Deux faits dominent les relations internationales durant cette période :
La prépondérance française en Europe continentale, liée à l'effondrement militaire de l'Allemagne, à la disparition de l'empire austro-hongrois, à l'effacement de la Russie. La France est alors dotée de la première armée au monde.
En réalité sa prépondérance est précaire et repose sur des bases fragiles. Dès 1924-25, l'Allemagne a retrouvé assez de force et d'appuis extérieurs pour compter avec elle, de même qu'il faut compter sur la Russie soviétique et l'Italie mussolinienne, sans parler de la Grande Bretagne dont la vocation est plus mondiale qu'européenne. Mais jusqu'aux années 30 : la France joue un rôle prééminent dans les affaires continentales.
Second point : parallélisme à peu près parfait entre les mouvements de l'économie mondiale et les phases de tension et de détente internationales. Aux difficultés diplomatiques et économiques de l'après guerre, succède une phase de prospérité et de détente, interrompue par la crise.
[...] Quant à la France, ennemie mortelle du peuple allemand : c'est une explication définitive qu'il faudra avoir avec elle. Musso : idées moins précises en matière internationale. Jusqu'en 35, il hésite entre deux politiques : expansion ou du moins influence dominante en Europe danubienne, où il risque de se heurter aux visées conquérantes de l'Allemagne, et ambitions méd, nécessairement dressées contre les intérêts français et anglais. Barthou et Laval tentent de l'orienter dans cette première direction et d'empêcher une alliance des dictatures. [...]
[...] Mais surtout les hommes du Cartel veulent une autre attitude avec l'Allemagne. Les hommes jouent un rôle de premier plan : Herriot, soutient dès 24 le projet du Protocole de Genève et vise à établir un système de réglementation des conflits internationaux par l'arbitrage de la SDN (échec). Chamberlain, plus favorable à la France que L. George. Briand, ministre des Affaires Etrangères de 25 à 32, et Gustav Stresemann qui occupe le même poste en Allemagne de 23 à 29, artisans du rapprochement franco-allemand. [...]
[...] Les pays révisionnistes Hongrie et Bulgarie se tournent pour leur part vers l'Italie dont toutes les revendications n'ont pas été satisfaites : Musso en profite pour étendre son influence dans les Balkans et en Autriche. Il rallume la question du Fiume et finit par obtenir en 24 (Traité de Rome) la reconnaissance par la Yougoslavie de sa souveraineté sur cette ville. Ses ambitions le portent enfin à étendre peu à peu sa protection sur l'Albanie (traités de Tirana de 26 et 27). La rencontre de ces deux influences dans les Balkans entraîne un certain nombre de frictions entre la France et l'Italie. [...]
[...] Les relations franco-allemandes. Le sens du rapprochement : pour Briand la paix passe par le rapprochement avec l'ennemie : si l'Allemagne donne des preuves de bonne volonté et des garanties, il faut accepter un certain nombre d'aménagements aux clauses des traités. Les adversaires de Briand, et notamment la droite nationaliste, lui reprochent son manque de réalisme. Nuancer l'idéalisme de Briand, dupé par Stresemann : il veut que la France fasse la politique de sa natalité et de ses moyens financiers ; il ne veut pas qu'elle se trouve isolée devant l'Allemagne en bons termes avec les Anglo-Saxons et la Russie. [...]
[...] B. La remilitarisation de la Rhénanie mars 36). C. L'affaire éthiopienne. D. La guerre d'Espagne. Les origines. La guerre. Les réactions internationales. [...]
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