La Terreur

Résumé du document

La Terreur désigne la période située entre les journées du 31 mai – 2 juin 1793 (éviction des Girondins et victoire de la Montagne) et le 9 thermidor an II (la chute de Robespierre).
Même si une première forme de Terreur peut être décelée dans l'été 1792 avec l'instauration d'un tribunal extraordinaire et surtout les massacres de septembre, c'est avant tout l'année 1793 qui marque la naissance de la Terreur à l'issue des crises violentes ouvertes au printemps, mais aussi avec le choc créé par l'assassinat de Marat, le 13 juillet, en plein cœur de Paris. Le corps meurtri de « l'Ami du peuple » sert en effet de catalyseur aux revendications populaires de vengeance exemplaire. Ce même Marat avait souvent repris le thème de la violence et du sang versé nécessaires à la régénération, thème développé bien avant 1789 et alors souvent illustré par la première révolution anglaise, et c'est son propre sang qui vient justifier la demande d'une terreur. Celle-ci est mise à l'ordre du jour le 5 septembre 1793, sous la pression des manifestants qui ont envahi la Convention pour réclamer des mesures d'exception, et elle marque la République de son empreinte jusqu'en Thermidor an II, soit pendant environ un an.

Extraits

[...] La Terreur à l'ordre du jour : 7 B. La Terreur à Paris : Fonctionnement général : Le Comité de Salut Public : Le Comité de Sûreté Générale : Le Tribunal extraordinaire : 9 C. La Terreur à l'échelle locale : Les Comités de Surveillance : Les Tribunaux d'exception : 9 D. Les intermédiaires de la Terreur : Les armées révolutionnaires : Les représentants en mission : 10 III. Rythmes, géographie et bilan de la Terreur : 11 A. L'élargissement de la suspicion : 11 B. [...]

[...] Mais elle s'élargit encore en 1794 pour viser les proches des factions éliminées (Hébertistes et Indulgents). Dès lors, les rythmes de la terreur suivent cet élargissement de la suspicion Trois phases dans la Terreur 1 Printemps Eté 1793 Au printemps et à l'été 1793, le nombre des arrestations est assez faible et la justice modérée, mais c'est à ce moment-là que se mettent en place la plupart des rouages de la Terreur, à Paris comme dans les départements Automne 1793 Printemps 1794 Une vague de Terreur déferle alors sur le pays. [...]

[...] Bilan de la Terreur : 12 IV. Conclusion : le 9 thermidor La Terreur désigne la période située entre les journées du 31 mai 2 juin 1793 (éviction des Girondins et victoire de la Montagne) et le 9 thermidor an II (la chute de Robespierre). Même si une première forme de Terreur peut être décelée dans l'été 1792 avec l'instauration d'un tribunal extraordinaire et surtout les massacres de septembre, c'est avant tout l'année 1793 qui marque la naissance de la Terreur[1] à l'issue des crises violentes ouvertes au printemps, mais aussi avec le choc créé par l'assassinat de Marat, le 13 juillet, en plein cœur de Paris. [...]

[...] Toutefois, ils doivent en rendre compte au Comité de Sûreté Générale, tenir un registre pour motiver leurs décisions. Les comités de surveillance sont supprimés le 19 février Les Tribunaux d'exception Quant aux autorités judiciaires, outre les tribunaux classiques, fonctionnent deux types de tribunaux d'exception, les commissions militaires et les commissions populaires. Les premières ont été créées pour juger les émigrés pris les armes à la main ; leur justice a été le plus souvent expéditive, surtout dans l'Ouest où dès juin 1793, leurs compétences sont élargies. [...]

[...] La liberté de la presse, de réunion, l'égalité devant la justice (droits garantis par la Constitution) furent suspendus au nom du salut public et de la sauvegarde de l'Etat révolutionnaire. D'autre part, la fuite à Varennes provoqua un profond traumatisme sur la population. Le pays fut submergé par l'émotion. Il connut l'angoisse, les explosions de violences, les paniques à l'idée d'invasions imaginaires, etc. Le second point est évident ; pour ce qui est du premier, peut-on comparer une riposte limitée dans le temps avec l'exercice de la Terreur ? [...]