On veut liquider les séquelles de l'affaire Dreyfus et on veut mettre au pas les plus extrémistes. Le Sénat devient alors Haute Cour de Justice pour juger la ligue des patriotes [dirigée par Paul Déroulède] qui a tenu des propos antisémites. Jules Guérin, qui dirige la ligue antisémite, sera emprisonné pour 10 ans. On interdit provisoirement le journal La Croix ainsi que la congrégation des assomptionnistes en 1900.
Le général de Galliffet [et son successeur le général André] va essayer de recadrer l'armée en mettant à le retraite ou en mutant les monarchistes ainsi que les antidreyfusards actifs. On souhaite promouvoir des individus modestes issus des nouvelles classes sociales. La réhabilitation de Dreyfus est en préparation (...)
[...] En 1913, une crise grave va survenir à propos de la durée du service militaire. Les socialistes refusent de voter la loi de 3 ans. L'impôt sur le revenu, quant à lui, est voté in extremis avant la guerre de 1914 [en juin 1914]. On se demande alors, en France, quelle position l'on devrait prendre si une guerre devait avoir lieu. En 1913, R. Poincaré est à la tête de la France. Il est partisan de position très ferme contre l'Allemagne. Les socialistes, dont J. Jaurès, veulent refuser la guerre. [...]
[...] Il faudra attendre 1914, et le début de la guerre de 1914, pour que le débat se calme. C'est en 1924 que les relations entre la République et l'Eglise de France se stabilisent. On parlera alors d'association diocésaine. Entre 1906 et 1909, le ministère radical est dominé par Clemenceau. C'est aussi le début du débat sur la question sociale. Ce gouvernement va être marqué par l'application de la loi de 1905. Clemenceau va imposer des réformes, dont la création d'un impôt sur le revenu [initiative de Caillaux]. [...]
[...] La réhabilitation de Dreyfus est en préparation. On mène une politique destinée à cadrer le rôle de l'Eglise. Waldeck- Rousseau va tenter de limiter le rôle de celle-ci avec prudence. Les congrégations religieuses ayant trop d'influence sur la jeunesse, l'enseignement, ainsi que celles beaucoup trop engagées dans la politique française ou ayant trop de poids politique vont être limitées : loi interdisant l'enseignement par les congrégations : loi sur les associations. Un contrôle sur les associations va être fait, une autorisation doit être accordée par la loi. [...]
[...] La grève va gagner du monde de la mine au secteur ouvrier. Il va y avoir une série de grèves spectaculaires jusqu'en 1909 dans le secteur public [postiers, électriciens de Paris, Clemenceau va alors faire licencier ces grévistes. Il va aussi y avoir des grèves dans les ports [dockers] et une grève en 1907 dans le secteur du midi viticole [vignerons]. En 1908, des incidents violents vont éclater dans des carrières du sud de Paris. Quelques avancées vont alors survenir, mais elles restent relativement minimes, telles que la création d'un ministère du travail, une journée de repos obligatoire [de préférence le dimanche], la journée de 8 heures pour les mineurs, la revalorisation du salaire féminin Mais beaucoup de secteurs restent à 10 heures de travail par jour. [...]
[...] La radicalisation de la République va se poursuivre avec la loi de séparation des Eglises et de l'Etat. Waldeck-Rousseau va se retirer de la vie politique en 1902 après avoir préparer une loi visant à séparer les Eglises et l'Etat. Il va aussi réduire le service militaire à 2 ans au lieu de 3 ans. Il prévoit un système de retraite pour les ouvriers ainsi que l'instauration d'un service public. Il cède sa place à Emile Combes [1902- 1905] qui est ouvertement hostile à l'Eglise. [...]
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