Après l'échec de la IIe République qui n'a pas su concilier ordre et justice sociale, c'est au tour du Second Empire de tenter d'établir un équilibre en France. Ce nouveau régime débute officiellement le 2 décembre 1852 lorsque Louis-Napoléon Bonaparte devient Napoléon III, Empereur des français. Mais l'on peut considérer que les principes du régime impérial existent depuis le coup d'Etat du Président de la République, un an avant son sacre.
De nos jours, le Second Empire reste entrevu comme un régime autoritaire et le personnage de Napoléon III comme impétueux et sévère. Cependant, il convient de nuancer cet aspect du régime en rappelant le progrès social qu'il a permis (...)
[...] Il fonde une dynastie. Il fait enfin preuve de césarisme en appuyant son pouvoir sur une adhésion du peuple à sa personne. Il avait été promis au peuple le retour au suffrage universel. En effet, les citoyens votent pour élire l'une des trois assemblées législatives : le Corps législatif. Mais le suffrage est dénué de tout sens par la pratique de la candidature officielle : certains candidats sont favorisés par le gouvernement. De plus, ce Corps législatif n'a pas l'initiative des lois et ne peut non plus en amender : il n'est qu'une simple chambre d'enregistrement. [...]
[...] C'est ainsi qu'il est possible de décomposer l'étude du Second Empire en deux parties : tout d'abord, examinons le tour autoritaire et violent que prend le régime dans les années 1850, pour enfin nous pencher sur sa libéralisation autour des années 1860. Il paraît évident que le Second Empire soit perçu comme un régime violent si l'on connaît ses débuts. Le coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte fut à l'origine de nombreuses émeutes et mouvements d'opposants et leur répression ne causa pas moins de 300 morts internements officiels et 10000 déportations. Des députés furent également exilés, comme Victor Hugo à Guernesey où il rédigera Les Châtiments qui dénigrent Napoléon le Petit La France voit rapidement son régime se transformer en Empire. [...]
[...] C'est de manière inattendue que le Second Empire s'effondre le 2 septembre 1870, à la suite de la bataille de Sedan contres les Prussiens. L'Empereur est fait prisonnier et la République est proclamée le 4 septembre. La France voit une nouvelle fois son régime s'effondrer. Cet exemple du Second Empire traduit bien l'instabilité politique de la France au XIXe siècle. Les dix années qui suivent la chute de Napoléon II seront, elles aussi, très agitées et incertaines. C'est progressivement, presque par défaut, que les français se tourneront finalement une nouvelle fois vers la République, et, cette fois, définitivement. [...]
[...] Cependant, vers 1860, l'Empire tend à se libéraliser et à amorcer un progrès social. Bien entendu, le suffrage universel étant manipulé, il est vide de son sens. Néanmoins, c'est la première fois que pendant 20 ans les français peuvent voter, et plus personne ne reviendra sur ce principe. Depuis longtemps, Napoléon III s'intéresse au paupérisme et à la question sociale : en 1864, le droit de grève est accordé et, en 1868, la presse retrouve sa totale liberté. Mais ce qui traduit un réel progrès est surtout le fait que, désormais, l'existence d'une opposition républicaine est tolérée. [...]
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