La révolution industrielle japonaise a lieu vers 1885 et se caractérise, notamment, par la mise en place d'infrastructures comme le service bancaire et le chemin de fer. L'industrie lourde, elle, se développe autour de la guerre sino-japonaise au début du XXe siècle.
Les développements ne sont pas très différents de ceux des pays occidentaux. Le taux de croissance est de 2 à 3% (5% en Occident). L'Etat y joue un rôle fondamental (40% des investissements sont effectués par l'Etat).
[...] La condition ouvrière Les femmes représentent une grosse part de la main-d'œuvre japonaise. Le plus souvent, elles sont entassées dans des dortoirs attenants aux lieux de travail. Elles travaillent dans des conditions difficiles où le risque d'incendie est important (éclairage à la bougie dans des ateliers de tissage). Pour les recruter, des agents faisaient le tour des villages et essayaient de persuader les pères de faire engager une de leur fille. Les ouvrières sont gardées de force et on assiste souvent à des tentatives de fuite face aux rudes conditions de travail (16h de travail par jour). [...]
[...] L'industrie lourde, elle, se développe autour de la guerre sino-japonaise au début du XX siècle. Les développements ne sont pas très différents de ceux des pays occidentaux. Le taux de croissance est de 2 à en Occident). L'Etat y joue un rôle fondamental des investissements sont effectués par l'Etat). L'agriculture À la fin du XIXe siècle, l'économie japonaise repose essentiellement sur l'agriculture, véritable réservoir de main-d'œuvre. Petit à petit, les modes de cultures s'améliorent grâce à l'usage plus généralisé des engrais et l'emploi de nouvelles machines. [...]
[...] Les conditions minières sont cependant terribles. La main-d'œuvre réalise un travail semi-esclavagiste (dans certaines mines, les mineurs sont ferrés) sous des températures approchant les 50°C. Un cycle d'endettement les maintient sur place. En parallèle aux mines, se développe également la filature. De grands ateliers de briques équipés de fuseaux pour filer le coton brut apparaissent dans tout le Japon. Les machines utilisées sont anglaises et le coton provient d'Inde, acheté par la marine commerciale japonaise à Bombay (le coton japonais était de mauvaise qualité, d'où la nécessité d'en importer). [...]
[...] Face aux tensions sociales, le gouvernement japonais opte pour la répression. En et 1897, de fortes répressions visent les journalistes. En 1900 est votée la Loi de Police sur l'Ordre Public qui reconnaît les associations, mais interdit le droit de grève et les activités syndicales. Une vaste propagande de l'Etat, qui met l'accent sur le loyalisme envers l'Empereur, est lancée : le syndicalisme est présenté comme un danger pour le kokutai (idéologie qui affirme que l'Empereur du Japon descend directement des dieux et qu'il n'y a aucune rupture dans la lignée impériale depuis le premier empereur). [...]
[...] Les idéaux socialistes y sont diffusés par une partie des intellectuels, d'abord influencés par l'évangélisme protestant. C'est le cas d'Uchimura Kanjo (1861-1930) qui préconise un christianisme sans églises, qui reproche la hiérarchisation de la société et qui fait campagne contre le chauvinisme. Des penseurs français comme Rousseau, St Simon et Fourier sont également à l'origine du mouvement syndicaliste japonais. Pour les socialistes japonais, le socialisme est avant tout une morale. Certains prônent l'obtention du suffrage universel, d'autres l'action directe (grève générale). [...]
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