La famille Soares Pinto en Angola

Résumé du document

Cette étude sera consacrée à la famille de Paula Cristina Soares Pinto fondée en partie par deux ressortissants portugais, l'un, le grand-père paternel, Virgílio Abílio Pinto, et l'autre, l'arrière grand-père maternel, António Soares, étant arrivés en Afrique au moment où le Portugal cherchait à développer le peuplement blanc en Angola. Le parcours de cette famille nous semble devoir refléter l'histoire contemporaine du pays qui successivement connaîtra la colonisation, un difficile processus de décolonisation improvisé suivi d'une période où le pays tomba sous la tutelle idéologique et politique de l'URSS. L'Angola connaît actuellement une phase de mutations profondes qui laisse planer de lourdes incertitudes sur son avenir

Extraits

[...] Si sa récolte de maïs est mauvaise, cela signifie de gros problèmes de nourriture pour l'année. Le container qui se trouve à l'arrière de la maison doit être constamment rempli afin de se garantir le minimum vital à la famille au cours de l'année. Dans les groupes humains vivant dans des conditions encore plus précaires, les cultures qui ne rapportent pas, cela peut signifier la mort. La survie est donc, en soi, preuve de raison, de sagesse mais aussi d'opportunisme a savoir tirer partie des circonstances. [...]

[...] La dictature militaire avait renforcé ce marasme. Le 14 mai 1928, Salazar réformait la comptabilité publique et présenta pour 1928-1929 un projet de budget avec un solde positif de 1.576 contos qui fut en réalité de 275.000 contos[3], donc au-delà de toutes espérances. Salazar fit appel à l'esprit de sacrifice des classes moyennes qui l'appuyaient néanmoins dans une politique de très grande austérité. Mais elle eut le mérite de redresser les comptes de l'Etat et de rendre la monnaie convertible sur les marchés internationaux en 1931. [...]

[...] Le cycle temporel sera en constante répétition. Les individus qui vivent dans la précarité ont une perception circulaire du temps dans laquelle l'avenir paraît comme une réédition inéluctable du passé. Chaque jour qui passe verra les mêmes gestes, les mêmes rituels s'accomplir. La notion de temps n'existe plus vraiment et le futur est si prévisible que l'on ne s'occupe plus de l'aspect temporel dans les activités quotidiennes. Ainsi, les notions de gain de temps et de perte de temps ne présentent que peu d'intérêt. [...]

[...] La production mondiale de palmiste millions de tonnes), d'huile de palme(9 millions de tonnes) est essentiellement concentrée en Malaisie et en Indonésie, avec plusieurs autres centres de production dont le Nigeria et la Côte d'Ivoire. Le Portugal avec la C.U.F. produisait son huile de palme en Angola. La Peskwanza est une entreprise de pèche située dans la Zona C à Porto Amboim et dont le numéro de téléphone est le (00 244) Atlas Geográfico Volume Ministério da Educação Selon les chiffres d'Orlando Ribeiro, A colonização de Angola e seu fracasso, op. cit., p Idem. [...]

[...] Celle-ci, soucieuse de ses intérêts de l'administration qui la mandate, n'a pas manqué de multiplier les obstacles en annonçant dans un premier temps que ceux qui désiraient bénéficier d'une retraite devaient prouver qu'ils avaient la nationalité portugaise. Une association d'anciens policiers existe à Sumbe. Elle œuvre en vue d'obtenir le payement de la retraite des policiers. Il semble à ce jour que le Portugal ait décidé de payer sa dette envers ces quelques hommes qui, à titre exceptionnel, avaient intégré la police portugaise pour être né d'un père portugais. [...]