patrimoine, enjeux multiples, historien, Antiquité
A L'historien et la construction progressive de la notion de patrimoine
Dans l'Antiquité, la notion de patrimoine est synonyme d'héritage familial. Elle appartient donc au domaine privé. Puis le souci patrimonial gagne le monde religieux. On conserve désormais des objets de culte ou les livres sacrés dans les églises (trésors) et dans les tombes de papiers (genizah) pour les synagogues et les mosquées.
[...] Parallèlement, l'extension du patrimoine augmente les coûts de conservation ou de restauration. Les acteurs qui gèrent le patrimoine sont alors de plus en plus nombreux à toutes les échelles: collectivités territoriales, État, Union européenne et, depuis 1972, l'UNESCO - qui a créé la notion de patrimoine mondial culturel et naturel. Ce texte a été complété, en 2003, par la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Cependant, les moyens de l'UNESCO sont limités, comme le budget des États ou des collectivités. [...]
[...] Ils promulguent des lois qui interdisent les destructions de monuments et font pratiquer des fouilles méthodiques. En France, depuis la création des monuments historiques en 1830, l'État n'a jamais cessé de légiférer pour protéger le patrimoine (création des secteurs sauvegardés en 1964). Aujourd'hui, la sauvegarde s'organise à l'échelle internationale avec l'UNESCO, qui intervient dans tous les pays et pour tous les champs du patrimoine. C L'historien et les usages économiques du patrimoine Le patrimoine est devenu un atout économique. C'est non seulement un bien culturel mais aussi un objet de consommation. [...]
[...] B L'historien et les usages politiques du patrimoine Au XIXe siècle, le patrimoine prend une place importante dans la construction des identités nationales : il transmet des valeurs communes et permet de former des citoyens à l'idée d'une appartenance commune. La conservation des antiquités nationales devient un devoir national dans la France du XIXe siècle. L'ensemble du bâti - au XIXe siècle, les châteaux, les églises, les cathédrales, puis au XXe siècle, l'architecture domestique et commerciale, les ensembles urbains, etc. [...]
[...] Le patrimoine, comme l'histoire, devient national. Le patrimoine contribue alors au prestige du pouvoir politique : l'État devient créateur de patrimoine - Arc de triomphe, grands musées, parcs nationaux . paysages préservés. Il valorise des lieux, des monuments qui montrent le rayonnement et le pouvoir des États et de leurs dirigeants. Le réaménagement du Louvre dans les années 1980 ou la construction de nouveaux lieux (musée du quai Branly) permettent aux dirigeants de laisser une trace. Le pouvoir politique utilise aussi le patrimoine dans le cas de grandes manifestations collectives à dimension nationale (l'Arc de triomphe et le 14 juillet). [...]
[...] Le patrimoine, un enjeu pour l'historien En quoi le patrimoine représente-t-il des enjeux multiples pour l'historien ? A L'historien et la construction progressive de la notion de patrimoine Dans l'Antiquité, la notion de patrimoine est synonyme d'héritage familial. Elle appartient donc au domaine privé. Puis le souci patrimonial gagne le monde religieux. On conserve désormais des objets de culte ou les livres sacrés dans les églises (trésors) et dans les tombes de papiers (genizah) pour les synagogues et les mosquées. [...]
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