En 1931, cinq ans avant le début de la guerre civile, la proclamation de la république avait laissé la majorité du peuple espagnol dans la plus grande joie et des manifestations de liesse avaient éclaté un peu partout en Espagne.
Jusqu'à cette époque, l'Espagne n'avait connu que la monarchie totalitaire sous le règne d'Alphonse XIII. La classe moyenne le méprisait pour avoir permis pendant sept ans une dictature militaire, la classe dirigeante craignait que le roi ne soit plus capable de la protéger et enfin la classe des travailleurs voyait dans un roi le symbole d'un système tyrannique.
Aux élections municipales du 12 décembre 1931, les partis royalistes essuyèrent une lourde défaite et tandis que l'Espagne montrait son exaltation devant la fin de la monarchie, le roi prenait la route de l'exil. La classe moyenne prit le pouvoir, un gouvernement libéral se forma et essaya de mettre en place une démocratie. Les ouvriers agricoles et industriels sous-payés, pratiquement sans protection sociale et très souvent au chômage attendaient de la république qu'elle brise le pouvoir des classes privilégiées et mette fin à leur exploitation.
Le peuple était confiant parce que la monarchie s'était écroulée sans violence. La fin de la monarchie annonçait une époque nouvelle : l'entrée de l'Espagne au XXe siècle, le progrès, les changements économiques et sociaux, changements longtemps retardés aux yeux du peuple. La plupart de ces personnes pensaient que la république pourrait satisfaire rapidement leurs désirs. La République devait par conséquent faire face à de nombreuses attentes au demeurant contradictoires.
De plus, la propagande effectuée par la république pour la protection des agriculteurs décevait énormément les paysans car ils n'obtenaient pas les terres immédiatement comme promis. Par la suite, certains paysans, frustrés de ne rien obtenir, essayèrent de s'emparer des terres. Cette impatience de recevoir des terrains soulevait la question : était-il possible de réformer l'Espagne sans révolution ?
[...] Les rebelles réussirent cependant à entrer en ville. Ils prirent le contrôle d'une partie de l'hôpital de l'université. Ensuite ils n'avancèrent plus. Franco décida de lancer une nouvelle attaque aérienne. La ville devint un nouveau champ d'essai pour les armes modernes. Aucune ville n'avait jamais été soumise à pareille épreuve. Des images de destruction totale furent reprises par les journaux du monde entier, montrant l'image d'une république persécutée. Les Allemands envoyèrent des instructeurs pour former les officiers nationalistes. Les rebelles bénéficiaient dès lors d'un avantage important. [...]
[...] Alors que la guerre civile faisait rage entre républicains et nationalistes la République était elle-même scindée en deux. Les anarchistes voulaient propager la révolution et gagner ainsi la guerre, alors que les autres voulaient d'abord gagner la guerre et propager la révolution après. Il naissait ainsi une sorte de guerre civile dans la guerre civile ce qui affaiblissait les républicains qui se querellaient, alors que les nationalistes progressaient village après village La fin de la guerre 1 La fin des anarchistes Après la mort d'un des chefs anarchistes, le mouvement commença à faiblir, à cause de certaines dissensions de l'intérieur et de l'armée des nationalistes qui touchaient aux portes de Madrid. [...]
[...] Durant plusieurs mois, Barcelone sera bombardé afin de briser sa résistance. Le centre-ville et le port furent principalement touchés, la ville était dévastée et plus de la moitié de la population se réfugiait dans les montagnes et forêts avoisinantes. Contrairement aux raids aériens sur Madrid ou sur Guernica, le bombardement de Barcelone dura des mois et produisit la fuite de ses habitants. Parallèlement, un immense flot de personnes désirant fuir l'Espagne firent route vers les Pyrénées, afin d'atteindre la France, pays synonyme de liberté, malgré le voyage long et fatigant. [...]
[...] Seuls les journaux catholiques étaient en mesure de passer outre. Ce n'est qu'en 1966 qu'une loi plus libérale permettra certaines libertés, tout en permettant de fortes amendes ou saisies de certains périodiques, voire de journaux, les journaux catholiques jusque-là à l'abri, étant concernés au même titre que les autres. Témoignages Je vais effectuer quelques témoignages moi-même et en ajouter quelque autre tiré d'un documentaire audio visuel. Ces témoignages ont été effectués pour découvrir comment les gens vivaient la guerre. J'ai pu découvrir trois types de personnes : Les partisans de la République, les personnes neutres et les partisans des nationalistes. [...]
[...] 7 novembre : Début de l'offensive nationaliste sur Madrid. 18 novembre : Reconnaissance officielle du gouvernement nationaliste par l'Italie et l'Allemagne. 23 novembre : Fin de la bataille de Madrid, Franco renonce à attaquer Madrid de front, l'offensive nationaliste a échoué. 17 décembre : La Pravda annonce qu'en Catalogne, le "nettoyage des Trotskystes et des anarcho-syndicalistes a déjà commencé" Les agents de Staline effectueront ces purges 6 février-28 février : Échec d'une nouvelle offensive franquiste sur Madrid (bataille du Jarama). [...]
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