Missionnaire catholique, impérialisme, arrondissement de Ngwei, Europe, États occidentaux, Afrique, puissance impérialiste, déclaration du Pape Alexandre Borgia, période Française, Cameroun, Allemagne, SDN Société des Nations, ONU Organisations des Nations Unies, « mission civilisatrice, régime colonial, Bismarck, Ludwig Windhorst, préfecture apostolique, Pallotin
L'introduction des missionnaires catholiques dans cette partie du pays s'inscrit dans la mouvance du processus de colonisation du Cameroun entamée par les puissances occidentales. En effet, l'Europe connaît au XIXe Siècle un essor considérable dans le monde grâce aux progrès scientifiques et techniques dont elle détient le monopole. Cette situation entraîne une véritable explosion démographique, économique, industrielle et même technique. La supériorité de leurs idées, de leurs capitaux, de leurs techniques donne aux États occidentaux (Angleterre, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Suisse...) l'envie d'explorer le monde, d'y dresser les cartes et de trouver de nouveaux débouchés afin d'écouler le surplus de leur production. Plus encore, l'Europe est en quête de matières premières pour ses industries. C'est cette vision qui fait en sorte que les Occidentaux se retrouvent en Afrique. La période de l'exploration est caractérisée par ses buts élevés, avant tout scientifiques et par l'esprit de coopération qui anime les explorateurs. Au cours de leur découverte, ils sont émerveillés par les richesses en terme démographique, spatial et de ressources du sol et du sous-sol dont regorge le continent.
[...] L'esprit du nationalisme n'habitait pas seulement les Africains, mais c'était aussi une affaire des missionnaires car pour eux, aider l'administration occidentale à créer son empire en Afrique, c'était aussi un moyen de servir sa nation et lui être loyal. En retour, les missionnaires attendaient de ces puissances leur couverture gouvernementale pour faire face à certaines difficultés politiques et sécuritaires dont pouvait souffrir la vie de l'Église à savoir : l'autorisation à l'exercice de leur fonction dans les territoires qu'ils administraient, l'officialisation de leurs activités et aussi le besoin de protection par leurs milices. [...]
[...] Pendant leur campagne d'évangélisation, les missionnaires prêchaient la « bonne nouvelle » à la population locale. Il était question pour eux de parler de Christ, de son amour pour l'humanité, de sa mort sur la croix pour le pardon de leurs péchés .Ils étaient porteur du salut que Dieu offraient à tous ce qui croyaient en lui. Il fallait amener ces Hommes à croire et à comprendre que Dieu dans son amour et dans sa bonté veut mettre fin à leur souffrance et se souci de leur bien-être. [...]
[...] Dans le cadre de cette étude, notre attention se focalise sur le cas de l'alliance des gouvernements occidentaux d'avec les missionnaires catholiques au Cameroun. Ainsi, on se demande sur quoi se fonde l'accord entre ces « envoyés de Dieu » et les nations coloniales en Europe et quels sont les principaux parcours effectués par ceux-ci pour se retrouver dans l'actuel arrondissement de Ngwei au Cameroun ?Quel est l'accueil qui leur a été réservé et comment se sont-ils pris pour propager la « bonne nouvelle » dans cette zone ?La réponse à ces questions fera l'objet de notre analyse dans ce chapitre. [...]
[...] L'assistance mutuelle entre les « annonciateurs de l'évangile » et les nations dominatrices s'est faite sous la base de certains principes. * Les éléments du soutien réciproque entre les forces impérialistes et religieuses Plusieurs points ont fait l'objet d'entente entre l'Allemagne, puis la France et leurs missionnaires pour favoriser leurs activités au Cameroun. Parmi ces points, les plus fondamentaux sont : le soutien politico-militaire de l'administration et spirituel des missionnaires(1), la subvention du régime colonial à l'égard des actions des responsables de l'Église(2) et l'appui de ceux-ci à l'autorité impériale par leurs structures scolaires et de santé(3). [...]
[...] L'accueil des missionnaires dans l'actuel arrondissement de Ngwei en 1917 C'est à Makondo que les Pères débarquent en premier lieu avant de fouler les autres villages de l'arrondissement de Ngwei. L'arrivée des Pères du Saint-Esprit à Makondo Dès l'arrivée des Pères à Makondo, ils entrent en contact avec le chef Paul Baniem Biteng ; patriarche de cette localité. Le chef est surpris de voir ces étrangers et surtout à une heure pareille où la nuit s'apprête à tomber. Bien qu'ils arrivent sans aviser, la population ainsi que leur chef offrent un accueil chaleureux aux nouveaux venus. [...]
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