La Vème République se caractérise-t-elle par la fin des idéologies ?

Résumé du document

Durant cette seconde moitié du XXème siècle, les idéologies en Europe et particulièrement en France ont connu des évolutions majeures, évolutions qui allèrent pour certaines jusqu'à une quasi-disparition du contenu originel ou encore une marginalisation vis-à-vis de la scène politique. Savoir si les idéologies disparaissent réellement ou si elles évoluent seulement vers une forme de manifestation et un contenu plus en osmose avec la situation actuelle pour survivre, cette question là reste encore en suspend à cause de la mésentente des politologues sur ce sujet.
Les idéologies sont des produits historiques, qui naissent lors de grandes luttes sociales, autour de grands événements. Voici la définition la plus souvent admise pour le terme d'idéologie, mais il existe des variantes, la plus significative étant celle de Marx qui la fait rentrer dans un rôle de soutien au pouvoir en place (image de la superstructure).
Les idéologies politiques en France ont évolué durant la Vème République, entre autre à cause d'évènements antérieurs à elle (la Seconde Guerre Mondiale), internes (baisse de l'importance des échanges idéologiques au sein du débat politique) et des évènements qui se sont produits à l'étranger et qui on finalement marqué la conception que l'on avait de l'idéologie et de son interprétation.
La question sera donc de savoir « si l'on peut voir durant la Vème République une disparition des mouvements et des combats idéologiques en France, et si l'on peut affirmer que ce processus est irréversible et constitue réellement une disparition pure et simple des idéologies? ».

Extraits

[...] La Vème République se caractérise-t-elle par la fin des idéologies ? Durant cette seconde moitié du XXème siècle, les idéologies en Europe et particulièrement en France ont connu des évolutions majeures, évolutions qui allèrent pour certaines jusqu'à une quasi-disparition du contenu originel ou encore une marginalisation vis-à-vis de la scène politique. Savoir si les idéologies disparaissent réellement ou si elles évoluent seulement vers une forme de manifestation et un contenu plus en osmose avec la situation actuelle pour survivre, cette question là reste encore en suspend à cause de la mésentente des politologues sur ce sujet. [...]

[...] -développement d'un consensus idéologique dans les années 1980. -parlementarisme rationalisé, limitation du débat parlementaire idéologique, prise en main des partis, etc II- Cependant, les idéologies en France sous la Vème République ont plutôt évolué, et nous pouvons parler de la renaissance de certaines d'entre elles Des idéologies qui ne meurent pas, mais qui évoluent et se manifestent -exemple de la manifestation idéologique de mai 1968, qui montre les limites d'un pouvoir trop restrictif, et aussi une véritable volonté d'affirmation vis-à-vis de l'idéologie voulue comme dominante. [...]

[...] Tenzer, Presse universitaire de France -La dépolitisation, mythe ou réalité sous la direction de G. Vedel, Cahier de la fondation des sciences-politiques, Armand Colin, Paris -La fin du politique, P. Birbaum, Le Seuil, Paris -Histoire des forces politiques en France, de 1940 à nos jours, Tomes III, P. Levêque, Armand Colin, Paris -Le système politique français, Y. Meny, Montchrestien, collection Clefs politiques, Paris, 2006. [...]

[...] Les partis politiques sont donc lieu de production idéologique. Mais il se trouve que les évolutions idéologiques fonctionnent par cycles et tiennent surtout compte des grands changements structurels sociétaux (d'ordre économique, social, culturel) qui sont intervenus durant cette période, évolutions favorisées par des changements institutionnels qui se sont fait au détriment de la représentation des partis et des différents mouvements idéologiques. La Vème République, par sa nature assez restrictive à propos de la pratique parlementaire et donc du débat parlementaire, et par la puissance accordée au chef de l'état, à fait taire, ou du moins à calmé, les oppositions les plus contestataires et a poussé à une uniformisation de la pensée des grands partis sur la scène politique. [...]