La formation de la Belgique et les premières années du royaume

Résumé du document

Les belges avant la Belgique. De l'invasion Romaine à la fin du Moyen-Age. Les débuts d'unification du 15ème au 18ème siècle. Les dominations françaises et hollandaises : une modernisation politique durable. Naissance d'un Etat : la Révolution belge. De mécontentements disparates à l'organisation de l'opposition. Des revendications libérales à la Révolution nationale. Une révolution typiquement européenne qui colle à l'image de la Belgique, carrefour de l'Europe. La consolidation de l'Etat: les premières années du Royaume de Belgique (1830-1846). La consolidation du cadre politique : Les unionistes au pouvoir. La cohésion du pays a été en partie favorisée par l'expansion économique. Le domaine culturel : la construction d'une nation par la plume

Extraits

[...] DE BROUWER (sous la direction de) Belgitude et crise de l'Etat belge, publication des Facultés universitaires Saint-Louis, Bruxelles Jo GERARD, Pourquoi pas toute l'histoire de la Belgique Les Belles Heures Henri PIRENNE, Histoire de Belgique volumes, 5ème édition, Bruxelles Ouvrages sur l'Europe du 19ème siècle : Madeleine AMBRIERE (dir.), Dictionnaire du XIXème siècle européen, PUF, Paris S. BERSTEIN, P. MILZA, Histoire de l'Europe, T : nationalismes et concerts européens, Hatier Sources diverses : Cours de M. Hugues Dumont à l'Université Libre de Bruxelles : Introduction historique aux institutions de la Belgique de 1830 à nos jours. [...]

[...] Par la suite, le gouvernement durcit la censure, multiplie les procès de presse fait arrêter les leader de l'opposition et envoie Louis de Potter en exil. Ces derniers durcissements contribuent à créer une agitation politique très tendue au sein du peuple belge. De plus la revendication libérale par sa coloration hautement anti-hollandaise renforce et cristallise le nationalisme belge autour de la lutte contre la Hollande et s'en trouve, en retour, elle-même renforcée, et les concessions qu'ils ne parviennent pas à obtenir par voie pacifique ils vont bientôt les arracher avec une révolution. [...]

[...] Mais le malaise religieux en lui-même est par la suite revitalisé par les mesures anticléricales prises par Guillaume 1er, particulièrement défavorables aux catholiques. En 1824, il supprime les écoles primaires et les collèges dirigés par le clergé afin de laïciser l'enseignement, et 1825 il remplace les séminaires de prêtres de Louvain par le collège philosophique afin de contrôler la formation des prêtres. Cette politique anticléricale, alors qu'un pays voisin (la France) agit dans le sens opposé, est très mal accueillie, notamment en Flandre. [...]

[...] L'armée hollandaise est vaincue temporairement aux yeux du roi, définitivement aux yeux de l'histoire. Ce gouvernement lance un appel provisoire qui délie les soldats de leur serment de fidélité à Guillaume 1er, et dans la nuit, les troupes hollandaises évacuent discrètement le parc. Le 4 octobre 1830, le gouvernement provisoire proclame l'indépendance des neuf provinces belges et charge une commission d'élaborer une nouvelle constitution. Le 10 octobre, il convoque des élections pour élire un congrès national qui sera élu au suffrage censitaire direct. [...]

[...] Enfin, la pérennité de ce pays démontre que bien que la Belgique possède à l'origine un minimum de cohésion et qu'elle ne représente pas un simple ensemble de peuples mis côte à côte sans quoi elle n'aurait pas pu survivre pendant plus d'un siècle et demi Certes la structure du pays a connu des évolutions dont la plus importante et la plus révélatrice est la transition vers le fédéralisme. Ce système a été adopté à l'aide d'une réforme entière de l'Etat en 1970 et ne contredit pas foncièrement l'origine de la Belgique. Au contraire, il représente également une continuation logique puisque la Belgique n'est pas une nation faite pour le centralisme. L'importance des particularismes a toujours été une des ces caractéristiques premières, et le régime unitaire adopté en 1831 a été adopté simplement pour faire de la Belgique une nation plus unie et plus cohérente. [...]