Bordeaux, commerce maritime, traite des noirs, Colbert, siècle d'or
Le commerce de la ville de Bordeaux, basé sur le vin, le sucre et les esclaves, est bien sur très majoritairement maritime, et connaît un essor spectaculaire pendant le XVIIIème siècle ou « siècle d'or ».
La production viticole et son commerce, essentiellement local, ont pendant longtemps suffit aux bordelais et ne les ont pas poussés à développer un commerce maritime. Ils se tournent finalement vers la mer et les colonies à la fin du XVIIème, suite aux incitations de Colbert. Ce sont cependant les premières années du XVIIIème qui marquent réellement le début du commerce maritime bordelais, en lien étroit avec la guerre de Succession d'Espagne. Ainsi en 1715, 66 navires bordelais partent pour les colonies.
[...] Ses vaisseaux assureront tout de même 11,4% du trafic négrier français, soit la deuxième place à égalité avec le port de la Rochelle. L'activité portuaire du système esclavagiste à Bordeaux ne représentait cependant que même si de 1720 à 1790, le volume de son commerce colonial a été multiplié par huit, tandis que le commerce européen ne l'a été que par 1,6. La capitale de Guyenne est donc essentiellement tournée vers l'Europe et notamment vers les Villes Hanséatiques et la Prusse qui représentait le tiers de son commerce dans la seconde moitié du XVIIIe. [...]
[...] Reprenant de vieilles habitudes, Bordeaux se fait corsaire et pille les navires anglais, leur laissant le soin d'endosser au passage la responsabilité de la traite. Le blocus continental va finalement ouvrir le commerce sur l'Est et porter un coup rude à l'économie bordelaise qui va survivre un temps grâce au commerce avec ses colonies. L'âge d'or bordelais, durant lequel son commerce a été multiplié par 20, prend fin peu à peu et c'est au tour du nord et de l'est de la France de connaître un rapide développement. [...]
[...] D'ailleurs, à la fin des années 1770, près de 80% du commerce français avec ces territoires est bordelais. De plus, près du tiers des exportations françaises en Hollande viennent également de Bordeaux. Enfin, ses navires sont très présents en Baltique puisqu'ils assurent 48% des échanges franco-suédois des échanges franco-danois et plus de 32% du commerce entre la France et la Russie. Sans oublier le traditionnel marché, principalement viticole, avec la Grande-Bretagne et encore plus l'Irlande. La guerre de Sept Ans (1755-1763) ralentit les ardeurs maritimes des négociants bordelais. [...]
[...] Ils se tournent finalement vers la mer et les colonies à la fin du XVIIe, suite aux incitations de Colbert. Ce sont cependant les premières années du XVIIIe qui marquent réellement le début du commerce maritime bordelais, en lien étroit avec la guerre de Succession d'Espagne. Ainsi en navires bordelais partent pour les colonies. Cependant, Bordeaux est longtemps resté tourné vers l'Europe, et son trafic restera majoritairement européen bien que pour répondre aux nombreuses demandes (notamment des pays de la Baltique), il se tournera vers les colonies. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture