Le concept d'enfant contrairement à ce qu'affirment certains historiens ne date pas du XIXe siècle. Les études de Philippe Ariès et d'Annie Renonciat , pour ne citer qu'eux, prouvent au contraire l'intérêt constant manifesté pour les enfants.
Il faut nuancer l'idée de la création du concept d'enfant au XIXe siècle et se demander si ce n'est pas un nouvel enfant qui naît au cours de celui-ci. Il est en effet indéniable que son statut diffère et qu'une plus grande attention lui est portée.
En parallèle, la littérature de jeunesse se développe dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Les contes connaissent alors un nouveau succès, bien que l'essor de la littérature enfantine n'en soit pas la seule raison. Les efforts menés par les folkloristes, dont les frères Grimm et Charles Perrault, contribuent en effet à la promotion de ce genre littéraire. Ces collecteurs de contes cherchent à fixer par écrit des contes populaires qui faisaient partie de leurs patrimoines. Suivant leurs exemples et enviant leurs popularités, de nombreux conteurs prennent à leur tour la plume. Ces auteurs se distingueront de leurs prédécesseurs en écrivant de nouvelles histoires.
Mon étude ne portera que sur les contes merveilleux, car selon la théorie de Vladimir Propp le merveilleux opère en douceur et les êtres surnaturels apparaissent sans causer de troubles quand le fantastique a lui pour caractéristique première de provoquer une rupture brusque avec le monde réel. Béatrice Didier écrit ainsi « Le merveilleux conserve l'oralité de ses origines, le fantastique est davantage lié à l'écrit, voire à des moyens d'expression plus modernes. » Mon étude portant en grande partie sur la renaissance du conte et donc sur le passage fragile entre la littérature écrite et la littérature orale, il me semblait plus judicieux d'exclure le fantastique de mes recherches.
En liant ces deux phénomènes, j'ai été amené à me poser les questions suivantes : L'éclosion de la littérature enfantine aurait-elle été possible sans l'affirmation du nouveau statut de l'enfant ? Les auteurs de ces contes, en publiant de nouveaux textes, cherchent-ils à inculquer une nouvelle morale ? Et, finalement, la création de nouveaux contes est-elle faite pour un nouvel enfant ?
[...] Paris : Éditions Belin p.99. [177] Ibid. ; p.99. [178] L'Ami de l'enfance p.154 in [179] Jean-Noël Luc, L'invention du jeune enfant au XIXème siècle : De la salle d'asile à l'école maternelle. Paris : Éditions Belin p.49. [180] Jean-Noël Luc, L'invention du jeune enfant au XIXème siècle : De la salle d'asile à l'école maternelle. Paris : Éditions Belin p.49. [181] Jean-Noël Luc, L'invention du jeune enfant au XIXème siècle : De la salle d'asile à l'école maternelle. Paris : Éditions Belin p.59. [...]
[...] Le roman des contes : contes merveilleux et récits animaliers, histoire et évolution, du Moyen-âge à nos jours : de la littérature populaire à la littérature de jeunesse. Étampes : CEDIS p. SERMAIN, Jean-Paul. Le conte de fées du classicisme aux Lumières. Paris : Editions Desjonquières p. SIMONSEN, Michelle. Perrault : Contes. Paris : PUF p. SEIGNOLLE, Claude. Contes et Légendes de la France. Paris : Omnibus p. VELAY-VALLANTIN, L'Histoire des contes. [...]
[...] L'enfant, élément clef dans la régénération de la France, devient l'objet de nombreuses réflexions. Pour purifier la société, donner une nouvelle vie à la nation, philanthropes, pédagogues, médecins, mais aussi politiciens placent leurs espoirs dans l'enfance, première étape de la vie, et donc, par là même, première étape de la vie sociale. Dans un premier temps, nous traiterons d'une des principales créations en ce qui concerne l'enfant au XIXe siècle : celle de la petite enfance. Puis, nous dresserons un tableau de la vie des plus grands. [...]
[...] La littérature de jeunesse. Paris : Armand Colin p.20. Pierre Blanchard est un éditeur et un auteur prolifique de contes moraux. Francis Marcoin, Christian Chelebour. La littérature de jeunesse. Paris : Armand Colin p.17. Ibid. ; p.24. EMBS, Jean-Marie. MELLOT, Philippe ans de livres d'enfant et de jeunesse : 1840-1940. Paris : Lodi p.118. Ibid. [...]
[...] Parmi leurs rejetons, un seulement peut travailler, les deux autres étant encore trop petits. Le père : 420 F à 480 F La mère qui travaille dans son ménage 225 F à 240 F Un enfant de 8 à 12 ans : 120 F à 180 F Total : 765 F à 900 F Selon Villermé, il fallait, pour une famille de cinq personnes, un revenu annuel de 855 F pour subvenir à l'ensemble de ses besoins. Si ces estimations sont correctes, nous pouvons constater que cette famille parvenait tout juste à survivre. [...]
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