Criminalité française, répression et éducation au 19ème siècle, jeunesse délinquante dans le Rhône, 1810-1920, justice des mineures, histoire du droit pénal, société de patronage lyonnaise, paysage carcéral lyonnais
La délinquance est aujourd'hui un terme devenu familier que la société et les pouvoirs publics semblent avoir de plus en plus de mal à accepter et à résoudre. Chaque fait divers est l'occasion d'appeler à une réforme des textes qui régissent l'enfance délinquante et à une plus grande sévérité de la justice pénale des mineurs. Pourtant, cette problématique ne peut se résoudre que par l'augmentation de la répression. Jusqu'à l'Ancien Régime l'enfance délinquante est une notion qui n'existe pas. Avant la fin du 18ème siècle aucune disposition répressive ou éducative spécifique n'existait pour ces jeunes. C'est seulement en 1791, lorsque le Code pénal est adopté qu'ils sont pris en considération et qu'une justice des mineurs est mise en place.
Tout au long du 19ème siècle, les changements et variations que subit le traitement pénal des jeunes délinquants sont l'écho des choix des pouvoirs politiques au gré des inquiétudes de l'opinion publique. Les jeunes délinquants sont alors considérés comme des individus mettant en danger l'ordre et la société ou comme des enfants abandonnés dont l'éducation revient à l'Etat. Ces oscillations se traduisent en actes par un balancement perpétuel entre une répression adaptée aux jeunes et une éducation devenue nécessaire.
[...] Après s'être blessé au pied, il avait été retiré de l'usine avant d'y retourner dans les premiers jours de septembre. Il commence alors à fréquenter le jeune Nectoux qu'il vient chercher tous les jours, il s'attache à lui. La mère remet en doute ce que prétend le meurtrier de leur fils. En effet s'il manquait de l'argent dans sa paie « assurément il aurait été grondé, mais il n'aurait pas été pour cela maltraité. Il savait bien que nous n'étions pas sévères pour La proposition qu'il aurait faite à Nectoux pour avoir cet argent et selon sa mère impossible ne me suis jamais aperçue qu'il eut de mauvaises idées ni de mauvaises habitudes »[21]. [...]
[...] Plans du projet de construction de la maison d'arrêt de Lyon par Antoine Louvier, architecte du département février 1860. Transformation en prison cellulaire de la maison d'arrêt Y 285 Règlement imprimé de la maison d'arrêt et de justice Maison de correction 1 Y 299 Projet de construction. 1823- Y 300 Délibérations et enquêtes. 1824- Y 302 Construction de la maison de correction. Correspondance relative au projet définitif de construction. Récapitulatif général des dépenses de construction de la nouvelle prison de Perrache, 1825- Y 303 Aménagements postérieurs à la construction. 1830- Y 305 Pénitencier de Perrache. [...]
[...] Les colonies d'enfants délinquants du nord de la France au XIXe siècle. Paris, Éd. de l'Atelier, Champs Pénitentiaires p. FARCY Jean-Claude. Regards sur la délinquance juvénile à la fin du XIXe siècle (1888-1894). Paris Nanterre, octobre p. FOUCAULT Michel. Surveiller et punir. Paris, Gallimard, Collection Tel p. [...]
[...] Au lendemain de la Révolution de juillet, Charles Lucas, philanthrope parisien, est nommé inspecteur général des prisons. Il déclenche une offensive contre le traitement infligé aux enfants. Sa critique porte sur la société industrielle de la misère et de la délinquance ». On assiste alors aux premières réformes allant dans le sens de ses idées : il faut sortir les enfants des prisons instruments et victimes de la débauche et de la corruption »[72]. Ils en sont séparés avec la construction d'un pénitencier, une « institution si éminemment philanthropique » dans la prison de Saint-Joseph en 1834 et achevée le 2 décembre de la même année. [...]
[...] La Commission de Surveillance distribue des objets comme des porte-plume, des sous-main, des cartes géographiques à ceux qui ont eu le plus de points. Ces objets sont exposés le premier dimanche de chaque mois et les élèves sont appelés par ordre de mérite à faire leur choix. Plus que de leur utilité, on imagine que ces objets devaient avoir une certaine signification pour celui qui le recevait. Le détenu puni n'est pas noté pendant qu'il est au cachot. La sanction est décidée dans le prétoire, une sorte de tribunal dans le quartier, par le directeur, l'inspecteur et l'instituteur. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture