La syndicalisation en France depuis 1949, exposé de 7 pages en histoire contemporaine
Le syndicalisme occupe une place décisive dans les mémoires politiques et sociales françaises: la Charte d'Amiens, les accords Matignon et l'antifascisme, la Résistance et les grands affrontements des grèves de 1947-1948, enfin le grand ébranlement de mai 1968 l'ont placé au centre de l'histoire récente de la France.
1.Evolution générale :
A. - politique
B. - économique
C. - sociale
2.Les quatre phases de l'évolution :
A. la présention des syndicats
B. la dépression de la guerre froide 1948-1962 suivie du dynamisme de l'unité
C. le maelström de la crise troublante 1977-1985 et le réveil de
l'antilibéralisme 1986-1993
[...] Ainsi les analystes du syndicalisme des autres pays – où l'incitation à se syndiquer est stimulée par l'existence de mutuelles, de coopératives –, sont enclins à penser que la faible syndicalisation en France est due aussi à l'absence d'avantages fournis aux adhérents. La division reste donc un des reproches les plus aigus que les salariés adressent au syndicalisme français. En nous penchons sur les graphiques présentés par D. Labbé nous constatant néanmoins que la courbe de l'évolution du taux de syndicalisation des différentes confédérations est sujet à de nombreuses fluctuations. Ainsi apparaissent quatre phases d'évolution pendant lesquelles on passe d'une forte chute à une légère hausse pour tomber de nouveau dans une importante baisse qui retrouve finalement un caractère négatif costant. [...]
[...] Le chiffre de la population syndicalisable, situé dans le tableau de D. Labbé dans la colonne des Salarié, ne cesse de croître et passe de plus de 11 millions en 1949 à environ 13,3 millions au début des années 1960. La guerre froide polarise le champ syndical entre pro- et anticommunistes. La domination des communistes au sein de la CGT se fait sentir à tous les niveaux. Cette soumission au Parti communiste contraint la CGT à prendre des positions qui la fragilisent. [...]
[...] La place des grèves décline et le groupe des militants se raréfie depuis 1981. La deuxième tentative d'axe CGT-CFDT miné dès 1977 cesse de fonctionner en 1981. La crise économique d'abord a laminé les syndicats français avec la mondialisation, les nouvelles technologies, la déréglementation, la recherche systématique de la rentabilité, la financiérisation, avec les conséquences négatives pour les salariés, le chômage, la baisse du pouvoir d'achat, l'intensification du rythme de travail pour ceux qui ont conservé un emploi, le développement de l'exclusion. [...]
[...] De nouvelles stratégies patronales mettent à mal l'assise syndicale et de nouvelles relations professionnelles se développent au sein des entreprises. La volonté de détection et de résolution des problèmes de chacun dans l'entreprise remplace peu à peu l'action syndicale et la rend inutile. Naît ainsi dans les années 1980, à partir de la mise en oeuvre dans les années 1977-78 de la « gestion concurrentielle », une véritable culture d'entreprise, qui ne doit plus être un lieu de conflit mais un espace naturel de l'accomplissement de soi et de la reconnaissance par tous de ses compétences et de son esprit d'initiative. [...]
[...] Mais le syndicalisme français s'est surtout détruit par dedans à cause de son manque d'unité, de sa politisation, de son éloignement constant du seul rôle de défenseur des intérêts des salariés à l'intérieur de l'ordre social régnant, enfin de son incapacité d'adaptation aux changements qui se déroulent au tour de lui. Le XXième siècle semble en effet se terminer sur une disparission totale d'adhérents syndicaux si l'on regarde les chiffres. IV) BIBLIOGRAPHIE: KARILA-COHEN, Pierre et WILFERT, Blaise. Leçon d'histoire sur le syndicalisme en France. [...]
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