dans le commerce méditerranéen. Avant le développement de Rome, l'Italie était composée de plusieurs cultures et civilisations. Rome attribua ensuite la citoyenneté romaine à l'ensemble des Italiens, puis l'étendit à tout l'Empire (édit de Caracalla, 211-212). Du XIVe au XVIII siècle, la Renaissance italienne étendit l'art et la science, d'abord dans la péninsule puis dans l'Europe toute entière. Pourtant à l'époque de Léonard de Vinci, l'Italie restait très morcelée sur le plan politique. Elle était en effet constituée d'une mosaïque de principautés (duchés, cités-États, …). Dans ce contexte , les princes italiens organisaient chacun leur propre cour et se livraient à des guerres nombreuses avec de multiples interventions extérieures, notamment de la France et de l'Espagne dans les guerres d'Italie. Le déclin des principautés italiennes du XVIIe au XIXe siècle permit les campagnes napoléoniennes qui bouleversèrent par la suite l'ordre établi. La volonté d'unifier la péninsule s'appuya alors sur le Risorgimento, aboutissant à la proclamation du royaume d'Italie. Cette évolution explique en partie encore aujourd´hui la force des particularismes régionaux et le maintien des différences de dynamisme économique. L´Italie n'existe en tant qu'État unifié que depuis 1861. Néanmoins, elle est aujourd'hui une démocratie parlementaire solide, et l'un des membres fondateurs de l'Union européenne. Après la défaite du fascisme italien en 1945, la République italienne a en effet eu à cœur de retrouver sa place dans l'échiquier européen. Elle a participé à la fondation de la CECA en 1951 et à celle de la CEE en 1957. Elle reste un acteur majeur de la scène internationale, forte de ses cinquante-neuf millions d'habitants en 2006, de la force de son économie (elle est la septième puissance économique mondiale) et de son rôle au sein de nombreuses organisations internationales telles que l'OTAN, l'UE, le G8, ou encore l'OCDE. Malgré l´unification de l´Etat-nation italien à la fin du XIXe s, nous verrons que l´émergence d´une véritable identité commune italienne a été remise en question tout au long du XXe siècle et qu'elle est encore sujette à contestations. Pour cela nous reviendrons sur le déroulement de l´unification italienne au XIXe, puis sur ses conséquences dans l´histoire plus récente, de la période fasciste aux velléités européennes.
[...] La genèse de ce dernier s'est réalisée autour de trois axes majeurs. Tout d'abord, la succession de choix difficiles à faire compte –tenu des oppositions régnant au sein de la société. Ensuite, l'aspiration à la grandeur du jeune État en quête de dépassement et de projets fédérateurs, une aspiration qui fut régulièrement reprise par les gouvernements successifs. Et enfin, parallèlement à ce désir ardant de s'inventer un destin, la nécessité de sans cesse se référer à un passé ancien qui pourrait témoigner de l'évidence de l'unité italienne et justifier ainsi les aspirations précédemment évoquées. [...]
[...] Ceci lance une protestation véhémente et Cavour propose sa démission en mai 1855 mais le Roi Victor- Emmanuel II la refuse. La petite région piémontaise devient alors un enjeu stratégique en Europe en raison de la politique d´ouverture politique et économique de Cavour. En effet, à partir de 1853 la guerre de Crimée donne au royaume de Sardaigne l´occasion d'impliquer le problème italien dans les relations internationales. Cavour accepte d´adhérer au traité d´alliance anglo- française, et le royaume entre officiellement en guerre en 1855, le Piémont participe ensuite au congrès de Paris (où se retrouvent tous les protagonistes européens de la guerre de Crimée). [...]
[...] L'Italie règle alors ses différends avec la France en janvier 1935 et se rapproche de son ancien allié. Le Président du Conseil français Pierre Laval noue avec le Duce des liens étroits qui aboutissent à la formation du front de Stresa avec l'Angleterre, destiné à lutter contre toutes les tentations de révision non concertée des traités de 1919. D'un camp à l'autre (1935-1936) Mussolini profite alors de la formation de cette alliance officieuse avec les Alliés et de leur bienveillance à son égard pour lancer la campagne d'Éthiopie destinée à faire renaître de ses cendres la vieille vocation coloniale de la Rome Antique. [...]
[...] La société reste tellement préoccupée par son instabilité politique intérieure et seulement l'avenir nous dira si l'Italie est vraiment capable d'être encore un moteur dynamique de la construction européenne. L'Italie elle- même a de plus en plus confiance en soi et regarde son futur avec plus d'optimisme. L'Europe ne serait-elle pas aussi un moyen de traiter les faiblesses du système italien et de résoudre la difficile question de la conscience nationale ? À défaut de faire les Italiens, la construction européenne ne permettrait-elle pas de faire des Italiens, des Européens ? Bibliographie Durand, Jean-Dominique : L'Italie de 1815 à nos jours. [...]
[...] Le 3 septembre, les Alliés et le Maréchal Badoglio signent l'armistice en Sicile. Cinq jours après l'annonciation de cet armistice, le Roi et le gouvernement Badoglio quittent Rome pour Pescara et pour Brindisi. Les Allemands bénéficient de leur départ en occupant une grande partie de l'Italie jusqu'à Naples. Les troupes allemandes libèrent Mussolini et l'emmènent à Munich. Le 25 septembre, la République sociale italienne s'étalant de la zone d'Italie occupée par les Allemands, est proclamée par Mussolini. Son territoire et son pourvoir sont maintenus jusqu'à l'arrestation de son chef d'État, Benito Mussolini en avril 1945. [...]
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