S'engager. Passer à l'acte et laisser tout derrière soi. Prendre conscience qu'il est temps de passer d'une vie à une autre. Se décider. Hésiter. Revenir sur ses pas. Puis agir. Au cours de sa vie, l'Homme est amené à prendre des décisions individuelles et collectives. Etre doté de raison, il cherche à savoir ce qui le pousse à agir, et où ses décisions vont le conduire. Ce que l'on appelle une idée politique correspond à une volonté de mettre en place les moyens de créer un monde meilleur. Passer de l'idée à l'acte nécessite une force intérieure, une motivation qui, en un instant curieux et presque mystique, bouleverse notre destin et parfois celui des nôtres. Mettre en œuvre une idée, aussi utopique soit-elle, nécessite, en employant les termes d'Ernest Renan, un « plébiscite de tous les jours ».
C'est justement l'idée de justice et d'égalité qui, depuis maintenant un Siècle, pousse des hommes et des femmes à vivre et à faire vivre des villages d'inspiration collectiviste, les kibboutzim. Il n'existe qu'un pays au monde où ces villages existent : Israël. Il est donc intéressant de se demander ce qui, depuis maintenant plus d'un siècle, pousse des dizaines de milliers de personnes à franchir le cap. Et parfois à rebrousser chemin. La question de la motivation est fondamentale, car connaître le moteur d'un acte permet de comprendre ses conséquences. Mon but a été de saisir comment le rôle politique, économique et symbolique du kibboutz en Israël peut se comprendre au travers du Siècle par la motivation de ses membres. J'ai donc cherché à capturer un état d'esprit, et voir si celui-ci était en adéquation avec la réalité du pays. J'ai donc inscrit mon étude dans une perspective historique, en distinguant trois parties qui à chaque fois tentent de saisir l'esprit du kibboutz. L'ère des pionniers un peu aventuriers fuyant la misère et l'exclusion va laisser sa place à une période où le kibboutz va se trouver au cœur d'une nation nouvelle. Puis, depuis une trentaine d'années, nous assistons à une remise en question du kibboutz dans son sens et dans son intérêt au pays.
J'ai jugé nécessaire dans le cadre de mon étude de m'entretenir avec des personnes de générations différentes qui ont connu la réalité de ces villages. Je me suis fixé comme objectif de perfectionner à la fois ma manière de conduire ces entretiens (en évitant, par exemple d'être trop directif) et ma connaissance de motifs profonds que les livres ne peuvent retranscrire. Fuir l'exclusion. Vouloir créer un homme nouveau. Apprendre une langue et passer du bon temps sous un soleil paradisiaque. Fuir un univers clos. Partir en ville rejoindre son nouvel amour. Ou à Paris étudier à la Sorbonne. Mais, dans tous les cas, contribuer à l'évolution d'une utopie toujours en marche.
[...] J'ai jugé nécessaire dans le cadre de mon étude de m'entretenir avec des personnes de générations différentes qui ont connu la réalité de ces villages. Je me suis fixé comme objectif de perfectionner à la fois ma manière de conduire ces entretiens( en évitant, par exemple d'être trop directif) et ma connaissance de motifs profonds que les livres ne peuvent retranscrire. Fuir l'exclusion.Vouloir créer un homme nouveau. Apprendre une langue et passer du bon temps sous un soleil paradisiaque. Fuir un univers clos. Partir en ville rejoindre son nouvel amour. [...]
[...] La page 159 met fin au suspens : Léa prit sa décision à la fin de l'été. Elle allait quitter le kibboutz. La mort dans l'ame Jonquet ajoute : Sa relation avec Jil touchait à sa fin. La désillusion face à la réalité amère de la vie à Regavim se mêlait à la chamaillerie des couples qui voient les nuages s'amonceler au-dessus de leur tête Puis elle et Jil se séparèrent , elle rejoignit l'aéroport de Tel Aviv et rejoignit la chambre de ses parents : »Paris n'avait guère changé. [...]
[...] Environ 12000 personnes partent en Palestine dans des conditions très difficiles : nombreux sont victimes du paludisme, une très faible partie est expérimentée en matière d'agriculture etc Certains philanthropes vont les aider à acheter des terres aux paysans arabes. Les 40000 haloutsim (pionniers) qui font leur alya entre 1904 et 1914 présentent de notables différences avec ceux qui les ont précédés. Ce sont des pionniers animés de convictions politiques socialistes fortes. D'ailleurs, certains ont une expérience de la lutte clandestine, notamment lors de la révolution russe de 1905. Ils vont êtres rejetés par le Ychouv (communauté juive de Palestine) car ils sont considérés comme de dangereux révolutionnaires. [...]
[...] En 1897, il va organiser le premier Congrès Sioniste dans la ville de Bale, en Suisse. Au cours de celui-ci et de tous ceux qui vont le précéder, les différents mouvements représentatifs sionistes vont tenter de s'accorder et de prendre des initiatives communes.Les débats sont souvent houleux, notamment lorsque certains vont proposer de partir s'installer en Ouganda_ Scandale aux yeux des autres. On parle d'ailleurs de 1903 comme l'année de la Crise de l'Ouganda. Herzl connaîtra de nombreuses difficultés à fédérer le mouvement, il devra faire face à des adversaires aux ambitions et aux convictions autres. [...]
[...] Elle avance plusieurs raisons pour cela : tout d'abord, elle souffre de vivre dans une société fermée, en huis clos, où tout le monde sait ce qui se passe et où les ragots circulent. Je n'aimais pas les potins de la commère dit-elle. Elle sentait aussi une amertume chez les villageois, ainsi que de nombreuses jalousies. Un jour, elle rencontre un beau marocain du nom de Samy et ils décident d'aller s'installer ensemble en ville, à Tel Aviv. Au final, son expérience a duré moins d'un an. On ne pas dire qu'elle ait été frustrée, ou choquée, car elle venue sans à priori sur le kibboutz. [...]
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