En mai 1958, la longueur des crises exaspère l'opinion et sape la confiance en soi des chefs politiques. C'est dans ce contexte que se développe, se précise, s'impose dans certaines zones d'opinion et d'action l'idée de faire appel au théoricien de Bayeux. Le président Coty fait d'abord appel à René Pleven, homme du centre. Des contacts officieux entre l'Élysée et des représentants de De Gaulle début mai n'aboutissent pas.
Mais l'exclusive lancée par le parti radical contre Morice, radical dissident que Pleven a placé à la Défense l'oblige le même jour à renoncer. Coty désigne alors Pfimlin. Pendant ce temps de Gaulle fait une déclaration aux journalistes dans laquelle il indique qu'il se tient prêt à assumer les pouvoirs de la République.
Les pouvoirs du gouvernement s'évanouissent peu à peu tandis que grossissent les menaces de subversion et de guerre civile. Après Alger c'est la Corse qui s'insurge : la solution de Gaulle gagne donc du terrain. Et c'est entre le 28 et le 29 mai que le chef de l'état tranche définitivement en faveur de ce qu'il estime être les exigences du bien public.
Il annonce son intention de désigner le « plus illustre des Français » et met sa démission en jeu si les parlementaires ne le suivent pas. Pendant ce temps il va aussi s'efforcer de convaincre de Gaulle, qui désirerait ne pas se présenter devant l'assemblée en personne, que la procédure constitutionnelle de l'investiture doit être respectée.
Par 350 voix pour et 161 contre, la procédure de révision est votée à l'Assemblée. Le gouvernement va alors réviser la constitution en établissant un projet nouveau qui devra mettre en œuvre un certain nombre de principes : le suffrage universel source du pouvoir ; la séparation effective de l'exécutif et du législatif ; la responsabilité du gouvernement devant le parlement ; l'indépendance de l'autorité judiciaire ; l'organisation des rapports de la République avec les peuples associés. Les formes cette fois-ci sont respectées dans le passage d'une république à une autre.
[...] Le premier plan de rigueur est annoncé le 9 juin tandis qu'une loi vient bloquer les prix et les revenus. Mais le premier plan de rigueur sera insuffisant et les élections cantonales de mars 1982 sont l'occasion d'un nouveau revers pour la majorité. Les élections sénatoriales de septembre renforcent également l'opposition du Sénat. Chapitre 4 : pierre et roche Le désarroi consécutif aux élections municipales se double d'angoisses sur le front économique. Le mardi 22 mars sont simultanément annoncées la démission du gouvernement et la troisième nomination de Pierre Mauroy comme premier ministre. Le PCF accentue sa critique. [...]
[...] Neuvième partie : Sarkozy, Starkozy, Tsarkozy (2007 - ) Chapitre 1 : la super élection Toutes les familles politiques et idéologiques sont présentes à l'élection de 2007 et il y a 12 candidats au total. A l'extrême gauche, c'est encore la pléthore. Quant aux deux candidats favoris, l'un et l'autre avancent au début portés par un parti ; lui jusqu'au bout et elle seulement pour gagner la première bataille, celle de la désignation où elle triompha avec près de des voix. Pendant ce temps l'UMP est devenu une entreprise politique du 21e siècle. [...]
[...] Le président imprime de plus en plus sa marque de chef des armées en décidant notamment la suppression de l'armée de conscription. Il décide aussi de normaliser les relations de la France avec l'OTAN. Il prend aussi possession du titre de chanoine honoraire de la basilique Saint-Jean-de- Latran à Rome. Le Parlement pourtant cherche à renforcer ses moyens d'action. Dans un même temps les relations entre la magistrature et les gouvernements se tendent. Et le premier ministre subit une impopularité de plus en plus grande. [...]
[...] Si la gauche est unie avec Mitterrand, la bataille de la succession du général se joue à ce moment-là à droite. La sévérité des affrontements et la dramatisation de l'enjeu marquent l'entre-deux tours. Mais le futur vainqueur va au cours de sa campagne faire justice du mythe empoisonné selon lequel il se serait agi d'un combat entre la droite et la gauche ; élu, il croit pouvoir annoncer que de ces jours date une ère nouvelle dans la vie politique française, celle du rajeunissement et du changement de la France. [...]
[...] Enfin le mandat de la présidence de la république est limité à 10 ans. Pendant ce temps l'opposition exhibe divisions et détestations au Congrès de Reims où on assiste à des affrontements publics très virulents, des accusations mutuelles de fraude et la menace d'un recours aux tribunaux. D'ailleurs Jean-Luc Mélenchon quitte le PS auquel il reproche le cap fixé et fonde le Parti de Gauche. Sarkozy lui prend l'initiative de resserrer les liens avec les partenaires européens, il redécouvre lors de la crise de 2008 les bienfaits de l'intervention étatique mais la gauche continue de progresser aux élections intermédiaires comme les sénatoriales : désormais la droite ne détient plus les trois cinquièmes du Parlement et a donc cessé de pouvoir modifier la constitution. [...]
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