La France est souvent considérée comme la "fille aînée de l'Eglise". Or, ce titre a pour origine un mythe troyen : les Gesta Dei per Francos. Les liens entre ces deux mondes remontent bien avant la Révolution française, au contraire de ce qui peut être écrit. Avant de commencer à voir les relations depuis la Révolution de 1789, marquant un point de repère considérable, un rapide tour d'horizon d'un passé très ancien est à faire.
« Sur le plan historique, les premières traces du christianisme se situent vers le milieu du IIe Siècle, aux environs de Lyon ». En 380, le christianisme devient la religion officielle et unique de l'Empire Romain. Dès lors, les relations commencent à exister entre le christianisme et le peuple français.
Dès l'origine du christianisme sur le territoire Franc, il est possible de trouver des liens attachant ou séparant les sphères religieuse et politique. La période clef dans l'Histoire de France fut celle des années révolutionnaires, comprenant la grande date de 1789.
[...] L'article 3 de la Constitution de 1789 annonce que "le principe de souveraineté réside dans la Nation" et non dans la religion. Le Pape Pie VI reproche à cette Déclaration de ne pas mettre l'accent sur la religion et les devoirs qu'ont les Hommes à l'égard de Dieu, mais sur l'Homme et ses libertés. L'Homme ne se soumet plus à l'autorité de l'Eglise. L'Eglise est totalement hostile à la Révolution et la réaction du Pape Pie VI en est un exemple. [...]
[...] La naissance de l'imprimerie[5] soutient la polémique religieuse, car à partir de là, tout Homme lettré peut être seul face aux livres et il doit le comprendre par lui-même, se forger seul une opinion. Ce n'est plus un orateur ou un maître de conscience qui le lui "traduit". Le Jansénisme croit en la liberté de conscience. Ainsi à l'intérieur même du catholicisme il existe une diversité. Louis XIV les pourchasse en 1713 au contraire des Parlements de provinces qui les soutiennent. La crise du jansénisme contribue à ébranler la Monarchie. En se dirigeant vers la Révolution, la transition se fait entre la liberté de pensée religieuse et politique. [...]
[...] C'est une sorte de symbiose entre les deux pouvoirs. Les pouvoirs spirituel et politique sont côte à côte, mais avec méfiance. De nombreuses querelles existent entre le roi et le Pape sous le Moyen-Age. Les décennies voient s'alterner l'autorité du roi ou celle du Pape. Lorsqu'au XIIIe siècle, Saint Louis refuse de faire de la France un état théocratique, ce geste est considéré comme le premier acte anticléricaliste chrétien de l'Histoire. Autre exemple, entre 1309 et 1377, la papauté est obligée de s'installer à Avignon, contrainte par Philippe Le Bel, signifiant un affaiblissement de son pouvoir, accentué entre 1378 et 1417 avec le Grand Schisme et sa division. [...]
[...] SIEFFERT, Denis, Comment peut-on être vraiment républicain ? p DELAFAYE, François, Laïcité de combat, laïcité de droit. Paris Hachette Education, Coll. Former p., pp. 31-32. SIEFFERT, Denis, Comment peut-on être vraiment républicain ? p Le 6 juillet 1880 est décrété que le 14 juillet sera le jour de la fête Nationale, fête non religieuse et première fête sans aucun office religieux. BOUCHET, Gérard, Laïcité et enseignement. Paris Armand Colin, Coll. Formation des enseignants, Enseigner p., p LOEFFEL, Laurence, Ferdinand Buisson, Apôtre de l'école laïque. [...]
[...] La IIe République et le Second Empire n'apportent pas des faits importants dans l'influence exercée par l'Eglise. Ces régimes se succédant se terminent par une montée de l'anticléricalisme qui culmine sous la Commune de 1871. Le terme "laïcité" serait apparu la première fois sous la Commune de Paris. Selon François Brigeau, lorsque le 8 février 1871 les élections ont lieu, seuls les républicains ont eu le temps de s'y préparer grâce à l'aide de la Franc- maçonnerie. Le complot de la Franc-maçonnerie débuta bien avant la IIIe République. [...]
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