La IIIème République connaît quatre problèmes : des problèmes de nature constitutionnelle, mais aussi concernant les rapports entre la droite et la gauche, l'affrontement entre laïcité et cléricalisme, et surtout la marque profonde du colonialisme.
Cette étude se décompose en deux parties simples : avant et après la Première Guerre mondiale. La IIIe République aurait dû changer après la Première Guerre mondiale, mais le personnel politique et les institutions sont restés rigoureusement identiques. D'où la dilution de ce régime au fil du temps, qui mènera à sa chute...
[...] Il regroupe tous les républicains de gauche. En 1902, victoire du parti, après 30 ans d'oppositions, ce qui va entraîner de nouvelles vagues de réformes militantes contre l'Église catholique Les gouvernements d'Émile Combes, puis de Maurice Rouvier Loi de 1904, interdisant aux congrégations religieuses d'enseigner (les Jésuites étant particulièrement visés). Ces congrégations vont donc aller s'installer aux frontières de la France. Cette loi crée des tensions entre la République et ses régions, à l'époque fortement marquées par le catholicisme. Loi de 1905, séparant les Églises de l'État. [...]
[...] Les monarchistes ont toutes les raisons possibles d'être inquiets. Le Duc de Broglie, chef de la majorité conservatrice et monarchiste dans l'Assemblée, reproche à Thiers sa mollesse. Il demande en 1873 au gouvernement de lutter contre le radicalisme et de rétablir l'Ordre moral Thiers démissionne le 24 mai 1873. Son successeur est un militaire, le maréchal de l'Empire Mac- Mahon : il est obéissant, sans beaucoup d'idées politiques, et monarchiste (bien que comme tous les monarchistes, il ne sache pas qui pourrait bien être roi). [...]
[...] D'où la dilution de ce régime au fil du temps, qui mènera à sa chute. La première phase se découpe en deux périodes très nettes : de 1870 (la défaite face à l'Allemagne) à 1898 (c'est-à-dire jusqu'à l'affaire Dreyfus), c'est la jeunesse de Marianne ; de 1898 à 1914, c'est la montée des périls face à la guerre. La seconde phase, située après la Première Guerre mondiale, suivra la difficile reconstruction de la France, les périodes du Cartel des Gauches et du Front Populaire, et enfin le début de la guerre, la défaite de la France et la fin de la République. [...]
[...] L'exécutif est modifié : le titre du chef de l'exécutif annonce la République : par un amendement du député Wallon, le titre de Président se voit accoler la mention de la République députés étaient pour, et contre. La loi Rivet devient impersonnelle. Le système ne changera ensuite plus jusqu'en 1940. Sur le papier, la République est née, mais pas encore politiquement. Aux élections législatives de mars 1876, les conservateurs subissent un échec : au Sénat, ils ne sont plus que légèrement majoritaires (car élus indirectement), mais à la Chambre des députés, les Républicains (élus au suffrage universel) sont massivement gagnants. [...]
[...] La République a donc le champ libre. Les Républicains se découpent en deux grandes tendances : une majorité et un courant de gauche. Tous se définissent pour le programme de Belleville, mais les Républicains modérés (appelés les opportunistes veulent l'appliquer de façon évolutive, tandis que les Radicaux veulent l'appliquer de façon immédiate et radicale. Les Opportunistes sont conservateurs sur le plan social, libéraux sur le plan politique. Ils sont libre-penseurs, et positivistes (philosophie d'Auguste Comte selon laquelle l'être humain doit renoncer à connaître les choses en elles-mêmes, mais se contenter de l'observation des phénomènes). [...]
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