Harcèlement : des grèves éclatent à répétition au début, alors qu'en 1944 les grèves étaient quasiment plates. On aboutit en septembre 1947 à une épreuve de force de grande ampleur qui conduit à un échec de la grève. Une autre grève éclate en octobre 1948, c'est un échec. Le consensus de la libération est désormais terminé.
Au mois de septembre 1947, se tient dans une petite ville polonaise une réunion discrète, mais importante. Sont présents les représentants des partis communistes au pouvoir à l'Est et deux partis communistes occidentaux (italien et français). Le ton est donné à cette réunion par Jdanov qui présente un rapport qui va définir une ligne générale pour le mouvement communiste européen. Cette ligne est fondée sur le constat par Jdanov que le monde est désormais divisé en deux camps. Il explique qu'il y a d'un côté le camp des impérialistes (EU) avec leurs valets (Européen) et en face il y a le camp de la paix et du socialisme avec à sa tête l'Union soviétique, les pays de l'Europe de l'Est, les partis communistes des pays occidentaux et les colonies. Il dit qu'il faut tout faire pour empêcher la guerre que souhaitent les impérialistes qui possèdent une arme atomique. Il faut donc lutter contre eux par tous les moyens possibles. La neutralité n'est pas permise, il faut choisir son camp sachant que l'URSS est à la tête de ce plan. A cette réunion, les partis communistes Italiens et français sont critiqués pour avoir créé des alliances douteuses, il leur faut faire la preuve qu'ils peuvent mériter à nouveau le nom de parti communiste.
[...] Le 12 et 13 novembre, la CGT au niveau national n'a pas prévu de lancer une action de grève, mais les faits vont aller plus vite que les prévisions Bassin Houiller (nord): 10 nove, le président des charbonnages de France (président de CGT des mineurs démissionne, car en désaccord avec la réduction des subventions versées au charbonnage de France hausse du prix du charbon) 14 nove, ministre socialiste de la production industrielle révoque le SG de la fédération des mineurs du conseil d'administration des mineurs (CGT) 15 nov, les mines se mettent en grève contre cette révocation La grève va se propager vers les puits voisins tout le bassin houiller est en grève Le mouvement atteint tous les secteurs, pour l'instant il n'y a pas d'appel à la grève générale, ce sont les corporations qui se mettent en grève 27 novembre CGT décide de réunir dans un comité national de grève pour éviter d'avoir à discuter de la grève avec les minoritaires de la FO. Ces grèves sont bientôt ressenties par l'opinion publique comme une grève politique. L'idée est que le parti communiste a décidé de lancer la grève dans le but de reprendre le pouvoir (grève insurrectionnelle) cela inquiète une partie de l'opinion. [...]
[...] Il faut donc lutter contre eux par tous les moyens possibles. La neutralité n'est pas permise, il faut choisir son camp sachant que l'URSS est à la tête de ce plan. A cette réunion, les partis communistes Italiens et français sont critiqués pour avoir créé des alliances douteuses, il leur faut faire la preuve qu'ils peuvent mériter à nouveau le nom de parti communiste La fin du consensus : janvier, septembre 1947 On est toujours dans une situation de tripartisme. [...]
[...] Affrontements violents 5 morts. C'est à ce moment qu'on verra apparaitre un slogan CRSSS Les autorités réagissent vigoureusement et frappent à la caisse, le gouvernement fait savoir qu'il n'y aura pas d'allocation familiale pour les mineurs en grève et 24 licenciements de ceux qui sont en grave, la CGT appel à la reprise du travail défaite de la grève. En 1948, aucune autre profession ne s'est mobilisée. Le 29 novembre, au moment de la reprise du travail 2000 révocations de mineurs. [...]
[...] Cette impression de grève insurrectionnelle est stimulée par le gouvernement. Le ministre de l'Intérieur jules MOCH (socialiste) prend des mesures pour briser la grève : il reprend en main l'appareil de répression 11 compagnies de CRS sont dissoutes, car considérés comme infesté de communiste, on dissout les 54 restantes ; des mesures de rappel des réservistes et déplacement de troupes de l'Allemagne vers la métropole (pas d'exclusion de l'armée) ; vote de plusieurs lois dites de défense républicaines : renforce les sanctions des grèves, renforce les sanctions des atteintes à la liberté du travail indéniablement ces grèves sont dures, les cheminots n'hésitent pas à saboter les locomotives, il y a des manifestations souvent violentes et parfois à deux doigts du drame saint Etienne : ville ouvrière à l'occasion d'une manifestation, la préfecture et le commandement militaire a réquisitionné des automitrailleuses, la foule continue pourtant d'avancer Lorraine : des compagnies de CRS sont complètement encerclées par des grévistes, l'autorité de l'Etat est bafouée, il y a des affrontements avec les non grévistes, la déception qui s'était accumulée se transforme en haine, nuit du 2 décembre 1947, une voie de chemin de fer est sabotée, car on a annoncé que sur cette voie, un train de CRS allé y passé 16 morts et 60 blessés. [...]
[...] Le nouveau maire de Marseille à peine installé prend une série de mesures très impopulaires (augmentation de 40% des tarifs du transport en commun). Cette hausse frappe particulièrement le monde du travail marseillais novembre : journée de protestation avec des arrestations (militants syndicaux et déportés) qui doivent être jugées le 12 novembre. Les syndicats appellent les Marseillais à se rassembler devant le palais de justice, les manifestants envahissent le palais et obligent le juge à acquitter les prisonniers. Les grévistes apprennent qu'au conseil municipal on est en train de massacrer les communistes. La foule se rue et le maire a failli tomber. [...]
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