Des mouvements libéraux et nationaux se déroulent en Europe en 1848, c'est ce qu'on appelle le Printemps des Peuples. A l'annonce de la révolution parisienne, Vienne se soulève, et une révolution libérale éclate à Berlin. De nombreux intellectuels réclament l'unification de l'Allemagne. La Prusse apparaît alors comme seul ferment de l'unité allemande, ayant ramené le calme partout et imposé son système de gouvernement. Seule l''union militaire contre la France en 18970 a pu réaliser, comme Bismarck l'avait escompté, l'unité politique. L'unité allemande est s'achevée par un empire germanique à la Prussienne.
[...] L'organisation de la nouvelle union est réglée en 1867 après entente entre BISMARCK et les Princes. Le Roi de Prusse préside et le gouvernement est dirigé par une chancelier fédéral. Le pouvoir exécutif est aux mains de deux assemblées, le Bundesrat, formé de représentants, figure les Etats et le Reichstag, dont les députés sont élus au suffrage universel masculin, représente le peuple allemand. Le gouvernement fédéral est souverain pour les questions de la guerre, de la diplomatie et de l'économie. [...]
[...] La Prussianisation de tous les états allemands caractérise ces années. Conscient enfin du danger que peut représenter une Prusse très puissante, NAPOLEON III tente en vain d'aider à la formation d'une Confédération d'Allemagne du Sud. Son idée de domination prussienne, française au sud et d'une Autriche mise de côté ne se réalise pas. Un parlement douanier regroupant tous les états allemands remplace le Zollverein mais les états du sud refusent encore l'union totale. Des sentiments particularistes voire anti-prussiens s'y développent, et Bismarck voit dans un guerre contre la France le moyen le plus sûr de cimenter l'unité. [...]
[...] L'abondance de capitaux, la main d'œuvre nombreuse, la monnaie fédérale (thaler prussien), la mise en valeur de gisements de la Ruhr touchent toute l'Allemagne, et en particulier la Prusse à la prééminence économique patente. Les autres états ne pouvaient se détacher du Zollverein sous peine de porter un coup fatal à leur économie. Cet essor économique contribue à fortifier dans la bourgeoisie allemande le désir d'unité. L'unité allemande projetée La Prusse se prépare: 1863 Les partisans de la petite Allemagne : Après l'échec des mouvements de 1848, les nationalistes se tournent vers le Roi de Prusse. [...]
[...] L'Allemagne a le double d'effectifs, du meilleur matériel Krupp, et Moltke à sa tête. Bazaine se laisse bloquer dans Metz, Napoléon est fait prisonnier à Sedan septembre 1970) avec hommes. Le régime impérial s'effondre et le gouvernement provisoire de la république est impuissant à résister avec ses quelques armées de Défense Nationale ; de plus Bazaine se rend et le siège de Paris est insupportable ; l'armistice est demandé et signé le 28 janvier 1871. Cependant ce n'est qu'après l'écrasement de la Commune que le Traité de Francfort est signé le 10 mai. [...]
[...] De nombreux intellectuels réclament l'unification de l'Allemagne. Réunis à Heidelberg d'entre eux décident la réunion d'un Vorparlament, qui siège à Francfort, désigne un gouvernement provisoire, supprime la Diète de la Confédération et décide d'exclure l'Autriche du futur Empire d'Allemagne (Kleindeutschland) qu'ils promulguent et dont ils offrent la direction au Roi de Prusse. Celui-ci refuse cette couronne, ruinant les efforts de la Paulskirche, et appuyé par l'armée et des monarchistes violemment anti- libéraux comme Bismarck, prend la tête de la réaction. [...]
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