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La soutenance ne consiste pas à résumer son mémoire. Vous avez été lu attentivement par votre directeur ou directrice de recherche, ainsi que par un-e autre enseignant-e-chercheur-se. Ce sur quoi vous êtes évalué-e avant tout, c'est bien le mémoire, et vos capacités à y déployer un raisonnement historique : vous inscrire dans un champ, construire un problème, y répondre en mobilisant des sources, les mettre en perspective, etc. Ce qu'on attend avant tout d'une soutenance, c'est donc un retour réflexif sur votre parcours de recherche.
[...] Je me contenterai donc d'en souligner certains aspects essentiels . D'abord, commençons par l'exposé préliminaire : • la soutenance ne consiste pas à résumer son mémoire. Vous avez été lu attentivement par votre directeur ou directrice de recherche, ainsi que par un·e autre enseignant·e-chercheur·se. Ce sur quoi vous êtes évalué·e avant tout, c'est bien le mémoire, et de vos capacités à y déployer un raisonnement historique : vous inscrire dans un champ, construire un problème, y répondre en mobilisant des sources, les mettre en perspective, etc. [...]
[...] • En revanche, il faut également tâcher d'intellectualiser les choix auxquels vous avez été contraints par le temps, par les aléas – et l'épidémie de COVID-19 en est évidemment un majeur Intellectualiser ces aléas et ces contraintes, cela consiste à tâcher d'expliciter en quoi les impossibilités, les hasards des archives vous ont amené·e à penser différemment votre sujet : soit en resserrant la focale, soit en la décentrant, soit en l'envisageant à partir d'une perspective radicalement différente, etc. Autrement dit : les hasards de la recherche font partie de la recherche. [...]
[...] Ensuite vient le deuxième temps de la soutenance : les questions. • Celles-ci peuvent être de nature très variée. Gardez à l'esprit que quelle que soit la formulation, l'objectif de ces questions est de vous aider : à préciser votre propos, à mieux expliciter une analyse qui peut-être manquait de limpidité, etc. Certaines remarques de votre jury pourront vous sembler relever de l'évidence : c'est rarement le cas. Donc n'hésitez pas à défendre votre travail, mais faites-le avec bonhomie et courtoisie : il n'est pas rare de voir des Masterant·e·s qui se sentent acculé·e·s par les questions lors de la soutenance. [...]
[...] Ce temps n'est en fait jamais perdu : il fait partie du cheminement et c'est ce que vous devez expliciter. Enfin, un dernier élément important de l'exposé initial consiste à faire un bilan critique des perspectives qu'ouvre votre travail : à partir de ce que vous avez fait, des principaux résultats, mais aussi de ce que vous avez compris de la démarche si singulière de recherche, comment envisagez-vous les choses à présent ? Cela peut être pour vous-même, en particulier si vous enchaînez sur un M2 recherche, mais cela peut également être de façon plus générale pour la recherche, les pistes que cela ouvre, et la façon dont votre mémoire interroge des champs historiographiques particuliers. [...]
[...] Si vous noyez le poisson de façon répétée, vous risquez d'irriter le jury : mieux vaut faire preuve de transparence. Un rappel, enfin, qui prend la forme d'une évidence : la soutenance est un moment dont il faut essayer de profiter. C'est un moment rare, où vous avez l'opportunité de discuter de votre travail. Soyez prêt·e, mais aussi détendu·e, afin de profiter au mieux de ce moment. [...]
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