Cinéma italien sous le fascisme : comment s'est construite l'émancipation des femmes ? - Introduction, bibliographie et résumés de films

Thèmes abordés

Cinéma italien, fascisme, émancipation de la femme, Mussolini, loi Alfieri de 1938, loi sur le monopole de 1938, comédies d'amour, cinéma des téléphones blancs, richesse, machisme, société italienne, classe laborieuse, bourgeoisie, femme au foyer, statut social, Mario Camerini, Alessandro Blasetti, Vittorio De Sica, Luchino Visconti

Résumé du document

L'Italie des années 1930 est gouvernée par Mussolini et par son parti fasciste. Il déclare que le cinéma est "l'arme la plus forte". Il réduit au maximum l'importation de films étrangers, américains en particulier, grâce à la loi Alfieri et à la loi sur le monopole, qui sont toutes deux promulguées en 1938 afin de promouvoir le cinéma italien. Pour contenter le peuple, le Duce finance des films réalisés en Italie et par des réalisateurs italiens qui reprennent les mêmes caractéristiques que le public affectionne tant : comédies d'amour légères au niveau de la narration et qui se déroulent dans des milieux bourgeois. D'autres genres de films existent, les films historiques et les films qui vantent le colonialisme et la guerre, mais dans ce travail, il ne sera question que du premier genre, les comédies d'amour.

Extraits

[...] Il est ennuyé car il ne sait pas comment expliquer la situation à l'orphelinat. Teresa passe la nuit chez lui (dort sur le canapé). L'ami du docteur qui soigne Lilli lui avoue son amour. Le père de Lilli, qui ne sait pas pour les secondes fiançailles de sa fille, revient le matin même pour payer Teresa afin qu'elle quitte le docteur. Entre temps arrivent les débiteurs du docteur et c'est le père de Lilli qui va les payer. Le docteur est parti à l'orphelinat expliquer sa situation à la directrice. [...]

[...] Ceci s'explique par le fait qu'Ossessione peut être considéré comme le premier film issu du néo-réalisme, mouvement cinématographique apparu à la chute du fascisme. La femme est en quelque sorte émancipée et cela se ressent directement dans la narration. C'est précisément ce thème qui va nous intéresser dans ce travail : comment s'est construite leur émancipation ? Ont-elles une ambition particulière (vouloir changer de statut social) ou veulent-elles simplement fonder une famille (comportement ingénu ou romantique) ? Leurs relations aux hommes ont-elles évolué dans le sens de l'égalité ou non ? [...]

[...] La voiture déraille : elle meurt et lui est arrêté par les policiers. Personnages et Acteurs Gli Uomini, Che Mascalzoni . (Mario Camerini, 1932) - Bruno : Vittorio De Sica - Mariuccia : Lya Franca (travailleuse) Il Signor Max (Mario Camerini, 1937) - Donna Paola : Rubi Dalma (bourgeoise avec mœurs légères) - Giornalaio Gianni/Signor Max : Vittorio De Sica - Lauretta : Assia (travailleuse) La Contessa di Parma (Alessandro Blasetti, 1937) - Gino : Antonio Centa - Marcella/Contessa di Parma : Elisa Cegani (bourgeoise & travailleuse) - Marta (tante de Gino) : Pina Gallini (travailleuse profasciste) Teresa Venerdì (Vittorio De Sica, 1941) - Alice : Zaira La Fratta (méchante) - Dr Pietro Vignali : Vittorio De Sica - Lilli : Irasema Dilian (bourgeoise) - Maddalena Prima, detta "Loletta" : Anna Magnani (mœurs légères) - Teresa : Adriana Benetti (travailleuse) Ossessione (Luchino Visconti, 1943) Anita : Dhia Cristiani (travailleuse avec mœurs légères) Gino : Massimo Girotti Giovanna : Clara Calamai (bourgeoise) Parcours des personnages Gli Uomini, Che Mascalzoni . [...]

[...] Celle-ci, qui ne l'appréciait pas vraiment, semble plus intéressée par lui quand elle apprend qu'il n'est pas riche mais qu'il est un simple travailleur comme elle. Le quiproquo s'installe entre les deux amoureux car Bruno pense qu'elle n'est attirée que par les hommes riches. Bruno se calme et se met en tête de retrouver Mariuccia. Il la retrouve à la foire de Milan. Elle sait qu'il est au chômage et profite de l'influence qu'elle a sur un ingénieur (vieux) pour trouver du travail à Bruno. Celui-ci ne sait pas que c'est grâce à Mariuccia qu'il a ce travail. [...]

[...] - Marcella (travailleuse) : Se fait passer pour une comtesse pour son travail, se marie avec Gino. - Marta (bourgeoise & travailleuse) : directrice des Magasins Printemps, véritable femme fasciste, jamais mariée (on le suppose), donne de l'argent à Gino, apprécie Marcella. Teresa Venerdì (Vittorio De Sica, 1941) - Dr Pietro Vignali : Entouré de femmes partout, est avec Loletta, a besoin d'argent car il a plein de dettes, prend Teresa pour une enfant, se fiance avec Lilli contre son gré, se fait quitter par Loletta et Lilli, épouse Teresa. [...]