La Responsabilité des intellectuels est un ouvrage de Tony Judt publié en avril 2001 chez Calmann-Lévy, dans la collection Essai Histoire, après avoir été publié en 1998 outre-Atlantique sous le titre The Burden of Responsibility. L'auteur est américain, disciple de François Furet, professeur d'histoire de la culture française à la New York University et spécialiste de l'histoire de la gauche en France. L'ouvrage (de 234 pages) est divisé en six parties : une préface, une introduction, un chapitre consacré à chacun des trois personnages auxquels il s'intéresse, en l'occurrence Blum, Camus et Aron et un appendice où l'auteur pose des « suggestions de lecture ». Dans la préface, Tony Judt explique les raisons qui l'ont poussées à écrire ce livre, puis dans une introduction d'une trentaine de pages, il justifie le choix des trois personnages, souligne leur points communs et explique la trame de son ouvrage : en quoi ces trois hommes furent-ils différents de (et dans) leur temps et en quoi ils incarnent ainsi une certaine vision de la responsabilité des intellectuels ?...
[...] La Responsabilité des intellectuels de T. Judt Présentation technique :La Responsabilité des intellectuels est un ouvrage de Tony Judt publié en avril 2001 chez Calmann-Lévy, dans la collection Essai Histoire, après avoir été publié en 1998 outre-Atlantique sous le titre The Burden of Responsibility. L'auteur est américain, disciple de François Furet, professeur d'histoire de la culture française à la New York University et spécialiste de l'histoire de la gauche en France. L'ouvrage (de 234 pages) est divisé en six parties : une préface, une introduction, un chapitre consacré à chacun des trois personnages auxquels il s'intéresse, en l'occurrence Blum, Camus et Aron et un appendice où l'auteur pose des suggestions de lecture Dans la préface, Tony Judt explique les raisons qui l'ont poussées à écrire ce livre, puis dans une introduction d'une trentaine de pages, il justifie le choix des trois personnages, souligne leur points communs et explique la trame de son ouvrage : en quoi ces trois hommes furent-ils différents de (et dans) leur temps et en quoi ils incarnent ainsi une certaine vision de la responsabilité des intellectuels ? [...]
[...] Avis personnel : Dans La Responsabilité des intellectuels, Tony Judt exprime dans un style très clair le regard qu'il porte sur trois intellectuels fondamentaux en France. Il met en exergue les points communs et les divergences entre Léon Blum, Albert Camus et Raymond Aron, et souligne ainsi les grandeurs et les faiblesses de ces intellectuels qui incarnèrent la responsabilité des intellectuels dans un siècle de partisans et de fanatiques. L'intérêt de cet ouvrage est de lier trois personnages dans une association inattendue. [...]
[...] Si ce gouvernement a échoué les causes en sont, selon Tony Judt, la mauvaise maîtrise de l'économie et le poids des événements. Blum se justifia plus tard en expliquant qu'il n'avait pas le droit de faire subir une offensive révolutionnaire à son pays dans des temps difficiles. Un des défauts de Blum qui revient souvent dans l'essai de Judt et que l'on peut associer avec cette foi en l'Homme, était de nier ce qu'il ne voulait pas voir ; c'est pourquoi beaucoup l'accusèrent de ne pas avoir agi suffisamment face à la montée du nazisme. [...]
[...] Une critique qui lui fut souvent adressée tenait à sa tendance moralisatrice refoulée: Sartre attaqua «naturellement la condamnation moralisante de la violence révolutionnaire développée [dans L'Homme révolté] ce à quoi Camus répondit il faut refuser toute légitimation de la violence, que cette légitimation lui vienne d'une raison d'Etat absolue, ou d'une philosophie totalitaire. La violence est à la fois inévitable et intolérable La seconde critique qui intéresse plus encore Judt est celle que lui firent la majorité de ses contemporains, son refus de reconnaître que la place de l'intellectuel-artiste est dans la rue L'auteur propose des éléments de réponses à ce reproche. [...]
[...] A propos du problème algérien, il déclarait par exemple, il faut nier l'expérience du siècle pour croire que les hommes sacrifient leur passions à leur intérêts Enfin, Raymond Aron, comme Blum, fut en avance sur son temps. Il avait compris très tôt les changements géopolitiques découlant de l'arme nucléaire ou de la Communauté européenne, notamment le fait que sans politique étrangère et sans armée commune, les puissances européennes risquaient de peser très peu dans la balance internationale, ce que les commentateurs actuels viennent de comprendre. [...]
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