Fiche de cours portant sur l'évolution des syndicats et la pratique syndicaliste en France au cours du XXème siècle.
[...] La CGT, présente dans tous les organismes paritaires et gestionnaires de nombreuses oeuvres sociales connaît, après l'effondrement de 1920, un relèvement progressif, attirant à elle beaucoup de fonctionnaires : elle passe de à adhérents entre 1920 et 1930. La CGTU en revanche, engluée dans une stratégie d'opposition radicale et systématique, stagne à un peu plus de adhérents durant la même période. Les années 1930 sont celles d'une forte reprise de la syndicalisation : la CFTC atteint adhérents en 1937 et la CGT, réunifiée en mars 1936, atteint un million de membres un an plus tard, les communistes étant extrêmement nombreux. Les syndicats ont été associés aux grands acquis de 1936. [...]
[...] La division s'aggrave avec la scission de la CFTC dont se sépare la Confédération française démocratique du travail (CFDT) en 1964 : celle-ci atteint, en million d'adhérents alors que la CGT en compte plus de 2 millions. Entre ces syndicats, les différences sont réelles, à la fois politiques et tactiques. Le temps des divisions (1960 à nos jours) Depuis 1973, la fragmentation syndicale s'accentue : en 1988, SUD (Solidaires, unitaires, démocratiques) est créé d'une scission de la CFDT et, en 1993, la majorité des syndiqués de la FEN se sépare de la direction en créant la Fédération syndicale unitaire (FSU). [...]
[...] Cependant, quatre centrales (CGT, CGT-FO, CFDT, CFTC) sont représentatives de droit pour tous les salariés présomption irréfragable de représentativité d'où un paysage syndical relativement figé, faisant peu de places aux nouveaux entrants, dans le dialogue social avec l'Etat, voire dans les entreprises. Au total, en 2003, il y aurait un peu moins de 2,2 millions de salariés syndiqués, soit le plus faible taux d'Europe à des salariés). Nombre de mouvements sociaux échappent largement au contrôle des syndicats et cette situation pose à nouveau la question déjà patente au début du siècle, de la forme des relations sociales en France. [...]
[...] L'apogée du syndicalisme français (1936-1960) Peu avant la guerre, des grèves sans résultat en 1938 et la signature du pacte germano-soviétique fragilisent la CGT. Mais après l'interdiction des syndicats par Vichy, l'habitude de la lutte violente donne une efficacité remarquable à la résistance issue du syndicalisme dans les mines ou chez les cheminots. Le rôle des syndicats clandestins contre l'occupant nazi permet d'importantes avancées à la Libération : le cheminot, le métallo, l'OS de chez Renault récemment nationalisé sont les emblèmes du syndicalisme héroïque et les icônes de la reconstruction. [...]
[...] La CGT organise des mouvements souvent très durs pour la journée de huit heures, les retraites, une législation sociale qu'elle a de fait contribué à faire progresser ; elle lutte aussi contre le colonialisme et la guerre, la grève générale étant le moyen par excellence de la lutte syndicale. Avec l'Union sacrée, elle connaît un certain reflux mais dès 1916, la syndicalisation reprend. En septembre 1919, la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) est créée sur la base du catholicisme social défini par l'Encyclique Rerum Novarum de 1891 ; elle compte d'emblée plus de adhérents. [...]
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