Tout au long du XXe siècle, le développement des commandes de vitraux va changer :
passant de l'Eglise à l'Etat (il y a très peu de vitraux commandés pour des lieux non religieux) et de l'artisan à l'artiste peintre. En 1959, André Malraux arrive au ministère de la culture et encourage celles-ci (...)
[...] Le mot d'ordre des vitraux de la nef est la simplicité. Même si certains peuvent apparaître comme abstraits, non religieux, des figues de barbarie sont par exemple identifiables. Dès 1962, ce sont les prémices d'une politique de la commande de vitrail (St Séverin à Paris par Bazaine ; Vieira da Silva et Sima en 1960 ) L'investissement de l'Etat est grandissant. A la fin de sa vie, Braque accepte de réaliser une série de vitrail (dont un arbre de Jesé qui explose l'image traditionnelle en se transformant en sapin).Malheureusement, l'église, posée sur une falaise nécessite des travaux de consolidation. [...]
[...] La Cathédrale de Nevers : c'est est un échec reconnu par l'administration. C'est financièrement un projet d'une immense envergure, avec 1052 mètres carré de vitraux. Ceux-ci sont commandés à Alberola, Viallat (support-surface), Honegger (art concret), à Rouan, à Ubac. Le trop grand éclectisme nuit aux œuvres et l'on abandonne définitivement les projets collectifs. De gauche à droite : Honegger et Rouan à Nevers L'église bénédictine de Conques (qualifiée souvent de cistercienne) : Soulage, le peintre du noir Le noir est à la fois couleur et non-couleur. [...]
[...] Le secret : c'est un verre très blanc composé de grains de différentes grosseurs ce qui donne aux vitraux des zones plus ou moins denses de diffraction de la lumière. Pour le dessin, il choisit la ligne à laquelle il donne une fluidité, un rythme qui joue de la continuité, de la rupture, il gomme les bordures habituelles aux vitraux afin d'élargir au maximum l'importance de la baie et donner un plein cadre au dessin. [...]
[...] Le programme iconographique pose des questions : l'artiste va-t-il accepter de représenter une annonciation ? De se conformer aux désirs de l'église et à ceux de l'Etat ? En général il y a peu de problème. L'artiste navigue entre son propre désir et ceux des autorités. La qualité intrinsèque de leur art est mise en valeur, il n'y a pas de représentation sulpicienne, mais les sujets restent évidemment religieux. Manessier dira tout de même : je ne suis pas l'homme du compromis et ne représentera aucun sujets figuratifs. [...]
[...] De gauche à droite : Genèse puis péché originel de Chagall, anciens vitraux du chœur A partir de 1981, les projets se multiplient et se modernisent : A Dignes les Bains, il n'y a plus de réseau de plomb, le vitrail est monolithique. Les vitraux sont ailleurs remplacés par des stores qui remettent en question la fonction initiale de ceux-ci. L'arbre de Jesé se métamorphose en tulipe. Le verre ondule, monochrome. Il y a pourtant parfois un retour à des choses plus traditionnelles (par exemple la reprise des symboles des premiers chrétiens qui deviennent motifs d'un tissu verre). [...]
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