La République face au nationalisme et au socialisme
La chute de Jules Ferry le 30 mars 1885 clôt le temps des fondateurs de la République. La période qui s'ouvre est marquée par une instabilité ministérielle accrue et par la montée des oppositions. La République libérale et parlementaire déçoit les masses, le nationalisme se transforme avec la crise boulangiste, le socialisme devient une force politique.
1) Les élections de 1885
2) La crise boulangiste
3) Socialisme et mouvement ouvrier
[...] Là où ils n'ont pas de candidats, les premiers soutiennent les révisionnistes. Appui des boulangistes à la droite dans le cas inverse, le plus fréquent car : organisation électorale du parti national inexistante + son personnel est insuffisant pour présenter de nombreux candidats face aux notables. La participation est comparable à celle de 1885. La gauche obtient 366 sièges, la droite 168, les boulangistes 42. La coalition boulangistes- conservateurs ne gagne que 100000 voix par rapport aux conservateurs de 1885. Dans les campagnes, la conquête républicaine se poursuit. [...]
[...] La menace pour la paix n'était pas sérieuse. Mais l'opinion y a cru, un frisson traversa le pays (Barrès) et sert la popularité de Boulanger car c'est à sa fermeté qu'on attribue la libération de Schnaebelé. Les opportunistes se défont d'un ministre de la Guerre audacieux : le 17 mai, Goblet tombe. Un reclassement de majorité semble possible grâce à une double évolution : à droite, certains songent à se rallier à une République conservatrice et à tolérer un gouvernement dominés par des républicains modérés, qui acceptent une République ouverte aux conservateurs s'ils ne cherchent pas à la détruire. [...]
[...] Il devient donc éligible. Le 30 mars, la droite et les radicaux, boulangistes ou non, renversent le ministère modéré. Carnot appelle Floquet. Boulanger est élu partout en France. Il veut se faire plébisciter par l'opinion, démissionne donc et se fait réélire ailleurs. Il réunit sur son nom les voix conservatrices (surtout bonapartistes et cléricales) et les voix radicales et socialistes. Boulanger se présente à Paris le 27 janvier 1889, dans le bastion républicain de gauche. C'est un triomphe des voix). [...]
[...] Grévy démissionne finalement le 2 décembre. L'élection de Ferry semble probable (soutien au Sénat), mais les radicaux et Clemenceau s'opposent à lui. Paris manifeste contre Ferry-Famine et Ferry- Tonkin qui a oublié la revanche. Clemenceau pousse la candidature de Sadi Carnot qui est élu. Comme en 1879, le personnel politique a préféré un homme obscur qui ne sera pas trop autoritaire. Les caractéristiques bu boulangisme La coalition assez hétérogène qui a vaincu Ferry est la même que celle du parti national boulangiste. [...]
[...] Dans la Revue socialiste qu'il crée en 1885, Benoît Malon essaie de réaliser une synthèse : le socialisme intégral qui conteste la lutte pour les seuls intérêts matériels Le socialisme doit rénover toute la vie sociale : réformes familiales, émancipation de la femme, adoucissement des mœurs. L'affirmation de la dimension éthique du socialisme renoue avec la tradition utopique du socialisme français. Au Parlement, ce socialisme indépendant est mené par Millerand puis par Jaurès. Millerand refuse de choisir entre Ferry, bourgeois réac, et Boulanger qui est l'Empire : Nous voulons la République démocratique et sociale». Aux élections de 1893, les socialistes indépendants ont 21 élus (contre 16 pour tous les autre socialistes). Ils sont un pôle d'attraction pour des élus venus du radicalisme ou du boulangisme. [...]
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