Les découvertes scientifiques réalisées au XVIIIe siècle suscitent une immense curiosité pour la science qui devient alors une véritable passion. Les nouveaux moyens de diffusion du savoir, l'intérêt que les Lumières portent à la pédagogie, permettront de répandre ce goût auprès d'un public de plus en plus nombreux : tel que le voient la plupart des philosophes, l'homme nouveau, grâce aux succès de son intelligence, peut prétendre à l'épanouissement de sa condition ; l'avenir désormais lui appartient ; le progrès accompagne la marche de l'humanité (...)
[...] On voit là à quel point les sciences étaient intégrées à la vie mondaine. Les philosophes font l'éloge des savants. Ces deux mondes sont d'ailleurs étroitement liés. Au début du siècle, Fontenelle emploie encore couramment le mot philosophe pour désigner celui que nous appelons aujourd'hui scientifique Lorsque Voltaire fait connaître la physique newtonienne en 1738, il intitule son livre : Éléments de la philosophie de Newton. La plupart des savants de ce temps sont eux-mêmes philosophes : d'Alembert, Leibniz, grands mathématiciens, sont des philosophes. [...]
[...] Les échanges entre les pays témoignent du cosmopolitisme de la science : Fontenelle et Maupertuis sont membres de l'Académie royale de Prusse. Le XVIIIème siècle est le siècle de la vulgarisation scientifique. Le latin commence à être abandonné au profit des langues nationales : les ouvrages deviennent plus accessibles. Le ton employé pour répandre l'intérêt pour la science n'est ni pédant ni obscur : Fontenelle expose l'astronomie dans un dialogue mondain ; Voltaire explique Newton dans une épître en vers. [...]
[...] Mais il y a plus : l'idée s'impose que d'autres viendront qui poursuivront l'œuvre entreprise. L'espoir d'un progrès continu de l'humanité s'ancre dans les esprits. Deux images communément répandues illustrent cette notion de progrès. Celle de la croissance : l'homme, jusqu'alors un enfant, vivait dans l'ignorance ; le développement des sciences et des connaissances le fait accéder à l'âge adulte. Et celle de la lumière : l'humanité tâtonnait dans les ténèbres : elle est maintenant en marche vers une clarté nouvelle. [...]
[...] A l'évidence, une telle confiance en l'avenir investit l'homme d'un nouveau statut. Ayant pris conscience de sa perfectibilité, il devient l'instrument de son propre avenir et doit travailler au progrès de l'humanité. En conséquence, il a pour tâche de combattre tout ce qui pourrait freiner cette marche du progrès : préjugés, ignorance, intolérance. Les Lumières s'emploieront à cette double mission. [...]
[...] LA RÉVOLUTION SCIENTIFIQUE : PASSION POUR LA SCIENCE ET CROYANCE AU PROGRES Les découvertes scientifiques réalisées au XVIIIe siècle suscitent une immense curiosité pour la science qui devient alors une véritable passion. Les nouveaux moyens de diffusion du savoir, l'intérêt que les Lumières portent à la pédagogie, permettront de répandre ce goût auprès d'un public de plus en plus nombreux: tel que le voient la plupart des philosophes, l'homme nouveau, grâce aux succès de son intelligence, peut prétendre à l'épanouissement de sa condition ; l'avenir désormais lui appartient ; le progrès accompagne la marche de l'humanité Le développement des sciences C'est dès la fin du XVIIème siècle qu'il faut chercher l'origine de la révolution scientifique qui allait fonder le monde moderne : l'astronome Kepler, le mathématicien Leibniz, le physicien Newton, et leur aîné, Descartes. [...]
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