Né à Paris, il part dès l'âge de 16 ans aux États-Unis pour prendre part à la Guerre d'Indépendance américaine. De retour en France, il renonce à son titre pour mieux partager les idéaux de la Révolution. Après quelques travaux scientifiques, il consacre sa vie à prôner l'industrialisme (sa philosophie est marquée par la révolution industrielle aux États-Unis) et est considéré comme l'un des fondateurs du socialisme moderne.
[...] Le précurseur de l'État interventionniste et de l'économie dirigée À la différence d'autres héritiers des Lumières, Saint-Simon considérait que le progrès de l'humanité ne s'arrêtait pas au changement opéré par la Révolution française et qu'il était possible d'aller plus loin vers la perfection de l'ordre social en appréhendant la politique comme les sciences exactes. Selon lui, les progrès de celle-ci exigent que l'on introduise leurs méthodes dans le domaine de la vie sociale. Il parle à ce sujet de science physico-politique (on transfert le pouvoir aux industriels). Il désignait sa doctrine sous le nom d'industrialisme Saint-Simon appelle les abeilles les industriels, les producteurs, car ils contribuent à la production. Il les oppose aux frelons, les improductifs parasites. [...]
[...] Il souhaite donc que le respect et le prestige dont ils jouissent se reportent vers les véritables créateurs de richesses, ceux qui assurent la prospérité économique d'une nation. Dès lors, il définit un nouveau rôle pour l'État un État gestionnaire) où le gouvernement ne conduit plus les hommes, mais dont les fonctions se borneront à administrer les choses et éviter que les travaux utiles ne soient troublés. Le Saint-Simonisme À la mort de Saint-Simon en 1825, ses disciples, notamment Prosper Enfantin et Armand Bazard, vont propager et diffuser la pensée saint-simonienne et fonderont même une Église. [...]
[...] Parallèlement, il examine l'hypothèse selon laquelle, conservant ces hommes de génie, la France perdrait les officiers de la Couronne, les ministres, les fonctionnaires, les ecclésiastiques et les propriétaires fonciers qui vivent noblement. Saint-Simon note, non sans malice, que le peuple en serait certes affligé parce que ces hommes sont bons mais qu'il n'en résulterait aucun mal politique pour l'État. La raison qu'il donne est simple : les places laissées vacantes n'auraient aucun mal à être de nouveau occupées. S'il fustige ainsi les propriétaires oisifs, Saint-Simon n'en est rien contre la propriété privée. [...]
[...] Saint-Simon (1760-1825) Claude Henri de Rouvroy Biographie Né à Paris, il part dès 16 ans aux EU pour prendre part à la guerre d'indépendance américaine. De retour en France, il renonce à son titre pour mieux partager les idéaux de la Révolution. Après quelques travaux scientifiques, il consacre sa vie à prôner l'industrialisme (sa philosophie est marquée par la révolution industrielle aux EU). Il est considéré comme l'un des fondateurs du socialisme moderne. Ses principaux ouvrages : - L'industrie (1817) - Le Système industriel (1820-1824) - Le Catéchisme des industriels (1823-1824) Une explication du devenir historique S'inspirant de la philosophie de Condorcet, dans son Mémoire sur la science de l'homme, Saint-Simon distingue 12 périodes séparant les premiers hommes des contemporains. [...]
[...] Il considère que sous la direction d'une telle classe, la société deviendrait une société industrielle dont le but ne sera pas de préparer ou de faire la guerre, mais d'instaurer la paix sociale. Rq : Pour Saint-Simon, le peuple n'a pas besoin de s'instruire, selon lui, la seule instruction dont le peuple a besoin est le savoir-faire professionnel. Le Nouveau Christianisme Pour Saint-Simon, chaque système se trouve cimenté par une idéologie philosophique et religieuse. L'industrie qui ouvre une nouvelle période organique exige par conséquent l'élaboration d'une nouvelle philosophie. [...]
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