Le mot "sans-culotte" est un nom de mépris donné aux révolutionnaires ne portant pas la culotte par les partisans de l'Ancien Régime. Les « sans-culottes » sont les protagonistes de la Révolution française et l'emblème de celle-ci. Dès le commencement de la Révolution, ils ont joué un rôle primordial en garantissant la victoire populaire sur la tyrannie : ils permirent la prise de la Bastille ainsi que la chute des Tuileries et l'élimination des Girondins.
La figure révolutionnaire du « sans-culotte » durera uniquement le temps de la révolution. C'est notamment dans la fascination rousseauiste d'un grand nombre d'hommes des Lumières à propos du travail manuel que la "sans-culotterie" trouve son efficacité politique. Leur entrée en masse en politique correspond à l'avènement de la République en août 1792, mettant ainsi un terme au paradoxe de la Constitution établie en 1791, laquelle conférait la souveraineté au peuple, mais attribuait en réalité à une élite le pouvoir politique.
[...] ( Une autre forme de propagande est la propagande théâtrale : le théâtre révolutionnaire fit des sans-culottes un symbole de justice naturelle. Sylvain Maréchal, Le Jugement dernier des rois). ( De plus, les sans-culottes disposèrent de l'appui de quelques journalistes qui adhérèrent à leur mouvement et en furent pendant longtemps les porte-paroles : Jean-Paul Marat et son journal Ami du peuple, Jacques-René Hébert et son journal Père Duchesne (journal de prédilection des sans-culottes mais aussi Jacques Roux avec son groupe les Enragés ( Enfin à partir de 1791 les sans-culottes utilisèrent leur costume pour en faire une sorte de manifeste politique contre le régime de monarchie constitutionnelle censitaire Fiers de leur nom, ils lui donnèrent une connotation positive, symbole de leur attachement viscéral aux idéaux révolutionnaires. [...]
[...] Les sans-culottes pendant la Révolution française - pratiques distinctives et revendications Le mot sans-culotte est un nom de mépris donné aux révolutionnaires ne portant pas la culotte par les partisans de l'Ancien Régime. Les sans- culottes sont les protagonistes de la Révolution française et l'emblème de celle-ci. Dès le commencement de la Révolution, ils ont joué un rôle primordial en garantissant la victoire populaire sur la tyrannie : ils permirent la prise de la Bastille ainsi que la chute des Tuileries et l'élimination des Girondins. [...]
[...] Les sans-culottes sont animés par la passion égalitariste Il ne faut pas craindre d'encourir la haine des riches, c'est-à-dire des méchants ; il faut tout sacrifier au bonheur du peuple. extrait de la pétition du 25 juin 1793 portée à la Convention) ( Le sans-culotte s'oppose également au fait que le peuple ne puisse intervenir sur les décisions prises par le Parlement : il demande à exercer un contrôle constant sur les décisions parlementaires. ( Le sans-culotte représente donc l'enjeu de l'introduction de la problématique sociale dans la révolution qualifiée de bourgeoise Vêtements des sans-culottes ( Ils ne portaient pas de culotte XVIIIe siècle, vêtement d'homme des classes aisées) mais un pantalon long, en général en bure rayée, comme tous ceux qui travaillaient de leurs mains Leurs vêtements contrastent avec ceux luxueux portés par les élus de la noblesse ainsi que de ceux du clergé. [...]
[...] la faim a constitué [ ] un intérêt commun qui [les] coalisait contre le gros marchand, l'entrepreneur, l'accapareur noble ou bourgeois Albert Soboul, Les sans-culottes parisiens en l'an II, Mouvement populaire et gouvernement révolutionnaire (1793-1794), Seuil, Paris, [1958] 1968, p ( Férus d'égalité, les sans-culottes s'insurgent contre les riches, mais leur vœu n'est pas la suppression de la propriété mais sa limitation. En 1793 ils proposent des mesures radicales : ils veulent taxer les prix, réglementer le commerce et lutter contre les accapareurs. [...]
[...] I - Pratiques et marques distinctives des sans-culottes Un principe fondamental : la notion d'opposition ( Les sans-culottes s'opposent avant tout à l'aristocratie : leur habit est simple, ils revendiquent le tutoiement, s'interpellent en utilisant le vocable citoyen dénoncent l'orgueil et méprisent la richesse (à partir de l'époque révolutionnaire, ils sont fiers de leur métier et tournent en dérision les privilégiés que leur naissance dispensait du travail Ils renoncent aux vieux patronymes de leur baptême et adoptent des noms glorieux de l'Antiquité tels que Brutus, Gracchus ou Mucius Scaevola. Ils s'opposent également au modèle méritocratique de type girondin. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture