Des débuts aux années 1930 : le développement prodigieux du réseau ferré
Jusqu'au début du XIXe siècle, l'homme ne peut compter pour se déplacer sur terre que sur la traction animale, à commencer d'ailleurs... par la sienne propre. L'invention de la machine à vapeur, appliquée aux transports à partir du début du XIXe siècle, change fondamentalement la donne, comme l'invention du télégraphe l'a fait à la même époque dans le domaine des télécommunications (...)
[...] Enfin, la SNCF s'est elle-même subdivisée en activités autonomes d'un point de vue comptable, au nombre de quatre : Infrastructure, Proximités (les TER et Corail Intercités), Fret (le transport de marchandises) et Voyageurs France Europe (les trains de grandes lignes). L'entreprise publique nationale intégrée n'existe plus vraiment. Depuis 2000, le trafic du TGV continue d'augmenter, mais celui de fret et des trains Corail baisse, et la hausse du trafic TER n'enraye donc pas le déclin du réseau ferré classique. Le défi à relever est d'assurer conjointement le développement du réseau TGV et la modernisation du réseau ferré traditionnel et de tous ses trafics : marchandises, Corail, régional, banlieue. [...]
[...] Sur les lignes non électrifiées, la traction diesel remplace peu à peu la vapeur. A la fin des années 1960, le pouvoir politique souhaite que les entreprises publiques fonctionnent selon un mode plus autonome et plus concurrentiel ; le Rapport Nora de 1967/68 exprime très clairement cette volonté politique. A la SNCF, la démarche aboutit à la reformulation des rapports avec la tutelle étatique, et la convention de 1937 fait l'objet d'un avenant, qu'officialise un décret en date du 7 avril 1971. [...]
[...] Les rails existaient déjà pour faire rouler les chariots dans les mines, par exemple dans la région du Harz, en Allemagne, et la machine à vapeur, inventée à la fin du XVIIe siècle, était déjà utilisée dans la navigation fluviale. Jouffroy d'Abbans avait effectué des essais dès les années 1770, sur le Doubs, dans l'Est de la France. La première ligne ferroviaire de voyageurs est inaugurée en 1825 en Grande- Bretagne, en 1835 en Belgique, en 1837 en France. A partir des années 1830, le réseau ferré connaît une phase de développement prodigieux et compte environ km de lignes en France à son apogée, au début des années 1930. [...]
[...] Ce réseau sera construit en trente ans environ. Ensuite, les pouvoirs publics construisent un réseau maillé pour irriguer les territoires ruraux. Deux régimes juridiques coexistent : celui des chemins de fer d'intérêt général, tel que défini par la loi du 11 juin 1842, qui encadre le développement des grandes lignes du réseau, et celui des chemins de fer d'intérêt local, unifiés par la loi du 31 juillet 1913, et sous la responsabilité des collectivités locales, les communes et les départements à l'époque. [...]
[...] Vincent Doumayrou, auteur de La Fracture Ferroviaire, Éditions de l'Atelier Blog et contact : http://lafractureferroviaire.skynetblogs.be/ Quelques Références : Arthur Conte, L'épopée des chemins de fer français, Plon, Paris Georges Ribeill, La Révolution Ferroviaire, Belin, Paris Revues : La Vie du Rail, Le Rail, Rail Passion, Revue Générale des Chemins de Fer. [...]
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