« Ma tâche est plus laborieuse et plus pénible maintenant que par le passé. Constituer l'Italie, fondre ensemble les éléments divers dont elle se compose, mettre en harmonie le nord et le midi, offre autant de difficulté qu'une guerre avec l'Autriche et la lutte pour Rome »
(Cavour, février 1861)
Les étapes de l'unification :
L'expédition des « Mille » de Garibaldi avec l'accord tacite de Cavour: débarquement à Marsala le 11 mai 1860, Sicile conquise en deux mois, passage sur le continent et entrée triomphale à Naples le 6 septembre.
Coup de force des troupes piémontaises qui s'emparent des Marches et de la Ombrie. Des plébiscites entérinent ces conquêtes.
Cavour proclame le Royaume d'Italie le 23 mars 1861.
[...] C'est notamment grâce à l'expression du méridionalisme, que l'Etat italien a pris conscience de l'urgence de réformes en faveur du sud. Les séismes qui frappent alors la région interpellent également les pouvoirs publics. Ainsi, en 1902, une enquête parlementaire souhaitée par le Président du Conseil, Giuseppe Zanardelli, est diligentée, avec l'envoi notamment d'un questionnaire à 104 communes. Cette enquête conduit au vote de la loi sur la Basilicate qui prévoit des allègements fiscaux, des efforts éducatifs, la mise en place d'infrastructures routières et ferroviaires. [...]
[...] Les brigands recrutent au sein de la paysannerie pauvre et modeste. Les sociétés mafieuses se développent à partir de 1864 : la mafia en Sicile, la camorra en Campanie, la N'drangheta en Calabre. Elles gangrènent la société, et en prennent le contrôle, s'appuyant sur les grands propriétaires terriens, et s'assurant de l'élection de représentants dévoués à leur cause. Parallèlement la question méridionale trouve un écho politique dans le méridionalisme, affirmation de l'identité de la région du Mezzogiorno. En 1875, Pasquale Villari, un historien libéral, publie des Lettere meridionali. [...]
[...] La question méridionale dans l'unité italienne Ma tâche est plus laborieuse et plus pénible maintenant que par le passé. Constituer l'Italie, fondre ensemble les éléments divers dont elle se compose, mettre en harmonie le nord et le midi, offre autant de difficulté qu'une guerre avec l'Autriche et la lutte pour Rome (Cavour, février 1861) Les étapes de l'unification : L'expédition des Mille de Garibaldi avec l'accord tacite de Cavour : débarquement à Marsala le 11 mai 1860, Sicile conquise en deux mois, passage sur le continent et entrée triomphale à Naples le 6 septembre. [...]
[...] Entre 1861 et la fin du siècle, la longueur du réseau ferroviaire est multipliée par dix. Bien que plus dense au Nord, il s'étend sur toute la botte italienne. Ainsi, il faut attendre le début du XXème siècle pour voir l'Etat italien prendre réellement conscience et s'investir dans les problèmes qui affectent l'ensemble du Mezzogiorno. Pour autant, les interventions extraordinaires de l'Etat ont montré jusqu'à aujourd'hui leur limite. La question méridionale se pose encore de nos jours, tant la césure Nord- Sud est patente. [...]
[...] La population est composée pour l'essentiel de paysans pauvres, sans terre, métayers ou ouvriers agricoles. Ceux-ci subissent une grosse pression fiscale. Les progrès de l'agriculture n'ont en fait profité qu'aux exploitations de la plaine du Pô. L'unification, si elle a suscité l'espoir au sud, s'est traduite par une domination piémontaise. Le Statuto, la Constitution adoptée dés 1848 par le roi du Piémont, est simplement étendue à l'ensemble du nouvel Etat italien, caractérisé par la centralisation administrative et politique. La droite historique de Bettino Ricasoli se situe dans la tradition cavourienne et gouverne jusqu'en 1876 avec l'appui de la noblesse libérale et la haute bourgeoisie du Nord. [...]
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