Le 18 octobre 1794, la Convention thermidorienne vote une première séparation de l'Eglise (« la république ne paie ni ne salarie aucun culte »). Puis, le 21 février 1795, un décret complète la loi en déclarant la république incapable de fournir des lieux de culte, en ne reconnaissant aucun ministre du culte et proclamant la liberté de religion. Il persiste néanmoins une religion civile, autour de laquelle s'articulent des dogmes de base qui permettent un fondement moral, un lien social (les cultes révolutionnaires, par exemple). Ceci est la preuve même que la religion est encore considérée comme ayant une utilité sociale, et morale. D'ailleurs, Napoléon Bonaparte met fin à la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1801 avec le concordat qui rétablit les liens diplomatiques entre Rome et Paris (nonce apolistique, négociation entre les deux gouvernements pour la nomination des évêques, et entretien des clercs par l'Etat français). Ce concordat dure jusqu'à la loi du 9 décembre 1905 (...)
[...] Il se positionne d'une manière assez floue contre l'autoritarisme des clercs, contre l'incursion de l'Eglise dans la politique, contre le dogme, contre la foi. L'anticléricalisme militant passe par le relais des journaux (par exemple : le siècle, la presse), des sociétés (par exemple : création en 1880 de l'Union démocratique de propagande anticléricale) et plonge progressivement ses racines dans les masses. Les libres penseurs Les groupes de libre pensée poursuivent une propagande principalement antireligieuse. Les libres penseurs sont des déistes, des positivistes, des sceptiques. [...]
[...] Cette idée gagne de plus en plus de libéraux, de républicains, de libre penseurs, et commence à devenir une revendication assez commune dès la troisième république. Par exemple, Léon Gambetta et Jules Ferry se présentent aux législatives avec un programme qui inclus la séparation. D'ailleurs, le 3 avril 1871, la commune décide de la séparation de l'Eglise et de l'Etat et supprime le budget des cultes (cette mesure ne dure point). De la fin des années 1870 à 1900, une dizaine de rapports séparatistes sont présentés en commission d'initiative parlementaire, mais n'aboutissent pas. II. [...]
[...] Cette vérification passe par l'ouverture des tabernacles qui conduit les catholiques à se révolter. >Le 18 février 1906, Pie X critique dans son encyclique Vehementer nos, cette loi, cet article 4 qui met le culte public sous la tutelle d'une association de laïques Bibliographie : CARPENTIER Jean LEBRUN François Histoire de France. Paris : Seuil CHOLVY Gérard, La religion en France de la fin du XVIIIe siècle à nos jours. Paris : Hachette CHOLVY Gérard, HILAIRE Yves-Marie, Histoire religieuse de la France contemporaine, 1880-1930. [...]
[...] Les catholiques libéraux pensent que la séparation de l'Eglise et de l'Etat peut permettre un développement de l'Eglise en usant de sa nouvelle liberté. C'est un groupe très minoritaire ua sein des catholiques. III. Le contexte politique de la séparation Ce n'est seulement qu'avec la montée des tensions dues à l'affaire Dreyfus, la loi sur les associations, la formation du bloc des gauches, que la question de la séparation de l'Eglise et de l'Etat est réellement tranchée par le Parlement. [...]
[...] De ce fait la religion n'est plus considérée comme structure de la société (dissociation institutionnelle) Le principe de sécularisation est maintenant la règle Article 4 : Dans le délai d'un an, à partir de la promulgation de la présente loi, les biens mobiliers et immobiliers des menses, fabriques, conseils presbytéraux, consistoires et autres établissements publics du culte seront, avec toutes les charges et obligations qui les grèvent et avec leur affectation spéciale, transférés par les représentants légaux de ces établissements aux associations qui se conforment aux règles d'organisation générale du culte dont elles se proposent d'assurer l'exercice. [ >Les associations cultuelles se voient remettre les biens de l'Eglise et disposent gratuitement des lieux de culte. >En 1906 est mis en place l'inventaire des églises qui détermine pour chacune d'entre elles si les biens qu'elles possèdent leur appartiennent. [...]
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