La fin de la seconde guerre mondiale a été marquée par la prédominance de deux idéologies opposées : l'idéologie communiste, prônée par l'Union Soviétique, et l'idéologie libérale et capitaliste, défendue par les Etats-Unis, alors même que les anciennes grandes puissances européennes se trouvaient amoindries. Cette nouvelle situation internationale a offert, pour l'Union Soviétique de Staline, la possibilité d'étendre le communisme dans le monde. Pourtant, la confrontation de ces deux idéologies profondément différentes a entraîné, dès la fin de la guerre, de vives tensions entre les alliés vainqueurs de l'Allemagne Nazie. En effet, le monde entre alors progressivement dans une période que les historiens appellent communément la Guerre Froide, terme apparu pour la première fois en 1947 chez Walter Lippmann, journaliste américain, pour décrire la tension croissante et le conflit commençant entre les Etats-Unis, l'Union Soviétique et leurs alliés respectifs tout en restant au-dessous du seuil de l'affrontement direct. La Guerre Froide s'est présentée comme un conflit global, tant sur un plan politique, militaire, géographique qu'idéologique. Les deux puissances se sont ainsi livrées à une lutte d'influence à l'échelle mondiale et particulièrement européenne...
Partie I: Notion de propagande et propagande soviétique
Partie II: L'évolution de la propagande soviétique dans les pays occidentaux (1945-1946)
Partie III: Le début de la propagande offensive
Partie IV: L'entrée dans la politique de la lutte pour la paix...
[...] La propagande doit donc se faire plus active voire plus violente dans ses actions et dans ses propos. A partir de fin 1947, toutes les techniques de propagande sont mobilisées. Sur le plan intellectuel, la lutte idéologique occupa, à la suite de la conférence de Szklarska Poreba, une place importante pour le Parti communiste français dont les intellectuels devinrent les spécialistes. La direction du parti communiste français mit en œuvre des moyens considérables, notamment en se dotant d'une large gamme de publications à destination de diverses catégories de publics et en organisant les intellectuels en véritables machines de propagande[142]. [...]
[...] Elle possédait néanmoins des buts politiques puisque sa création visait aussi à maintenir la paix et l'accord des alliés qui avait permis de gagner la guerre[55]. L'association se veut, par ailleurs, ouverte à tous et se place en dehors de tout groupement politique. Elle fait donc appel à tous les Français quelles que soient leurs convictions politiques ou leurs croyances religieuses. Pourtant Yves Chataigneau, dans un télégramme de 1949[56] précise, qu'à ses yeux, l'association France-URSS n'a pas seulement pour objet de créer ou d'entretenir la communication bienveillante entre deux peuples mais aussi de faire des amis à l'Union Soviétique, c'est-à-dire de lui rendre service Il ajoute que l'association vise pour cela à faire connaître aux masses les aspects de la vie soviétique et les bienfaits de ce régime. [...]
[...] Que faire ? apparaît donc comme sa réponse aux idées des économistes de Rabotchéïé Diélo. Lénine Vladimir Ilitch, Que faire Paris, Editions du Seuil p pp-237. Robert T. Holt & Robert W. Van de Velde, Strategic psychological operations and American Foreign Policy, Chicago pp. 26-27 in Barghoorn Frederick C., Soviet foreign propaganda, Princeton, New Jersey, Princeton University Press p Bolchaïa sovetskaïa entsiklopedia, Seconde Edition, Vol. [...]
[...] Le Manchester Guardian souligne, qu'en 1948, l'anglais pour la Grande-Bretagne avec 5H30, l'Amérique du Nord avec 6H25 et le grec avec 1H45 d'émissions en plus sont les langues qui ont bénéficié d'une augmentation de leur radiodiffusion soviétique alors que le français ou le hollandais ont connu une réduction de leur temps de radiodiffusion[51]. Ces chiffres sont révélateurs du caractère propagandiste qu'ont voulu donner les dirigeants soviétiques à la presse et à la radiodiffusion soviétiques à l'étranger. Les années 1945-46 ont ainsi été le début du développement de ce type de propagande qui s'est amplifié et fortifié dans les années suivantes, notamment en Occident. b. Les moyens officieux : organisations internationales et associations. [...]
[...] Lors de leur création, ces organisations se disaient apolitiques. De cette façon, il leur était plus facile d'attirer des individus de tous bords qui n'auraient jamais accepté d'intégrer un groupe d'obédience communiste. Pourtant, lorsque l'on regarde le fonctionnement interne de ces fronts internationaux, force est de constater que les principaux postes étaient occupés par des soviétiques et des communistes. Les organisations internationales de ce type les plus connues dans l'immédiat après-guerre sont la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique, l'Union Internationale des Etudiants, la Fédération Internationale des Femmes et la Fédération Mondiale des Syndicats[62]. [...]
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