Né à Mayence en 1901 et décédé à Stuttgart en 1982, Walter Hallstein est un homme politique allemand qui a été le premier président de la Commission européenne, de 1958 à 1967 (commission Hallstein), et a donné des impulsions fondamentales à la poursuite de la construction communautaire dans les années 1950 et 1960.
Professeur de droit international et de droit comparé aux universités de Berlin et Francfort de 1930 à 1950, Walter Hallstein est mobilisé dans la Wehrmacht en 1942 ; durant sa détention par les Américains en 1944, il n'a de cesse de donner des cours de droit à ses compagnons d'infortune les autres prisonniers. Hallstein est donc un homme passionné, qui va mettre à partir de 1950 son énergie et ses convictions au service de la construction européenne. Il devient dès lors un homme moteur dans le processus de mise en place et de consolidation des grandes avancées européennes des Trente Glorieuses.
[...] Mais si le Gouvernement français accepte les dispositions relatives à la PAC et à son financement, il refuse le renouveau des institutions communautaires et manifeste son désaccord lors de la crise de la chaise vide par le retrait des représentants français des institutions communautaires. Hallstein désamorce la crise en concédant la prépondérance du Conseil dans la Communauté et un droit de veto explicite aux Etats membres. Un bilan de sa présidence de la Commission européenne Hallstein a été de 1958 à 1967 le premier Président de la Commission européenne. [...]
[...] Le plan Hallstein Walter Hallstein propose en 1965 de doter la PAC d'un financement autonome, qui reposerait sur des ressources propres alors accordées à la CEE. Cette proposition est approuvée par le Parlement européen le 31 mars 1965, mais se heurte à la conception gaullienne de l'Europe confédérale ; le Président de Gaulle oppose son veto à la proposition de Walter Hallstein. Le plan Hallstein était, il est vrai, proprement révolutionnaire, de nature à faire triompher l'Europe fédérale sur l'Europe des nations. [...]
[...] Il devient dès lors un homme moteur dans le processus de mise en place et de consolidation des grandes avancées européennes des Trente Glorieuses. La formulation de la doctrine Hallstein Walter Hallstein débute sa carrière politique en 1950 au sein de la CDU ((Union démocrate-chrétienne), en tant que Secrétaire d'Etat aux affaires étrangères de la RFA. Il formule à ce poste en 1955 la doctrine Hallstein qui consiste pour la RFA à rompre ses relations diplomatiques avec tout Etat reconnaissant la RDA. [...]
[...] Toutefois, son projet de construction d'une Europe fédérale, fidèle à l'esprit de Jean Monnet et du Traité de Rome, a achoppé sur les velléités de protection de la souveraineté nationale, de la France particulièrement. Son audacieux plan est donc resté lettre morte. Assurément, Hallstein a su donner une dynamique et des idées à la construction européenne, même si ses projets n'ont pas tous abouti. Walter Hallstein est resté député CDU jusqu'en 1972, et a poursuivi son engagement européen en tant que Président du Mouvement européen de 1968 à 1972. [...]
[...] Toutefois, la doctrine Hallstein est abandonnée dès le début des années 1960 au profit de l'Ostpolitik et d'une ouverture accrue de la RFA vers le bloc de l'Est. La participation aux premiers projets européens Walter Hallstein est le chef de la délégation de la RFA lors de négociations du plan Schuman ; on lui doit par conséquent d'avoir participé à la mise en place de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier. Sa rencontre avec Jean Monnet le renforce dans la certitude qu'il faut restructurer en profondeur les relations politiques et diplomatiques en Europe : Cette Europe des Européens, il est essentiel que nous consacrions toujours plus d'efforts pour en assurer l'avènement déclare-t- il ainsi dans un discours en septembre 1960. [...]
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